Plusieurs dossiers chauds bouillants étaient au programme, mais le plus chaud aura été celui de la CAN et la menace de la voir être retardée, voire même annulée.
Le patron du foot africain a reconnu que la situation sécuritaire au Gabon a créé un mouvement de panique, mais a tenu à rassurer les amoureux du foot africain, en affirmant que la CAN aura bel et bien lieu le 14 janvier, et ce malgré le petit report réclamé par le comité d’organisation du tournoi. «J’ai reçu il y a 7 jours environ dans notre siège au Caire 6 ou 7 membres de ce comité, Ils voulaient que la CAN soit retardée de quelques jours, chose que je n’ai pas pu retenir, ils l’ont très bien compris ce que nous voulons, et on s’est mis d’accord pour continuer avec les même dates.»
«On est obligés de transférer le match d’ouverture et la finale vers un autre stade»
Même si tout paraît retrouver son cours normal, il n’en demeure pas moins que durant la situation de chaos vécue par le Gabon, les travaux ont connu un grand retard, parmi eux le stade de Libreville (Omar Bongo) où les ouvriers ont pris la fuite, c’es ce que les gens du comité nous ont raconté et comme c’est le stade qui devait abriter les cérémonies d’ouverture et de clôture, les organisateurs vont devoir transférer ça vers un autre stade (très probablement le stade de l’Amitié de Libreville), cela nous donnera 4 stades en tout qui seront prêts, 2 le sont déjà prêts (Libreville et Franceville) et les deux autres les travaux ont atteint 85% et 70% respectivement.
«Le tirage est maintenu pour le 19 de ce mois, et soyez sûrs que le Gabon réussira sa CAN»
Hayatou nous informe que son instance suit aussi l’évolution des travaux au niveau des hôtels, et d’autres infrastructures concernées par cette manifestation, il est sûr que tout sera fin prêt bientôt, il nous informe qu’une visite d’inspection est prévue en marge du tirage au sort des groupes prévu dans 11 jours. «Je suis persuadé que tout sera prêt, lors du tirage vous allez constater que le Gabon réussira sa CAN, ce tirage est maintenu pour le 19 octobre, on peut imaginer que des manifestants profiteront de cette date pour se manifester, comme cela fut le cas au Brésil, mais à ma connaissance et au moment des actes enregistrés.»
«Jamais je n’ai parlé de plan B»
La presse a évoqué des solutions de rechange envisagées par la CAF, entre autres celle du Maroc et de l’Algérie, Hayatout dément : «Je n’ai jamais eu de plan B, la presse racontait un peu de tout mais il n’y avait rien, je n’ai jamais rencontré des responsables de tel ou tel pays.»
«Imposer des coachs africains à la CAN ? On y pense»
Alors que les coaches européens dominent les débats à la CAN, Hayatou caresse le rêve secret d’imposer aux équipes une participation avec des coachs africains. «On hésite à imposer des coachs africains, mais on ne veut pas s’immiscer dans les affaires des fédérations, nous avons ça en tête, s il y a une petite ouverture on fera ça, c’est un problème de souveraineté, mais au même moment si le pays perd, ça sera forcément de notre faute, c’est ça la mentalité africaine.»
«Pas sûr que je sois candidat pour le prochain mandat»
En mars prochain et en marge d’une fête d’anniversaire de la CAF, un nouveau président sera élu, le Camerounais affirme qu’il n’a pas encore décidé s’il va se présenter ou pas, il préfère attendre encore, certains critères doivent être réunis. «Je réfléchis, peut-être oui ou non, j’attends certaines conditions que je ne peux dévoiler, en tout cas le 16 décembre sera le dernier délai pour le dépôt des candidatures et d’ici là j’aurai le temps de prendre une décision.» Et d’ajouter : «Je sais que mes successeurs sont très nombreux. Mais si je suis candidat, ces successeurs-là ne seront pas là.»
«En tout cas les 12 ans je ne les ferai pas»
Dans l’une de nos précédentes éditions, on a évoqué un point important, la CAF a décidé de limiter le nombre de mandats à 3 pour chaque président, Hayatou pourra en profiter puisque cela n’entrera en vigueur qu’en 2017, mais le Camerounais affirme qu’il se contenterait au maximum que d’un seul autre mandat. «Si je me présente cette fois, ça sera pour un seul mandat, je n’irai pas au bout, j’ai 70 ans, je suis malade, et je suis à la CAF depuis 41 ans, et pour ceux qui disent que je fais ça à ma guise, je vous rappelle que j’ai moi-même limité l’âge des candidats à 60 ans, puis le congrès de la FIFA a balayé la limitation, je me suis retrouvé encore une fois impliqué.»
«Voila pourquoi je n’ai pas postulé à la présidence de la FIFA»
Le président de la CAF a été désigné président de la FIFA par intérim après la destitution de Blatter, il explique pourquoi il ne s’était pas porté candidat pour ce poste. «Primo, je n’ai jamais eu peur, car on n’arrête pas quelqu’un quand les gens veulent qu’on l’arrête, moi je n’ai pas peur car je n’ai rien fait. Secundo, j’ai évité la FIFA car j’étais malade, je n’avais pas la santé, j’avais ma dialyse, je ne pouvais pas être candidat, si c’était à refaire maintenant c’est autre chose, en 2002 j’ai été candidat contre Blatter, mais malgré la défaite on a travaillé main dans la main, il a été reconnaissant.»
«Un pays africain postulera pour l’organisation de la Coupe du monde 2026»
Le tour de l’Afrique pourrait venir en 2026, après un saut en Asie la coupe du monde pourrait revenir sur le continent, c’est ce qu’a affirmé Hayatou : «Je suis sûr qu’un pays africain se présentera pour la prochaine élection,» Et de continuer sur la proposition d’augmentation du nombre de pays. «(Il rit) ça serait bien qu’on atteigne 7 représentants africains, mais 48 me paraît un peu trop… Les prestations de l’Algérie et du Nigeria au Brésil prouvent qu’on a progressé, on mérite plus de représentants, on a Omari et Abourida qui nous représentent dans les comités de reformes, ils suivent l’évolution du dossier.»
«J’irai voir Song, c’est plus qu’un ami pour moi»
Le Camerounais dit qu’il ira rendre visite à son compatriote victime d’un AVC. « Demain j’irai voir Song, c’est mon ami, d’habitude je ne peux pas être au Cameroun sans qu’il vienne me voir, Dieu merci, il est sorti du coma. C’était le capitaine du Cameroun, il nous a procuré de la joie, donc j’irai avec plaisir le voir», a-t-il conclu son intervention.
S.M.A
La révélation de Hayatou
«Oui, je suis prince de Garoua»
En plus de sa double casquette à la CAF comme président et à la FIFA comme un membre très influent, membre du bureau exécutif, Hayatou est aussi prince dans son pays, plus exactement dans sa région natale : Garoua. «Oui, je suis prince à Garoua, et mon frère est sultan», a-t-il reconnu au micro de RFI.
Présidentielle de la CAF
16 décembre, dernier délai du dépôt des candidatures
Le vote pour élire le nouveau patron de la CAF aura lieu en mars prochain en marge des 60 ans de la CAF. Hayatou a déclaré que le dernier délai pour le dépôt des candidatures est le 16 décembre prochain.