Le milieu Kamel Yesli ne poursuivra certainement pas son aventure avec les Canaris. Et pour cause, la direction lui a signifié hier en fin d’après-midi qu’elle ne veut plus de lui dans l’équipe. Convoqué par les responsables en début de soirée, l’ex-pensionnaire du Paris FC a été prié de s’expliquer sur sa baisse de forme.

 Pas du tout convaincus

par les arguments de leur joueur, les dirigeants lui ont donné
rendez-vous pour aujourd’hui afin de négocier vraisemblablement son
départ. Ils lui ont posé des conditions et s’il ne les accepte pas, il
sera prié de rentrer chez lui. D’après une source autorisée, Yesli
sera libéré incessamment par la direction du club.

«Pas besoin de toi»
Une source proche du dossier nous a confié dans la soirée d’hier que
les dirigeants ont clairement fait savoir à Yesli qu’ils n’ont pas
besoin de lui. «Soit tu acceptes nos conditions, soit tu quittes
l’équipe. On n’a pas besoin de toi», lui ont-ils dit au cours de la
réunion qu’ils ont eue hier avec lui.
Sa libération va sans nul doute surprendre plus d’un vu que le
président Hannachi avait fait le pied de grue pour le récupérer après
son départ en France. Menacé de mort, d’après ses dires, Yesli s’était
enfui à Paris le lendemain de la rencontre amicale face à l’OMR avant
de revenir à de meilleurs sentiments après les garanties qui lui ont
été données par la direction concernant sa sécurité. Il ne voulait pas revenir, mais comme le président Hannachi avait exigé de lui de
racheter sa lettre de libération, il avait fini par céder. Il avait réintégré le groupe près d’un mois après, tout en bénéficiant d’un appartement sécurisé.

La tête ailleurs
Depuis son retour de France, Kamel Yesli n’adressait la parole qu’à
deux ou trois de ses partenaires. Cela a évidemment irrité les
dirigeants, lesquels se demandaient pourquoi il se comportait
ainsi. Ils avaient mal accepté aussi qu’il fasse pression sur eux
en exigeant le payement de ses arriérés et un abonnement à Internet.
Ils avaient accédé à toutes ses exigences, sauf celle relative à la
régularisation de sa situation financière, mais dès qu’ils ont
constaté qu’il est loin de son niveau, ils ont pris la décision de le
convoquer pour lui faire part de leur souhait de le libérer. Avec la
forme éblouissante qu’affiche Raïah depuis la rencontre face au CRB,
ils estiment qu’ils n’ont plus besoin de lui.

Un mois de salaire
Sous contrat avec le club jusqu’à juin 2017, Yesli n’aura droit qu’à un
mois de salaire à la résiliation de son contrat. Il devra rencontrer
aujourd’hui les dirigeants pour tenter de trouver un accord avec eux.
Si au mois de septembre dernier les dirigeants avaient exigé de lui
de racheter sa lettre de libération, ils sont prêts maintenant
à le laisser partir gratuitement. Il n’a pas touché son argent depuis
plusieurs mois, mais ils ne sont disposés à ne lui accorder qu’une
seule mensualité pour qu’il résilie son contrat.
N. Boumali

Diawara : «J’espère que mon équipe gagnera face au NAHD»

Absent face au NAHD pour cause de blessure, l’attaquant burkinabé
espère que son équipe reviendra avec un résultat probant de son
déplacement à Alger. Concernant les menaces de son ancien président, Diawara ne veut pas s’impliquer dans la polémique.

Vous êtes convoqué en équipe nationale du Burkina Faso, vous êtes sûrement content de retrouver votre sélection…
Bien sûr, je suis très content d’être convoqué en équipe nationale. Je
ferai le maximum pour m’imposer en sélection. Depuis que j’ai rejoint
la JSK, je n’ai pas cessé de travailler et cela n’a pas échappé au
sélectionneur du Burkina Faso.

Vous êtes sûrement frustré de rater le match face au NAHD…
Oui, j’aurais aimé participer au match de ce vendredi, malheureusement
je suis suspendu. J’espère que mes équipiers reviendront avec les
trois points de la partie.

Votre absence risque d’influer négativement sur l’équipe…
Tout ce que je souhaite est que mon équipe gagne ce match. Je serai de
tout mon cœur avec mes partenaires. La victoire face à l’USMH nous a
fait beaucoup de bien et on doit tout faire pour enchaîner avec de
bons résultats.

Votre ancien président menace d’invalider votre TMS, comment
vivez-vous toute cette polémique autour des 20 000 euros concernant
votre lettre de libération ?
Ecoutez, je n’ai rien à dire sur ce sujet. Ça concerne les dirigeants
des deux clubs et moi je ne me concentre uniquement que sur ce qui
m’attend sur le terrain.
N. Boumali