L’ex-président de la commission central d’arbitrage, Belaïd Lacarne, était l’invité du forum organisé par l’Association des journalistes sportifs algériens, hier, où il a parlé de l’obligation d’avoir un bon arbitre pour la finale de la coupe d’Algérie.

 

La maison de la presse, Tahar-Djaout, a accueilli hier l’ancien président de la Commission fédérale d’arbitrage, afin de discuter avec les journalistes présents sur place, sur différents points qui font l’actualité en ce moment. Belaïd Lacarne a parlé de la nécessité d’avoir un bon arbitre pour la finale de la coupe d’Algérie, qui aura lieu dimanche et qui opposera le MCA au NAHD. Il a déclaré : «Il est indispensable d’avoir un bon arbitre pour la finale de la coupe d’Algérie. Il doit être à la hauteur du rendez-vous qu’il l’attend. Ce sera une fête et il faudra donc tout faire pour la préservée.» Il a ensuite continué : «Moi, je me rappelle en Tunisie pour des finales de se genre ont faisait appel à des arbitres étrangers. Ça n’a aucun sens à mon avis. C’est une fête nationale il doit donc y avoir un arbitre de chez nous, mais comme je l’ai dit il faut qu’il soit à la hauteur du rendez-vous.» Il faut dire que tout le monde craint des erreurs d’arbitrage comme en l’en a vu souvent cette saison. Prenons pour exemple le match USMA - JSK, où l’arbitre avait sifflé une faute pour ensuite comptabiliser le but des Rouge et Noir dans les filets des Kabyles. On peut encore citer les deux erreurs lors du dernier derby qui a opposé le Mouloudia à l’USMA où deux buts avaient été entachés par des fautes.  En tout cas, la faute la plus grave et qui a fait couler beaucoup d’encre est sans aucun doute celle de la demi-finale qui a opposé le NAHD à Bel-Abbès. Sûrement par manque de concentration l’arbitre de la rencontre ainsi que son assistant n’ont pas remarqué qu’un joueur des Sang et Or qui était en dehors du terrain à ce moment-là pour cause de blessure, été revenu directement et a effectué une touche alors que c’était son coéquipier qui l’avait sorti. Le Nasria a conclu l’action par un but et qui lui a permis de remporter la rencontre et une place pour la finale de la coupe d’Algérie. Le staff technique de Bel-Abbès ainsi que les joueurs n’ont pas remarqué la faute et n’ont ainsi pas fait de réserve en fin de match. Pour Belaïd Lacarne, même si l’arbitre a fauté, l’USMBA est la seule à blâmer : «L’équipe et son staff aurait dû parler à l’arbitre de la rencontre et lui faire une réserve.» Du côté de l’USMBA, certains expliquent que l’arbitre a refusé d’entendre les joueurs. L’ex-président de la CCA a démenti cela : «Il n’est pas possible qu’un arbitre refuse de prendre en compte une réserve de la part du capitaine de l’équipe. Dans la loi l’arbitre doit obligatoirement enregistrer les réserves des joueurs même si celle-ci ont l’air d’un film de science fiction.»

«Un nouveau test pour les arbitres la saison prochaine»

L’ex-arbitre international a expliqué : «Il y aura de nouveaux tests pour les arbitres et cela dès la prochaine saison. Surtout du point de vue physique.» Les nouveaux arbitres devront courir 40 mètres en moins de six secondes mais aussi faire 40 courses de 75 mètres. Les tests seront ainsi surtout tournés sur le volet physique afin de faire des arbitres capable de donner le meilleur pour le championnat national. D’un autre côté, comme tout le mode le sait les arbitres ne peuvent pas dépasser l’âge de 45 ans en Algérie. Belaïd Lacarne nous a déclaré : «Je pense que c’est une bonne chose cette question d’âge. Il faut avoir une bonne forme physique afin d’exercer du mieux que possible.»

«Je n’ai jamais eu affaire avec la corruption»

Alors que certains parlent de cas de corruption au sein de l’arbitrage algérien, l’ex-président de la Commission centrale d’arbitrage a totalement démenti. Lui qui a exercé pendant un long moment le travail d’arbitre a déclaré : «La corruption en on parle beaucoup mais personnellement je ne l’ai jamais vue. Durant toute ma carrière je n’ai jamais vu de corruption. D’ailleurs je n’ai jamais été approché.» Cependant, Belaïd Lacarne ne nie pas que certaines fois des équipes se mettent d’accord pour ne pas jouer le match à fond : «Il est vrai qu’il y a eu certain cas où les deux équipes refusent de jouer et de se donner à fond sur le terrain. Mais à ce moment-là l’arbitre n’a aucunement le droit d’intervenir.»

«La professionnalisation des arbitres serait une bonne chose»

Le débat pour la professionnalisation du métier d’arbitre fait toujours l’actualité. Pour Belaïd Lacarne, ce serait une bonne chose : «Franchement, si on donne le statut de professionnel pour un arbitre ce serait excellent. L’arbitre pourra ainsi être payé encore mieux et cela mettrait fin à cette soi-disant corruption. Il faut savoir que si un arbitre touche un bon salaire il ne pourra que se concentrer sur son travail et le faire du mieux possible.» Et de continuer : «En tout cas, il faut continuer à former des arbitres car on est en déficit.» Ce qui est sûr c’est que si on donne le statut professionnel à un arbitre, cela pourrait attirer plus de monde.

M. K.