Que pouvez-vous dire au sujet de votre participation aux Jeux méditerranéens de plage, à Pescara, en Italie ?
Il est clair que les résultats ont été catastrophiques, mais il y a des raisons à cela. Tout a été fait à la dernière minute et notre but n’était pas de gagner des médailles. On devait y aller parce que l’Italie a exigé de l’Algérie de participer à ces premiers jeux de plage pour, bénéficier, en retour, de son appui et qu’Oran abrite les Jeux méditerranéens de 2021. Ainsi, notre pays a accepté de se faire représenter dans des disciplines qui n’existent même pas chez nous, comme le handball à trois, le volley-ball à deux et le beach soccer. Tout a été fait dans l’esprit de faire campagne pour Oran et, Dieu merci, l’organisation des jeux lui a été confiée.
Peut-on revenir sur l’effectif que vous avez sélectionné ?
Je n’avais pas le choix, j’ai bricolé pour monter une sélection. J’ai entre autres pris un émigré de Sète, Mezouar, l’ex-joueur du CRB et du MCO, et mon fils.
Justement, c’est un reproche qu’on vous a fait…
Je ne l’ai pas pris pour faire du tourisme. C’est un joueur qui a porté le maillot des espoirs du MCO pendant deux saisons, il évolue actuellement à Mascara, c’est un joueur comme les autres. C’est un Algérien et il a le droit de prétendre à une sélection. Il suffit que je juge qu’il le mérite. Et en tant que responsable de cette sélection, j’ai jugé qu’il le méritait.
On dit aussi que vous ignoriez l’existence d’un 4e match contre la Grèce, en Italie…
Dans notre programme, il y avait 3 matches à jouer, contre le Liban, l’Italie et la Tunisie. A la dernière minute, on nous a ajouté la Grèce et Malte. On a finalement livré 5 matches en 5 jours, avec 48 heures de préparation. On a tout fait à l’aveuglette.
Kada Chafi, le responsable du futsal en Algérie et président de l’association La Radieuse, devait vous accompagner, non ?
Il était désigné pour m’accompagner et m’apporter une aide sur le plan matériel et administratif. Il m’a dit de ne pas sélectionner mon fils et m’a recommandé deux joueurs que j’ai pris. Il avait peur de la réaction de la presse. Moi, je n’avais rien à craindre, je suis le technicien et j’étais libre de mes choix. Je suis sorti de mes gonds pour lui dire : alors, c’est toi qui vas rentrer à la maison ! Et si les responsables te reprennent, je n’irai pas en Italie ! Je l’ai exclu de la liste et il n’a pas fait le déplacement. Il s’en est plaint auprès des responsables, on ne l’a pas écouté, on m’a laissé entendre que j’étais le responsable de la sélection et que j’en étais le chef.
C’était donc une forme de chantage ?
Oui, je n’ai pas compris son attitude. D’habitude, il me sollicitait pour toutes les questions d’ordre technique lorsqu’il agissait en tant que président de La Radieuse. Maintenant qu’on m’avait confié les rênes d’une soi-disant sélection nationale, il voulait me faire du chantage. Mon fils est avant tout un Algérien et il a les mêmes droits que tous ses compatriotes. Il mérite d’endosser le maillot national. Le Marocain El-Haddaoui a pris son fils, l’Egyptien a sélectionné son oncle, personne ne le leur a reproché, il n’y a que chez nous que ça fait jaser.
H. D.