Après sa qualification historique pour la 2e fois de son histoire aux JO, qui de mieux que le président du Comité olympique algérien pour commenter ce succès retentissant de l’équipe de football. Elle donnera une touche particulière à la participation algérienne aux prochains JO, mieux encore, Mustapha Berraf pense qu’elle peut même aller très loin. Ecoutons-le.

Une qualif’ méritée, on a envie de dire que c’est un plus pour la délégation algérienne qui prendra part aux JO. Etes-vous du même avis ?

Bien sûr, c’est une qualification historique, qui constitue vraiment un nouvel effort pour le sport algérien, c’est un nouvel élan. Je voudrais profiter de l’occasion pour féliciter chaleureusement les joueurs, tout le staff technique et la FAF pour les efforts qui ont été mis en œuvre. Il y a eu une stratégie parfaitement élaborée, un travail laborieux qui a été réalisé. Cette qualif’ est le résultat d’un travail cohérent et harmonieux entre tous les acteurs du football algérien.

Vous connaissant et connaissant votre amour pour ce sport, qu’est le football, on présume que vous avez suivi les matches. Le confirmez-vous ?

J’ai suivi ça avec une attention particulière ; nous avons eu un bon nombre de contacts et de séances de travail avec le président de la fédération, monsieur Raouraoua, que je félicite au passage, qui a été très attaché à ce résultat.

Qui n’a pas effectué le déplacement au Sénégal…

il n’y était pas, mais il va les rejoindre pour la finale. De toute façon, il ont bénéficié de tous les moyens, d’un avion privé. Je pense que c’est beaucoup d’efforts qui ont été faits de la part de cette équipe. Le résultat obtenu est laborieux, tant par les joueurs qui ont réalisé vraiment un exploit, que le staff technique et la FAF. Ça nous met du baume au cœur, puisque nous n’avions pas atteint ce stade depuis 1980, soit depuis 35 ans. C’est dire que cette équipe mérite vraiment tous les égards.

Ils arrivent à atteindre une phase finale des JO après 35 ans, au moment où personne ne les attendait pratiquement…

Si, on les attendait, il y a eu un suivi très particulier pour cette équipe.

Les matches amicaux avaient révélé autre chose…

Les matches amicaux sont des matches amicaux, ils sont faits pour tester et essayer des combinaisons et des stratégies. Je pense que Schurmann a été studieux et très perspicace en ne donnant pas la vraie image de l’équipe durant toute cette période de préparation.

Cette victoire remet sur scène l’eternel problème entre les locaux et les professionnels, ne pensez-vous pas que c’était le moment pour que le produit du championnat local se déchaîne et mette fin aux critiques ?

J’ai toujours dit qu’il ne fallait pas faire la différence entre les joueurs formés à l’étranger et ceux d’ici, la priorité doit être donnée aux joueurs qui sont les meilleurs sur le terrain, sans faire ladite différence. On est tous des Algériens, chacun a sa destinée ; nous sommes tous attachés, nous sommes tous en communion entre nous, nous défendons la même patrie, le même drapeau.

En plus de la qualif’ aux JO, l’équipe a la possibilité de gagner la coupe d’Afrique…

Moi, je pense qu’à ce niveau-là déjà, ils ont réalisé un exploit, je leur souhaite plus de succès et j’espère qu’au niveau des JO, on fera une belle performance. Je suis sûr qu’on la fera.

L’engouement du public algérien sera encore plus important grâce au football…

C’est normal et cela encouragera encore plus cette jeune équipe qui gagnera d’ici là encore plus en maturité.

Quel est le rôle ou le champ d’implication du COA lorsqu’il s’agit d’un sport comme le football. On n’a pas assisté à ça depuis 35 ans, pouvez-vous nous en parler ?

Le foot ou n’importe quelle autre discipline font partie de la délégation de l’Algérie et d’un comité olympique qui gère la participation des représentants aux JO, en coordination avec les fédérations et avec les MJS. On n’a pas de problèmes de concertation ou de cohésion, on est pour une unification des efforts et des compétences pour faire en sorte qu’il y ait des résultats pour l’Algérie, le reste, ce n’est pas un problème.

Et du point de vue du règlement, il paraît que la composante de délégation va augmenter…

Oui, c’est par rapport à un quota d’officiels, c’est normal quand un comité olympique a une délégation de 20 athlètes, il ne peut pas avoir autant d’officiels que celui qui en a 200 ou plus. 

S. M. A.