Fawzi Moussouni, l'ancien entraîneur adjoint du MOB, ne cache pas sa joie au terme du sacre des Crabes en coupe d'Algérie. Il perd, en revanche, son enthousiasme quand on évoque la JSK, son autre club de cœur...

En tant qu'ancien pensionnaire du MOB, son succès en coupe d'Algérie a dû vous enchanter…

J'ai toujours ce club dans mon cœur. J'y ai passé deux saisons et demie avec à la clé une accession. Mais quand Rahmouni est parti, je l'ai suivi par principe, même si les dirigeants du club ont insisté pour que je reste. Cela ne m'a pas empêché de garder le contact avec les hommes du MOB. Aujourd'hui, vous me voyez donc ravi de sa consécration en coupe d'Algérie.

D'après vous, qu'est-ce qui a permis aux Crabes de triompher en finale ?
À mon sens, c'est toute une saison régulière qui a été récompensée. Le MOB a un groupe solidaire, qui est vite rentré dans le match et a su profiter des moments de faiblesse du RC Arba pour inscrire le but victorieux. Ensuite, les Crabes ont su comment bien défendre leur acquis jusqu'au coup de sifflet final.

Vous a-t-on appelé de Béjaïa pour partager la joie avec vous ?
Un dirigeant m'a invité à assister à la finale. Malheureusement, j'ai eu un empêchement le jour J. Toutefois, j'ai suivi la rencontre à la télé et j'ai été naturellement content du sacre béjaoui. Évidemment, après le match, beaucoup de gens m'ont appelé de Béjaïa, je les ai félicités en leur disant : « Bienvenue en coupe d'Afrique la saison prochaine. » Qui sait ce que me réserve l'avenir ? Peut-être que le destin me renverra un jour au MOB ?

Entre-temps, JSK-CRB approche, comment se présente ce match entre vos deux anciens clubs ?
La JSK a connu des moments difficiles. Elle s'est ressaisie récemment, il lui reste à livrer une autre bataille pour se tirer d'affaire. Ce sera face au Chabab contre qui elle n'aura pas le droit à l'erreur. Après, le club pourra attaquer la nouvelle saison durant laquelle le président Hannachi devra revoir ses cartes et porter un autre regard sur la gestion du club, à tous les niveaux, à commencer par les gens qui l'entourent. Il doit bien choisir ses proches collaborateurs.

 

Justement, on a souvent évoqué votre retour au club, mais cela n'a jamais dépassé le stade de la rumeur...
Vous me connaissez, je suis honnête, pensez-vous que j'aurais dit non si la JSK m'avait réellement sollicité ? Peut-être que mon nom a été évoqué pour calmer les esprits, mais je peux vous assurer que le président Hannachi ne m'a jamais contacté. Le jour où lui-même m'appellera, à ce moment-là je pourrai dire que la chose est sérieuse. Mais ce n'est pas le cas jusque-là.

Que faire pour que les Canaris relèvent la tête ?
Vous savez, il n'est pas aisé de jouer à la JSK avec la pression et l'exigence de son public. Il y a des joueurs qui peuvent porter ce maillot et d'autres qui n'en ont pas le mental nécessaire. Mais le problème n'est pas seulement au niveau des joueurs, Hannachi est mal entouré, il est temps qu'il réfléchisse avec quels gens composer à l'avenir. La JSK est un club de titres, elle ne peut pas se permettre d'autres saisons comme celle-là.

H. D.