Tahmi avait été désigné à la tête du département de la jeunesse et des sports en mars 2013, avant de prendre exclusivement le secteur des sports, après la décision des autorités de dissocier les sports de la jeunesse depuis une année. Le ministère de la Jeunesse a été confié, rappelle-t-on à Abdelkader Khomri. Ce denier a succédé, depuis hier, à Tahmi, pour en fin de compte être chargé des deux secteurs, jeunesse et sports, suite à l’association une nouvelle fois des deux secteurs. Ce remaniement était déjà prévu en décembre. L’absence de Tahmi lors de la cérémonie d’ouverture de la dernière CAN avait étonné plus d’un. En effet que Khomri représente l’Algérie dans le tournoi africain était un signe fort indiquant que Tahmi n’allait pas faire long feu. Le gouvernement projetait de rassembler une nouvelle fois les deux ministères, mais à cause du dossier de candidature de l’Algérie pour la CAN 2017, il a été jugé préférable de laisser faire Tahmi qui avait déjà avancé sur le dossier.
CAN 2017
Depuis quelques jours, certaines rumeurs annonçaient le départ de Tahmi pour deux raisons : la première liée à l’échec de l’Algérie dans l’organisation de la CAN 2017, confiée par la CAF au Gabon, et le retard accusé dans la réception des infrastructures sportives, notamment les stades de Baraki, Douéra,Tizi Ouzou, Oran et le 5-Juillet.
Retard dans la réception des nouveaux stades
Avant l’annonce du nouveau remaniement ministériel, Tahmi a répondu dans la matinée d’hier lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN). Dans ses réponses, Mohamed Tahmi a affirmé que l’organisation de la CAN 2017 n’était pas la priorité de son secteur, en précisant que l’Algérie avait déposé un dossier solide répondant parfaitement aux critères arrêtés par la CAF, mais des intérêts personnels et autres commerciaux de la Confédération africaine de football lors des élections pour l’organisation de la CAN 2017, ont attribué finalement l’organisation au Gabon. «Je le réitère encore une fois, l'échec de notre candidature pour l'organisation de la CAN-2017 n'a rien à voir avec la nature de notre dossier. Le choix du pays organisateur a plutôt obéi à d'autres considérations liées notamment aux intérêts personnels des membres du comité exécutif de la CAF, ainsi que ceux de cette instance elle-même», a indiqué le désormais ex-ministre des Sports. A propos des stades de Baraki et Douéra, qui sont en chantier, Tahmi a indiqué que le stade de Baraki a atteint un taux d’avancement de 45% et sa réception devrait intervenir en juin 2016, alors que pour le stade de Douéra, les travaux ont atteint 10 % expliquant le retard par des contraintes de sol. Il précise toutefois que les travaux devraient s’achever au mois de juillet 2017.
K. H.