Ironie du sort, la JS Kabylie bouclera cette phase aller par un périlleux déplacement pour donner la réplique cet après-midi au Mouloudia d’Oran qui vit une situation identique. Le club phare d’El-Hamri occupe, d’une part, la même position avec son adversaire au classement et est également éliminé dans l’épreuve la plus populaire du pays. Il avait été sorti par l’autre pensionnaire de la Ligue 1 Mobilis, à savoir le Mouloudia de Béjaïa. C’est dire combien le rendez-vous de cet après-midi comptant pour la 15e et ultime journée de la phase aller est important pour les deux teams. Surtout pour cette formation de la JSK qui, faut-il le dire, est dos au mur. Elle n’a pas le droit à l’erreur à l’occasion de ce déplacement délicat dans la capitale de l’Ouest du pays. Une nouvelle erreur risque de provoquer un tollé général du côté de la Kabylie, supporters et opposants. Les gens en ont marre de cette situation qui ne colle nullement à l’histoire, au prestige et la grandeur d’un club qui faisait, naguère, peur aux géants de l’Afrique. Ce n’est désormais plus le cas, puisque la JSK devient une équipe quelconque à la portée même des équipes les moins nanties logistiquement et humainement du football national. Un bon résultat aujourd’hui au stade Ahmed Zabana devrait atténuer un tant soit peu la pression.
Un bon résultat pour un hiver au chaud
Ainsi donc, les coéquipiers de l’attaquant burkinabé Diawara sont pleinement conscients de l’importance et du caractère déterminant du rendez-vous oranais. Car une défaite aujourd’hui risque de mettre les Canaris du Djurdjura dans une situation le moins que l’on puisse inconfortable. Ne comptant que cinq petits points d’avance sur le dernier relégable, la JSK pourrait se retrouver en position d’un club sérieusement menacé par le purgatoire. Une défaite à Oran, avec des performances positives des équipes menacées lors de ce 15e round du championnat, plongerait les Canaris dans une phase d’incertitude dont Seul Dieu en sait les conséquences. C’est pourquoi les capés de l’entraîneur Dominique Bijotat sont tenus de négocier positivement ce déplacement oranais où la défaite leur est tout simplement interdite. Ils sont même très conscients de l’importance de ne pas retourner au bercail bredouilles. Un résultat positif ne fera que ramener du calme dans la maison kabyle pour pouvoir passer la trêve hivernale bien au chaud. D’autant plus que l’équipe a besoin de sérénité en vue de travailler tranquillement pendant les trois semaines de trêve.
Ultime chance pour les joueurs libérables
Les retrouvailles orano-kabyles s’annoncent, du même coup, décisives pour certains joueurs de la JSK, passibles d’une libération (ou d’un prêt) pendant le présent marché des transferts d’hiver. Des joueurs comme Boumechra et autres Berchiche sont tenus de profiter du match de cet après-midi s’ils veulent obtenir un sursis qui leur permettrait de figurer sur la liste kabyle en prévision de la phase retour du championnat. Cela passe donc irrémédiablement par une belle prestation contre les Rouge et Blanc d’El-Hamri. Ils doivent montrer au coach qu’ils ont bien le profil requis pour défendre les couleurs jaune et noir de la JSK. Dans le cas contraire, ces joueurs se verront contraints d’aller exercer leur métier sous d’autres cieux.
Rafik Khaled
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Des absences lourdes dans l’effectif kabyle
La défense fait peur au coach Bijotat
La rencontre d’aujourd’hui contre le MCO revêt un caractère particulier pour l’entraîneur des Canaris, Dominique Bijotat. Elle intervient dans des circonstances difficiles pour le technicien français. Plusieurs joueurs seront obligés d’y faire l’impasse pour diverses raisons. Pour cause de suspension, le transfuge de l’Olympique de Médéa, Boulaouidet, et le défenseur central burkinabé, Malo, manqueront au groupe kabyle. Pour des considérations de blessures, Bijotat sera aussi obligé de composer sans l’attaquant Aiboud et le défenseur Rial. Tous des titulaires. Des défections lourdes pour le coach. Un malheur ne vient, cependant, jamais seul. Le gardien international Doukha risque d’allonger la liste des absents. Il est très incertain pour cause de blessure. En y ajoutant Malo et Rial, la JSK risque de se retrouver avec une arrière-garde très affaiblie. Le risque est, en tout cas, grand sachant que l’entraîneur du MCO (Bouali) aura deux armes «tueuses» sous la main, à savoir les redoutables attaquants Mouissi et Zaâbya. De quoi faire peur au coach kabyle. Surtout que ce dernier se doit d’aligner une défense peu rassurante avec Ziti et Berchiche dans l’axe, pas habitués à jouer ensemble. Sur le couloir droit de la défense, il sera question de faire appel aux services de Guemroud. C’est ce que nous avons appris hier de sources bonnes d’après lesquelles Medjekane évoluera sur le côté gauche. Une composante peu rassurante qui va mettre un peu la pression sur le compartiment du milieu de terrain qui devra, du coup, assumer ses responsabilités pour protéger son arrière-garde. Les milieux de terrain Seddiki, Ferrahi et Raïah auront vraiment du pain sur la planche dans la perspective de priver les animateurs oranais de balles coupant ainsi les sources d’alimentation aux dangereux Mouissi et Zaâbya.
L’attaque orpheline de Boualouidet
Même si les solutions offensives sont nettement plus disponibles, il reste que l’absence de Boulaouidet risque de se répercuter négativement sur l’équipe. Selon nos sources, le staff technique des Jaune et Vert devra aligner Rahal et Ferguène sur les ailes. Tandis que le Burkinabé Diawara sera incorporé en pointe de l’attaque. Rafik K.
Bijotat rassure Rahal
«J’ai besoin de toi»
L’attaquant Fawzi Rahal ne sait plus à quel saint se vouer. Malgré les informations persistantes faisant état de sa probable libération en ce meracto hivernal, aucun dirigeant n’est allé vers lui pour le rassurer quant à son avenir avec les Canaris. Les responsables kabyles n’ont rien annoncé pour le moment, mais ils auraient pu mettre un terme à toutes les rumeurs colportées çà et là sur l’ancien pensionnaire du MOB. D’après une source proche de la direction, il n’y a que l’entraîneur Dominique Bijotat qui a tenté de le rassurer en lui disant qu’il a besoin de lui. Il n’a pas beaucoup composé avec lui en cette phase aller à cause de ses blessures à répétition et de ses multiples convocations en équipe nationale militaire. Toutefois, il voudrait lui accorder une seconde chance à la phase retour. Si on se fie à la discussion qu’il a eue avec son attaquant, le coach français ne songe nullement à le mettre dans la liste des joueurs à libérer en cette phase aller. «Il ne faut pas accorder de crédit à tout ce qui se dit çà et là. J’ai besoin de toi et je compte défendre ta cause auprès des dirigeants», aurait déclaré Bijotat à Rahal. Convoité par plusieurs clubs entre autres le MOB, le CRB et l’USMA, Rahal n’a pas peur pour son avenir. Il veut juste être fixé sur sa situation avec la JSK en cette fin de mois de décembre.
N. Boumali
Boumechra, le seul libérable ?
Selon une source proche de la direction, le seul joueur qui pourrait être prié par les responsables de chercher un club en cette fin de phase aller, c’est Salim Boumechra. Les dirigeants ont déjà pris leur décision de le libérer, mais tant qu’ils ne lui ont rien signifié, ils pourraient changer d’avis quant au départ de ce joueur. L’ex-pensionnaire de l’USMH n’a pas apporté le plus attendu de lui et sa libération ne sera que bénéfique pour l’équipe. Il a eu droit à une avance de 6 mois de salaire à la signature de son contrat et les dirigeants vont certainement lui demander de rembourser une partie de l’argent qu’il a pris au mois de juillet dernier pour avoir sa lettre de libération. Il est utile de rappeler que les supporters étaient contre sa venue dès le départ, mais ceux qui l’avaient engagé affirmaient que Boumechra est le meneur de jeu tant recherché par la JSK.
N.Boumali
Déjeuner à Chlef
La délégation de la JS Kabylie qui a rallié hier après-midi Oran en prévision de cette rencontre d’aujourd’hui face au MCO a fait une halte à Chlef pour prendre son déjeuner. Le hasard a voulu que les Canaris prennent leur déjeuner avec l’équipe de l’USMH qui était en route pour Relizane.