Menad : «L’USMA, le NAHD, l’USMB, le MOB et la JSMB me voulaient»

L’ancien buteur et lauréat de plusieurs titres locaux et internationaux avec la sélection national de football, la JS Kabylie et l’USM Alger, Djamel Menad, nous livre ses impressions sur toute l’actualité de la discipline localement. Connu pour son franc-parler et surtout pour son amour incommensurable pour la JSK, le natif d’El-Bayadh a bien voulu répondre aux questions de Compétition non sans lever le voile sur plusieurs points qui vont certainement éclairer la lanterne de l’opinion publique et des supporters des Canaris en particulier.

Bonjour Djamel, comment se passent pour vous les deux premiers jours de Ramadhan ?

Ça se passe très bien. Pas le moindre souci. C’est mon mois préféré. Je le vis le plus normalement du monde comme tous les autres jours de l’année.

Pour être plus explicite. Pendant ce mois de Ramadhan, allez-vous poursuivre votre action dans le cadre du comité de sauvegarde de la JSK ?

Le combat continue. Il n’y a plus aucune raison d’arrêter notre action en si bon chemin. D’autant plus qu’une grande majorité des supporters, des fidèles et des amoureux de la JSK y adhère. Avec le concours de tout le monde et la patience, nous tenterons d’atteindre l’objectif principal pour lequel a été fondé ce comité de sauvetage.

Il semble toutefois que la mission ne sera pas du tout facile puisque l’actuel président fait fi de votre mouvement et poursuit sa mission normalement. Un commentaire…

Quoi qu’on dise, il y a, en tout cas, une nette détermination pour mener à bien notre mission. Et puis, notre appel consiste particulièrement à l’ouverture du capital du club. C’est l’une des conditions les plus importantes qui pourraient conduire à un changement au niveau de la direction du club.

Mais tenez, supposons que le capital est ouvert et que cela conduirait à l’arrivée d’un gros investisseur lequel maintiendrait Hannachi en poste. Qu’en dites-vous ?

Ce sont juste des supputations de médias. Je ne crois pas, franchement, à un tel scenario. Il ne trouvera jamais un actionnaire majoritaire qui accepte d’un dirigé par une autre personne. La clé du changement demeure l’ouverture du capital. La suite du changement s’ensuivra selon la logique des choses.

Maintenant que le capital n’est pas encore ouvert. Hannachi demeure le maître à bord avec un conseil d’administration acquis à sa cause. Un commentaire…

Soyons sérieux. Y a-t-il un conseil d’administration à la JSK ? C’est pourquoi je ne cesserai de dire que la solution du changement dans notre cher club passe inévitablement et systématiquement par l’ouverture du capital.

Revenons un peu, si vous le voulez bien, à votre cas. Vous êtes resté cette saison sans activité pourtant vous demeurez un technicien assez courtisé. Que se passe-t-il au juste ?

Je ne vous cache rien, j’ai été contacté par plusieurs clubs du pays en vue de prendre en charge leurs barres techniques respectives. Pour le moment, je ne suis nullement intéressé à bosser chez les clubs. Il ne faut pas oublier que j’ai décidé de m’engager pleinement dans cette action de sauvegarde de la JSK. J’ai cette nette ambition, à l’instar de tous mes compères du comité, d’atteindre nos objectifs. La JSK doit changer de main pour retrouver son lustre d’antan.

Si vous persistez dans votre position, il y a un grand risque de passer une année sabbatique. N’est-ce pas ?

Ça m’est égal. Je suis prêt à tous les sacrifices pour conduire notre action de sauvegarde de la JSK à des résultats positifs et ceux souhaités par les milliers, voire les millions de fans de la grande et emblématique JS Kabylie. Prêt à passer une année sabbatique en vue de poursuivre le combat pour la cause de la JSK 

Mais avouez tout de même que vous avez besoin, comme tout père de famille, à un job pour nourrir les siens. Sans boulot, votre vie ne risque-t-elle pas d’être compliquée ?

C’est un peu logique ce que vous dites. Sachez, par ailleurs, que je ne suis pas quelqu’un qui se nourrit uniquement du football. Cette discipline coule dans mon sang, elle compte beaucoup dans ma vie. Le football est pratiquement la source de mon existence. Mais cela ne m’a pas empêché, pour autant, de me débrouiller pour assurer une source de vie à ma famille. Dieu merci, les choses évoluent bien pour moi et ma famille. Nous ne manquons absolument de rien. Je ne suis pas un demandeur d’emploi, je peux subvenir à mes besoins.

A la lumière de vos propos, il semble que vous avez obtenu plusieurs offres pour la saison prochaine. Quelles sont les équipes qui vous ont contacté ?

Il y en a plusieurs. Je remercie mon bon Dieu. Je peux vous citer l’USM Alger qui n’a encore d’ailleurs pas trouvé un coach. Je cite aussi l’autre club de la capitale, à savoir le NA Hussein Dey. Le nouveau promu en Ligue 1, l’USM Blida, a cherché après moi. Je tiens à préciser seulement que le contact avec Blida n’était pas officiel. C’était juste des touches avec des proches de l’USMB. Il ne faut pas oublier aussi mes contacts avec les deux clubs de la belle ville de Béjaïa, à avoir le MOB et la JSMB.

Pour revenir au comité de sauvetage. Quels sont les objectifs personnels de Djamel Menad ?

Croyez-moi, je n’ai aucune ambition à entretenir à travers cette action menée depuis plusieurs jours. On m’a même cité comme potentiel président du club. Cela ne m’intéresse pas de tout. Ce n’est pas le genre de boulot que je maîtrise d’ailleurs. Je l’ai toujours dit, Djamel Menad est plus adapté au travail du terrain. En d’autres termes, le coaching. En somme, un retour à la JSK ne figure pas dans mes ambitions.

Les choses tardent cependant à donner leurs fruits. Il semble que Hannachi résiste bien. Qu’en pensez-vous ?

Il y a une certaine ambigüité venue déranger le travail de notre comité de sauvegarde. Je crois qu’il a un certain changement de positition qu’on ne comprend pas de la part des autorités locales. Il y a comme un retournement de leur part. Que chacun assume ses responsabilités. Permettez-moi de préciser quelque chose sur des contre-vérités de Hannachi.

Allez-y…

Hannachi dit n’avoir rien bénéficié de mon transfert à Montpellier. Je lui précise d’abord que c’était Nîmes et non pas Montpelier. Je suis parti à Nîmes en 1987 pour un contrat de trois ans. Sachez que la JSK a beaucoup bénéficié de ce transfert. Chaque année le club était pris en charge pour un stage de 15 jours en France avec une délégation d’une trentaine de personne. Chacun a eu droit également à un argent de proche. N’était mon frère aîné, j’aurais été arnaqué pendant ma carrière de footballeur. Il m’a vraiment protégé des vautours qui tournent dans ce monde ingrat du football.

Comment se guérit votre genou après l’opération subie dernièrement ?

Mon opération au genou guérit bien. Je pense que le plus dur est derrière moi. La preuve, je joue régulièrement au football avec les copains. Je ne ressens plus rien. Hamdoulah.

De quoi qualifierez-vous le scénario vraiment unique du championnat de la saison passée ?

C’est un exercice hors pair. Dans ma carrière de footballeur je n’ai jamais vu cela. 15 point séparent le champion du dernier au classement. Vous ne trouvez jamais cela ailleurs. Certains pensent que cette situation est le fruit de la progression du niveau. C’est bien le contraire, le championnat a enregistré une régression importante. Je suis désolé seulement pour le MC Eulma, l’ASO Chlef et l’USM Bel- Abbès pour leur rétrogradation. Ce sont des équipes qui pratiquent du beau football et disposent de stades plutôt valables.

Mohamed Fayçal

«Prêt à passer une année sabbatique»

 

«Je ne suis pas un demandeur d’emploi, je peux subvenir à mes besoins»

 

«Hannachi n’a pas dit la vérité sur mon transfert à Nîmes»

 

«La présidence de la JSK ne m’intéresse pas, ce n’est pas mon boulot »

 

«La position des pouvoirs publics est ambigüe»

 

«Mon opération au genou guérit bien»

 

«Je rends hommage à mon frère aîné qui m’a protégé des vautours»

     

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