Cavalli : «Le MCA et ses Chnaoua ne se refusent pas»

Jean-Michel Cavalli, l’ancien entraîneur du MC Oran, s’apprêtait à quitter le Hilal du Soudan quand nous l’avons joint hier. Il se projette déjà dans une nouvelle aventure avec le Doyen dont il souhaite effectivement entraîner l’équipe.

On a appris que vous avez quitté le Hilal du Soudan, le confirmez-vous ?

Ce n'est pas encore officiel au moment où je vous parle (NDLR : entretien réalisé hier, samedi, à 15h). Je vais rencontrer le président dans une petite heure pour trancher, justement. Mais j'en ai marre des clubs qui réclament la lune mais n'en ont pas le niveau. Ça commence à devenir usant. A un moment, on arrive à un stade où on se dit qu'on n'a plus de temps à perdre. Je veux bien subir quand les résultats ne sont pas là, mais ce n'est pas le cas.

Comment résumeriez-vous la situation sportive du Hilal du Soudan sous votre coupe ?

On a rendu une copie quasi parfaite, tout est excellent sur le plan sportif : on n'a encaissé aucun but, même après avoir rencontré deux des équipes qui jouent les quatre premières places du championnat, on a gagné le clasico qu'ils n'avaient pas remporté depuis 5 ans. Le problème, c'est qu'il y a des conditions de vie qui ne sont pas acceptables et des salaires qui ne sont pas virés depuis deux mois et demi. On ne peut pas éternellement subir les évènements, à un moment ça devient trop compliqué.

On annonce l'Egyptien Tarek El-Achiri pour vous succéder...

Je ne suis au courant de rien. Vous savez, cela fait un mois que je ne vois pas le président. Si c'est pour subir ensuite, tous les jours, le comité ou le conseil qui vous racontent tout et n'importe quoi, et qui n'ont pas le pouvoir d'exécution en plus, cela devient impossible. Je ne trouve pas ça très gentleman.

On peut donc dire que vous allez quitter le club ?

En tout cas, on n’a rien fait pour que j'y reste. Avec la carrière que j'ai, si je ne sens pas une motivation et un état d'esprit similaire au mien chez mes responsables, je n'hésite pas à quitter.

Avez-vous vécu une situation un peu similaire à celle du MCO ?

Non, ce sont deux choses complètement différentes. Je ne vais pas cracher dans la soupe, ce ne sont pas les deux ou trois personnes venues cette année au MCO qui vont me faire oublier les bons moments vécus avec ce club. Et surtout pas l'Algérie ! Vous savez, les hommes resteront toujours les hommes.

Peut-on vous revoir rapidement en Algérie où le MCA a plus qu’une simple vue sur vous ?

J'ai de très bons rapports avec tout le monde en Algérie, c'est vraiment un pays où j'ai beaucoup d'affinités avec les gens. On m'accorde un grand respect et c'est réciproque.

Concrètement, ce club vous a-t-il contacté ?

Ils ont parlé avec Abder Zarabi, pas avec moi personnellement. Il m'en a informé, je lui ai répondu que je n'étais pas contre. Après, cela dépendra de beaucoup de choses. Même si je ne suis pas très exigeant, il y a quand même un minimum de choses qui me tiennent à coeur. Ensuite, je ne peux que répondre au MCA. Est-ce qu'on concrétisera ? Je ne le sais pas. Mais je leur dois le respect parce qu'ils m'ont déjà contacté au mois d'octobre passé. C'est quand même un grand club.

Qui ne se refuse pas ?

Oui, c'est clair. Le Mouloudia, c'est une histoire, les Chnaoua, ce sont déjà de bonnes bases pour m'attirer. Mais il n'est pas question de négocier avec qui que ce soit tant que je ne me suis pas mis autour d'une table avec mon président au Hilal du Soudan. Cela va se faire sous peu comme je vous l'ai dit, mais je ne ferai rien tant que je n'aurai pas discuté avec mon président.

H. D.

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