L’entraîneur Nabil Medjahed a dirigé plusieurs équipes. On peut citer l’ASMO, le NAHD et le RCK. Il a même eu une expérience au Qatar avec Bernard Simondi. Le technicien franco-algérien reste disposé à entamer une nouvelle expérience dans un club, mais à condition qu’il soit ambitieux et structuré. Contacté par nos soins, il a bien voulu donner son avis sur le niveau du championnat de la Ligue 1 Mobilis et parler également du prochain match international qui attend l’EN face au Cameroun.

 

Vous avez dirigé l’ASMO au cours de la saison écoulée, mais vous n’avez pas réussi à maintenir l’équipe en Ligue 1 Mobilis. Quelles sont les raisons, selon vous, de cet échec ?

Lorsque j’ai pris l’équipe, elle était  dans le bas du tableau, j’ai essayé de provoquer le déclic, mais les joueurs étaient déconcentrés du fait qu’ils étaient préoccupés par leur avenir. En effet plus de dix joueurs étaient en fin de contrat, j’ai demandé à la direction de faire le nécessaire pour essayer  de gérer  ce dossier mais les dirigeants  ont failli. A partir de là, il était difficile pour moi de remobiliser le groupe mais si on a réussi quand même à décrocher quelques résultats positifs. Dommage pour l’ASMO car,  franchement, si les conditions étaient réunies on pouvait aspirer à sauver le club de la relégation.

Depuis votre dernière expérience avec l’ASMO vous n’avez pas rebondi dans un autre club, est-ce que c’est faute de propositions ou bien  vous avez eu quelques touches ?

A vrai dire, j’ai eu quelques touches d’équipes de la Ligue 2 Mobilis mais  je n’ai pas été trop emballé car je voulais travailler dans un club ambitieux qui a un bon projet sportif. En tout cas, je suis disposé à travailler dans un club qui vise le long terme  et qui a les moyens de sa politique.

On suppose que vous avez suivi le début du championnat de la Ligue 1 Mobilis. Comment avez-vous trouvé  le niveau actuel ?

Pour le moment,  rien n’est joué car le championnat vient à peine de commencer  mais toujours est-il que des équipes comme l’USMA, l’ESS, la JSK  et le MCA ont le potentiel pour jouer les premiers rôles. J’ai vu USMA – CSC la semaine passée   où les Rouge et Noir ont montré une grande solidité. Je pense que l’USMA a une longueur d’avance sur les autres équipes.

Le MCO est la surprise de ce début de saison, n’est-ce pas ?

Je suis content pour ce grand club qui a fait un excellent début de saison, le MCO  peut jouer les trouble-fête cette saison  mais je ne pense pas qu’il  puisse décrocher le titre en fin de saison.

 Beaucoup d’entraîneurs ont été déjà virés  après 4 journées, quel est votre sentiment ?

C’est vraiment désolant de voir autant d’entraîneurs se faire virer après 4 journées .Ce problème persiste  en Algérie depuis plusieurs années et cette instabilité  au niveau des entraîneurs a des répercussions directes sur le niveau du championnat. Il faut que les mentalités changent, sinon on va vers l’impasse.

La sélection algérienne s’apprête à disputer un match important le

 9 octobre face au Cameroun. Comment voyez-vous ce match ?

Le match s’annonce compliqué pour la sélection algérienne. Les Camerounais sont coriaces. C’est vrai qu’ils sont en phase de reconstruction, mais il faudrait se méfier de cette équipe.

La défense algérienne n’est pas trop rassurante surtout au niveau de la charnière centrale. Pensez-vous que le renfort s’impose au niveau de ce secteur ? 

A mon avis un joueur comme Bensebaïni qui est en train de réaliser un bon début de saison avec le Stade  Rennais mérite d’être sélectionné et je dirais mieux, il peut beaucoup apporter à la défense algérienne.

Mais certains observateurs affirment que Bensebaïni manque  encore d’expérience…

Pour moi, c’est le moment de le mettre dans le bain car il a tout pour réussir.

K. H.