24h après le match décevant contre la Guinée, la rue algérienne arrivait à peine à ruminer sa colère.

Les supporters de l’EN ont quasiment perdu espoir en leur équipe, et surtout en son entraîneur le Français Christian Gourcuff qui sur la pelouse du stade du 5-Juillet-1962, n’a pas pu fêter un bon résultat qui lui aurait administré une bouffée d’oxygène pour continuer de vivre ou plutôt de survivre à une pression terrible à laquelle il est constamment soumis depuis quelque temps.

L’ancien entraîneur de Lorient a perdu con pari, et n’a pas réussi à inculquer sa méthode, ni sa philosophie à ses joueurs faisant d’eux un groupe de joueurs qui paraissent hors du coup, mais qui en réalité sont très doués, on le voit d’ailleurs chaque semaine sur les pelouses européennes.

 

Souvenez-vous

Ainsi  donc tout le monde s’accorde à dire que la défaite de vendredi dernier était celle de tout le monde, de l’entraîneur, de son supérieur mais pas des joueurs, on voyait les efforts d’un Feghouli pour rectifier le tir et donner du rythme, idem pour Mahrez ou encore Slimani mais tout n’était pas au bon endroit, il manquait toujours une coordination, celle qui a fait la force de l’équipe et qui l’a rendu telle une machine, voire un rouleau compresseur toujours prêt à faire des victimes.

Cette défaite, inattendue pour certains, aura sûrement l’effet d’une bombe, mais sera sûrement aussi bénéfique pour un groupe qui sait réagir, on se souvient tous comment pratiquement ces mêmes joueurs avaient réagi au lendemain d’une défaite amère contre la Belgique au Brésil, ce jour-là, et avec un coup de pouce du coach, très compréhensif et qui a su mettre de côté son entêtement pour le bien de la sélection, a pris son courage entre ses mains et a battu la Corée du Sud revenant dans la course à la qualification, un sursaut d’orgueil propre aux Algériens et qui sera sûrement présent encore une fois ce mardi face au Sénégal, on sait tous que l’adversaire est plus délicat à jouer, plus accrocheur et plus sérieux que la Guinée, mais ce n’est pas non plus une raison pour dire que l’équipe va sûrement perdre ce match, le public qui ne sera pas nombreux aura tout de même toute sa confiance en les joueurs, car après tout le moment risque de partir, y compris l’entraîneur et même ses supérieurs, et leur jeunesse va rester au service de leur pays, le salut devrait venir d’eux. 

S. M. A.