Achour Betrouni est le nouveau président du MCA. Omar, son frère légendaire, lui donne sa baraka pour sa grande première, ce lundi, contre l’USMH.

Ce lundi, votre frère Achour vivra son premier match en tant que président du MCA, que lui souhaitez-vous ?

De réussir un bon début, avec une victoire évidemment. J'espère qu'il va connaître une bonne rentrée en tant que président du Mouloudia. Ainsi, tout rentrera dans l'ordre, incha Allah. Il faudra que les joueurs fassent de leur mieux pour atteindre cet objectif. Mais par-dessus tout, je souhaite qu'on assiste à une bonne partie de football avec du fair-play sur le terrain et dans les tribunes. Je demande donc aux supporters des deux camps d'être sportifs. Après, que le meilleur gagne !

Songerez-vous à donner un peu de votre baraka légendaire à votre frère ?

Bien sûr, je le ferai volontiers. J'irai l'encourager juste avant le début de la rencontre et, à ce moment-là, je lui demanderai de prendre le taureau par les cornes. De toute façon, dans la famille, nous sommes des gagneurs. Cela ne m'empêchera pas de lui donner ma baraka. Je le ferai avec plaisir. J'espère vraiment qu'il réussira dans sa tâche, surtout pour le public du Mouloudia.

Sinon, techniquement, à quoi vous attendez-vous sur le terrain ?

En principe, sur la pelouse du stade du 5-Juillet, les joueurs du MCA devraient  se libérer. Je m'attends à un match beaucoup plus offensif. C'est parce que les deux équipes chercheront la victoire avant tout. Donc, je présume que les Mouloudéens et les Harrachis joueront l'attaque à outrance pour essayer de remporter un derby qui compte énormément aux yeux de leurs supporters. Mais ce sera difficile quand même parce qu'il s'agira justement de répondre présent face à la grande attente des inconditionnels des deux clubs.

Certains estiment que quelques joueurs du MCA seront animés d'un esprit revanchard vis-à-vis de Charef, qui était leur entraîneur la saison écoulée. Qu'en dites-vous ?

Non, je ne le crois pas pour la simple raison que les joueurs qui auraient pu avoir cette attitude ne sont plus là. Ils ont été libérés.

Mais il en reste encore quelques-uns...

Je ne crois pas du tout qu'il y aura un joueur du MCA animé d'un tel esprit sur le terrain, ce lundi au 5-Juillet. Je ne vois pas pourquoi on agirait de cette manière. En revanche, je sais que les deux équipes vont mettre le paquet. Ce sera certainement un très beau match à voir. Je m'attends à un niveau de jeu très élevé qui devrait répondre à l'attente du public et le ravir même. Quand il y a un beau match, on ne se préoccupe pas, en principe, de savoir qui a gagné et qui a perdu. Il faut juste bien jouer et accepter son sort ensuite.

Si jamais un joueur du MCA inscrit le but de la victoire à la dernière minute, comme vous en finale contre la France en 1975 et Hafia en 1976, que pourra-t-on dire après ?

(Rire) Si ça se produit, cela voudra dire que c'est un bon joueur. On pourrait aussi croire que mon esprit aura plané au-dessus...

H. D.