Entraîneur passionné, Younès Ifticen l’est. L’ex-entraîneur de l’USM Harrach, du Mouloudia et du NAHD est aujourd’hui à la barre de la sélection nationale militaire. L’ancien joueur de l’USMH vit sa passion à fond, il suit l’actualité du football et porte aujourd’hui un regard sûr la chose footballistique avec un certain recul.

Coach, où en êtes-vous avec la sélection nationale militaire ?

Nous en sommes à la troisième phase de notre préparation, celle dite, finale. Celle-ci est une phase précompétitive. La première partie de notre travail consistait à injecter du sang neuf dans cette sélection, il nous a fallu un souffle nouveau afin de repartir du bon pied. La deuxième phase consistait à construire l’équipe, ce que nous nous sommes attelés à faire. Maintenant, nous sommes à la troisième étape, on se prépare pour les prochains Jeux Mondiaux qui se dérouleront en Corée du Sud au mois d’octobre prochain. On devait jouer la Coupe d’Afrique au mois de mars, mais en raison de la fièvre d’Ebola, celle-ci a dû être reportée, dans un premier temps pour une date ultérieure, puis les organisateurs du CISM ont dû l’annuler carrément. D’abord on n’a pas voulu chambouler notre préparation et l’effectif, mais dès qu’on a su que la Coupe d’Afrique a été annulée on a dû faire appel à de nouveaux joueurs, comme les Derfelou, Abid, Benkablia etc. Ceux-ci nous ont rejoint lors de la deuxième phase au cours de laquelle nous avons disputé pas moins de dix-huit matchs. Le bilan de ces rencontres est plutôt positif, en ce sens que nous avons gagné plus de dix matches.

Vos matches amicaux de préparation, c’est contre des équipes locales, c’est çà ?

Oui contre des équipes de la Ligue 1 et de Ligue 2 en plus de l’Equipe nationale olympique. Là maintenant nous sommes en train de préparer les Jeux Mondiaux, nous avons prévu un premier stage d’évaluation de  trois jours, celui-ci durera du 28 au 30 de ce mois, ensuite on libérera les joueurs pour leur club. Après il nous faut les rappeler pour un stage bloqué.

On croit savoir que vous avez négocié avec le président Ould Zmirli du NAHD. Quant est-il au juste ?

Oui, j’ai rencontré les dirigeants du NAHD qui sont, il ne faut pas l’oublier, mes amis. Ils m’ont invité pour un dîner, j’y ai été avec plaisir. Nous avons discuté de tout et de rien, et puis la discussion a débordé inévitablement sur le NAHD et ma position avec la sélection militaire. Mais…disons qu’ils ont été compréhensifs à mon égard, voilà. Et puis, franchement le NAHD c’est spécial pour moi, c’est un club pour lequel j’ai beaucoup d’estime et de considération. Pour moi, une équipe comme le NAHD ne devrait pas quitter l’élite, c’est une équipe qui doit toujours faire partie de la Ligue 1.

Quel regard portez-vous sur ce qui se passe dans votre ancien club, l’USMH où l’on vient de destituer le président Laïb, et les anciens joueurs de la JSK qui tentent de déboulonner Hannachi, ainsi que tous les soubresauts qui caractérisent nos clubs ?

Je suis tout d’abord peiné. Peiné parce que tant El Harrach que la JSK ne méritent pas de vivre des moments aussi pénibles. J’ai l’intime conviction que notre football et nos clubs ont plus besoin de stabilité et de sérénité qu’autre chose. C’est dommage, vraiment dommage que des clubs aussi prestigieux soient sujets à des soubresauts. Moi, je suis de ceux qui sont convaincus que c’est dans la sérénité et la stabilité qu’on peut avancer. Sinon, je souhaite le meilleur pour tous nos clubs de football.

M. O.