On a beaucoup crié, on a parfois applaudi, et surtout imploré le ciel. «Incha Allah ya rebbi, l’Algérie qualifiée», a chanté la foule réunie devant l'écran géant de la Grande Poste à Alger, ou ailleurs au pays, et surtout dans les gradins du stade de Curitiba, puisque c’est là-bas que l’histoire a été écrite pour les Verts, qui après 3 tentatives, ont réussi à atteindre le fameux tour tant espéré et visé depuis 1982, date de la première participation de notre pays à une phase finale de la coupe du monde.
L’inoubliable tête de Slimani
Et le miracle a eu lieu avec le but marqué à la 60e minute par Islam Slimani, d’un joli heading qui a mis le stade en ébullition. A cette minute-là, les fans, qui ont tout défié pour arriver à Curitiba, ont exulté et se sont accrochés à ce rêve de voir l’arbitre siffler la fin de la rencontre sur ce score, c’est ce qui a fini par avoir lieu. Et dans une folle ambiance et une excellente communion qui annonçait la naissance d’une équipe, et l’enterrement d’une autre, celle de 1982, qui était considérée comme le porte-flambeau du football algérien, mais qui a vu cette image s’effondrer devant l’exploit de Brahimi, Feghouli, et autres Slimani.
Le fumigène en plein match de coupe du monde
Un an plus tard, il ne reste plus que les souvenir, de bons souvenirs, car on a du mal à oublier cette ferveur qui a entouré ce match, ces supporters algériens qui ont gagné le match avant même son début, il faut dire que la très calme ville de Curitiba a découvert l’ambiance à l’algérienne. Les gens ont apprécié ces supporters pas comme les autres, qui ont mis le feu dès leur arrivée dans la ville, malgré la fatigue due au déplacement par bus, ils se sont même permis le luxe de faire une chose très rare : allumer un fumigène dans les gradins. Quoi que l’on dise, ça restera une des images gravées liées à l’exploit des Verts.
Vahid, grâce à lui on l’a fait !
On ne peut sûrement pas évoquer l’exploit réalisé l’an dernier sans citer le nom de Vahid Halilhodzic, un an après le nul contre la Russie, qui a suffi pour atteindre les 1/8 de finale de la coupe du monde. On évoque toujours le nom du Bosnien avec nostalgie, les gens ont bien compris un an plus tard, qu’aucun autre entraîneur n’aurait pu transformer le rêve en réalité. Certains regrettent déjà son départ, surtout les plus critiques qui constatent avec amertume que le niveau de l’EN a nettement régressé depuis son départ. Le Bosnien, malgré tout ce qui a été dit sur lui, reste l’homme grâce à qui le grand exploit est arrivé, sans oublier le soutien de Raouraoua, qui a fini par le lâcher…
Un an plus tard… il y a donc 1 an jour pour jour, que l’exploit a été accompli, certes l’aventure n’a pas duré longtemps au Mondial, avec la défaite concédée contre l’Allemagne, mais ce qui a été fait contre la Russie avec l’égalisation de Slimani après le but de Kokorin, restera gravée à jamais dans les mémoires des Algériens, qui regrettent ces moments, d’autant que le constat un an plus tard est peu réjouissant, l’EN ne donne plus ces frissons, ne fait plus plaisir, et le stade à moitié vide face aux Seychelles, il y a quelques semaines, en est la parfaite illustration. Un grand chantier attend Gourcuff pour atteindre le degré d’aptitude escompté, car les échéances seront de plus en plus ardues, à commencer par les éliminatoires de la CAN, mais surtout celles du Mondial qui s’annoncent difficiles. Et ironie du sort, la prochaine coupe du monde aura lieu en… Russie, par qui l’exploit est venu il y a une année, de quoi demeurer optimiste.
S.M.A.