Après une année des plus chaotiques, certainement la plus mauvaise depuis la création du club en 1947, la JSK veut rebondir cette saison. En proie à de sérieux problèmes, le président Moh Chérif fait face à une contestation de plus en plus grandissante de la part des supporters. Alors réussir à monter une bonne, voire une grande équipe la saison prochaine servirait à faire taire d’abord les détracteurs, à faire baisser la tension autour de lui et de son club, mais aussi raviver la flamme des nombreux supporters de ce club créé pour gagner des titres. Ainsi donc au cours de ce mercato, le président kabyle ne lésine pas sur les moyens pour attirer les meilleurs éléments cet été. En cette période cruciale de la saison, le président Hannachi et ses principaux assesseurs ratissent large et vont même au-delà de nos frontières pour aller dénicher l’oiseau rare. Un bien pénible exercice, parce que justement, cet oiseau rare, se fait si rare et puis, quand on le déniche, il faut vraiment casser sa tirelire pour le convaincre à venir. De toutes les façons, la JSK est à la pointe du marché, jusqu’à aujourd’hui, on annonce pas moins de six joueurs signataires, et une bonne dizaine d’autres sur le départ. C’est justement ces arrivées et ces départs que nous allons voir de plus près. Une sorte de loupe que nous mettons sur les capacités des uns et des autres.
M. O.
Mohamed El Hadi Boulaouidat
(Attaquant)
Transfuge de l’O Médéa, cet élément formé au vieux club constantinois, le CSC, est un attaquant plutôt axial. Il est vrai qu’on peut l’utiliser sur les côtés, mais on prête à Boulaouidat plus d’aisance dans l’axe. Ses principales qualités sont son jeu de tête et sa force de pénétration. Lancé dans l’intervalle, c’est un joueur qui va droit au but. Inlassable travailleur, il multiplie les appels de balles, ce qui lui permet d’ouvrir assez souvent des brèches pour ses coéquipiers. A la pointe de l’attaque, on attend qu’il concrétise les toutes dernières balles.
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Ahmed Gagaâ (milieu de terrain)
Gagaâ a été formé au Paradou AC. Cela veut tout dire. Ayant une excellente base, ce jeune d’à peine dix-huit ans est une valeur sûre. Milieu de terrain explosif, c’est le type de joueur qui avale des kilomètres au cours d’un match. Agressif, très bon sur l’homme, Gagaâ est l’archétype du taulier qui se bat sur toutes les balles. Il se dépense sans compter, doté d’un bon sens de l’anticipation, il excelle dans la récupération. Il devrait cependant améliorer sa relance. Son rôle à lui serait de réduire les espaces à l’adversaire et de l’empêcher de développer son jeu.
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Elyes Seddiki (milieu de terrain)
Voilà un bon renfort pour la JSK. Milieu de terrain moderne, formé à Yverdon-Sport (France), Seddiki est un élément qui apporte beaucoup dans l’entrejeu. Tantôt à la récupération, tantôt à la relance, il pèse énormément dans le jeu de son équipe. Comme il touche de nombreuses balles, il est souvent incontournable dans la construction du jeu. Bon gabarit, il est omniprésent dans l’entrejeu. Comme il a une bonne lecture du jeu, il oriente assez bien les attaques de son équipe. Droitier, il a une lourde frappe. On attend de lui d’organiser le milieu de terrain, de marquer sa présence dans cette partie sensible du terrain.
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Salim Boumechra (attaquant)
Le désormais ex-meneur de jeu harrachi, formé à l’ASM Oran est un attaquant technique. Bon technicien, Boumechra excelle dans le dribble et les infiltrations balle au pied. Très à l’aise derrière les attaquants, il trouve du plaisir à passer les défenses balle au pied. Ce qu’il réussit dans plusieurs des ses tentatives. Petit gabarit, fin dribbleur, ayant un coup de rein comme on en voit que très rarement, le transfuge d’El Harrach à, cependant, changé dans sa façon de jouer ces dernières années. On lui demande de revenir derrière et de trop défendre, ce qui l’empêche d’avoir toute sa lucidité une fois arrivé dans la dernière zone adverse. Lui c’est plutôt un joueur à qui ont donne le ballon à vingt mètres des buts adverses afin qu’il le redonne lui aussi pour une dernière fois avant le but. A la JSK, il apportera ce petit plus dans la dernière passe.
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Koceila Berchiche (défenseur central)
Pour Berchiche, il ne s’agit là que d’un retour aux sources, lui, l’ancien joueur de la JSK. Défenseur axial, il apporte sa puissance physique. Bon dans l’organisation de la défense, rugueux au marquage, Koceila Berchiche, qui a fourbi ses armes au MCEE et au Mouloudia d’Alger, a beaucoup gagné en expérience et en maturité. Un peu fébrile à ses tout débuts à la JSK, l’homme s’est endurci sous d’autres cieux. S’il doit encore s’améliorer dans la relance, il a quand même de sérieux atouts. L’ex-défenseur central du MCA est plus aguerri, plus lucide dans sa manière de marquer l’adversaire et de fermer tous les espaces. A la JSK, on attend qu’il apporte sa présence mais aussi et surtout sa puissance en défense centrale.
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Amar Benmelouka (défenseur)
D’aucuns vous diront qu’en enrôlant Amar Benmelouka, la JSK vient de faire signer un excellent défenseur qui va faire parler de lui. L’ex-joueur du FC Bourg Péronnas (France) est une force de la nature. Accusant 1m86 pour 80 kg, le mec est un véritable mastodonte. Mais en dépit de sa masse musculaire assez imposante, Benmelouka reste quand même un joueur preste, rapide. Benmelouka peut aussi bien jouer dans un système de défense à quatre que dans un système à trois. Bien dans ses bottes, comme dans sa tête, il n’hésite pas à monter pour apporter le surnombre dans l’entrejeu, et donner des solutions sur le couloir gauche.
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Fouzi Rahal (attaquant)
Lui, c’est la révélation de la saison. Le petit lutin mobiste aura réussi une saison exceptionnelle. Rahal, qui est en fait une bombe d’énergie, joue dans le registre qui conviendrait à la JSK dans sa nouvelle composition. Joueur atypique, Rahal l’est vraiment. Tel un félin, il passe souvent inaperçu jusqu’à le voir devant les buts, mettre son ballon dedans. Doté d’une excellente lecture du jeu, Rahal a ce don d’être là quand il le faut. Aussi, ses appels de balle, il les fait toujours dans les espaces et dans des intervalles où on l’attend le moins. Ayant le sens du but, opportuniste, il a toujours le bon flair sur les balles en profondeurs qui gicle pour aller les chiper au nez et à la barbe des défenseurs. A la JSK pour laquelle il a toujours rêvé de jouer, comme il l’a tout récemment déclaré, Rahal devra apporter des solutions devant.
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Les libérés
N’a-t-on vraiment pas besoin d’eux ?
La liste des libérés établie par la direction du club kabyle comporte quand même quelques surprises dans ce sens où des joueurs qu’on n’attendait pas y figurent. A commencer par Lyes Youcef-Khodja et Abdelghani Khiat. Le premier, attaquant de pointe pour sa première année en Ligue 1, il aura réussi quand même à montrer une partie de son talent. Peut-être qu’on aurait pu être plus patient avec lui en lui accordant, au moins, une autre saison. C’est le même cas pour son coéquipier, Abdelghani Khiat. Celui-ci est une valeur sûre, son maintien dans l’équipe lui aurai permis d’acquérir plus d’expérience, ce qui aurait certainement profité à la JSK. A un degré moindre, on citera Si Amar et Yedroudj. L’attaquant transfuge du MOB n’aura pas été si mauvais que ça, la saison dernière. Dans certains matches, il a été quand même assez percutant, voire décisif. Yedroudj, lui, a des qualités et aurait bien pu avoir aussi une autre chance. Il est vrai que dans l’entrejeu, la JSK version 2015/2016 est assez étoffée dans ce secteur, mais Yedroudj aurai été une bonne solution sur le banc.
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Les convoités
On parle du lourd
La liste des joueurs à recruter n’est pas encore close. A en croire le président Moh Chérif Hannachi, un joueur franco-algérien devrait signer incessamment. Le président kabyle parle même d’une grosse surprise dans les jours à venir. En plus cet élément dont l’identité reste à découvrir, il y a le gardien de but Mazouzi (RC Arba) et de Banou Diawara (RC Bobo Diolassou), le Burkinabé. Si pour le gardien de but arbéen, formé à l’USMA, on le voit mal prendre la place de Doukha, pour ce qui concerne Diawara, ce jeune serait pétri de qualités à en croire son entraîneur, Gernot Rohr, l’ex-Bordelais.
L’entraîneur allemand du Burkina parle de Diawara (voir notre édition d’hier) et ne tarit pas d’éloges sur lui : «Il est rapide, puissant et est doté d’une lourde frappe de balle, sic !» C’est dire que là on parle vraiment du lourd.
M. O.
TABLEAU
Joueurs contactés
Aymen Nouri
CSC 
USMA 
OA 
ASO 
ESS 
ESM 
USB 
PAC 