L'USMA, votre ancienne équipe, se retrouve à jouer le maintien lors la dernière journée du championnat, une année seulement après avoir gagné le titre. Qu'en dites-vous ?
On a déjà connu cela en France. La coïncidence est bizarre parce que ce qui est arrivé à l'USMA s'est déjà produit à Montpellier, après un titre de champion de France. Et champion de France, c'est quand même très, très haut. Comme le dit l'histoire, si on n'y est pas préparé, on a le grand vertige et on risque d'avoir un peu mal à la tête l'année suivante et dégringoler à une allure vertigineuse. Justement, le club n'était pas du tout préparé à ça. On a vu ça en France avec Montpellier, avec Nantes et, avec Lens. Ce qui se passe en Algérie, ce n'est pas la première fois que ça arrive à une équipe dans un championnat. On a vu ça aussi en Allemagne avec le Borussia Dortmund.
Que faire dans ce cas ?
Il faut maintenant se sauver de la descente et se servir aussi de cette saison pour faire le point sur le pourquoi et le comment du comment on en est arrivé là. A la tête de l'USMA, il y a quand même deux personnes, Ali et Rebbouh Haddad, qui sont suffisamment intelligents pour analyser les choses.
Mais ce n'est pas gagné puisque l'USMA affrontera l'ASO Chlef à huis clos...
Dans la situation actuelle, avec la nervosité des joueurs, le stress et l'angoisse qui les animent, ainsi que le staff et tout le club en entier, est-ce que c'est vraiment un handicap de jouer à huis clos ? Moi, je pense que c'est un avantage.
Pourquoi ?
Parce que si, en plus de ça, il arrive qu'un joueur de l'USMA effectue une mauvaise passe ou un mauvais tir, après cinq minutes de jeu, les sifflets et le mécontentement du public se manifesteront aussitôt, je pense que cela va augmenter les difficultés. Pour moi, le fait de jouer ce match à huis clos tombe du ciel.
Et que dire du fait que l'USMA sera privée de plusieurs titulaires pour ce match ?
Là, c'est autre chose évidemment. Si vous me rajoutez, en plus, un penalty raté et trois expulsions après dix minutes, c'est sûr que cela va finir par être compliqué. Mais bon, les absences font partie des choses qui arrivent souvent dans notre boulot, mais il faut faire avec ou plutôt sans. Et que ces joueurs absents donnent un coup de main à leurs partenaires dans la préparation du match.
Comment ?
Il faut savoir que la victoire dans une telle rencontre ou le match nul, qui sera suffisant pour le maintien, ne se construisent pas seulement au coup d'envoi et au coup de sifflet final, ça se construit bien avant : la veille, l'avant-veille, etc. Les joueurs absents peuvent être très importants, ils peuvent être utilisés dans la préparation de ce match, là, et pour le maintien du club. Entre-temps, je croise les doigts pour l'USMA !
H. D.