Depuis que vous avez quitté Annaba en 2014, le public algérien n’a pratiquement plus de vos nouvelles, même si on sait que vous êtes à Viry Chatillon. Ça se passe comment pour vous ?
Très bien. Ça se passe vraiment très bien pour moi, je suis à ma deuxième année à Viry Chatillon, je joue, je prends du plaisir à être sur un terrain de foot. Le championnat de CFA est assez relevé quand même, on joue contre des équipes réserve de pros, comme le FC Metz, le FC Nantes, Lorient, etc. C’est pour vous dire que ça ne rigole pas, c’est très relevé. Moi, dans cette équipe, je prends du plaisir, je donne le meilleur de moi-même, comme je l’ai toujours fait. J’ai joué tous les matches, je suis un homme heureux quoi !
Vous avez été élu meilleur gardien de but de CFA, c’est quand même une distinction très honorable…
Ah oui ! bien sûr, comme je viens de vous le dire, le CFA est un championnat assez relevé, avec des équipes qui font, parfois, jouer leurs professionnels. Etre élu meilleur gardien de but me comble, c’est clair. Des distinctions comme ça, ça fait toujours plaisir, cela tous les footballeurs vous le diront. Une distinction personnelle ça fait toujours plaisir, voilà ! Moi, partout où j’ai été, j’ai laissé ma place propre, je n’ai laissé que de bonnes impressions, hamdoullah, j’ai une bonne hygiène de vie, je prends bien soin de ma forme, je suis toujours sérieux dans mes entraînements, comme je prends soin de ma récupération aussi. Je ne laisse rien au hasard. Si je suis aujourd’hui dans cette forme, ce n’est pas par hasard, mais c’est surtout parce que je prends mon métier trop à cœur.
Avec plus de trois cents matches disputés, tant dans le championnat de France que celui d’Algérie, quel est votre regard aujourd’hui sur le chemin parcouru jusque-là ?
Je ne ferais pas de bilan pour l’instant parce que je compte jouer pendant plusieurs années encore. Ce que je retiens de ces trois cents matches ? C’est certainement la régularité. Je retiens aussi le fait d’avoir toujours apporté un plus, partout dans les clubs où je suis passé. Dieu merci, je n’ai jamais fait descendre une équipe (rires), au contraire j’ai toujours gagné quelque chose, coupe, championnat, des trophées, des distinctions, etc. Voilà, sinon ça me fait toujours plaisir de revenir dans les clubs où j’ai évolué, que ce soit au PSG, au Mouloudia à Sétif ou ailleurs. Comme eux aussi ont toujours eu du plaisir à m’accueillir. Partout où j’ai joué, j’ai apporté des valeurs, j’ai fait tout pour être à la hauteur, ma sincérité et ma droiture sont autant de satisfactions personnelles.
Parlons maintenant de l’équipe nationale. Est-ce que vous êtes toujours à l’écoute des Verts ?
Je voudrais tout d’abord dire toute ma fierté d’être algérien et d’avoir joué pour l’équipe de mon pays. Pour l’équipe nationale, oui je n’en rate aucune, et je suis fier de cette équipe et de son évolution. Moi quand je suis arrivé en sélection en 2003, c’était… Le néant, aujourd’hui je vois toute l’évolution faite tant dans l’organisation que dans la logistique, alors je me dis qu’il y a vraiment matière à être fier de ce pays, fier de cette équipe. La FAF a fait un travail gigantesque pour l’équipe nationale qui, aujourd’hui, se trouve sur tous les plans la meilleure en Afrique et parmi les meilleures au monde. En tant qu’Algérien, cela me comble au plus haut point, je le répète encore une fois je suis fier d’être algérien et d’avoir fait partie de cette équipe. Fier d’avoir apporté ma petite pierre à l’édifice.
Vous nous disiez tout à l’heure vouloir jouer encore plusieurs années, on sent que vous avez toujours cette envie …
Pour ça, oui, bien sûr, j’ai grand envie de jouer encore quatre ou cinq années. Je jouis toujours d’une bonne forme physique, Hamdoullah. J’ai cet envie de rester sur le terrain, j’ai la force et l’envie de le faire, alors pourquoi pas. Vous n’êtes pas sans savoir que dans mon poste on peut aisément jouer jusqu’à la quarantaine, voire plus. Pour cela les exemples ne manquent pas.
Vous serez partant pour un club en Algérie ?
Certainement oui. Le championnat d’Algérie me manque, je serais vraiment ravi de revenir sur les terrains d’Algérie. J’espère vraiment rejouer en Algérie, oui.
Vous avez des contacts ?
Des sollicitations oui. J’ai des touches par ci et par là. On cherche à connaître ma situation, où j’en suis, etc. En tout cas j’ai laissé ma place propre, j’ai laissé une bonne image de moi-même au pays, donc les gens s’arrêtent aussi sur ça. Je serais heureux de revenir.
M. O.