L’ancien sélectionneur du Burkina attend avec impatience un appel du président de la FAF, Paul Put qu’on a joint au téléphone hier après-midi a évoqué avec beaucoup d’enthousiasme la possibilité d’avoir cet honneur, il promet même de gérer le groupe comme il se doit, il se dit un expert en communication et en psychologie.

Entrons directement dans le vif du sujet, votre nom est cité du côté de la FAF comme possible successeur de Rajevac, est-ce que vous avez reçu un contact de la FAF ?

Jusqu’à présent non, on m’a raconté qu’il y a des articles qui sont sortis et où on parlait de moi comme possible cible, on m’a dit aussi que le président devrait m’appeler car il est en voyage à Paris, mais jusqu’à présent je n’ai rien reçu.

Même votre agent n’a rien reçu ?

Il m’a dit que Raouraoua était en voyage, et qui devrait m’appeler samedi ou dimanche, maintenant  je ne sais pas.

En tout cas il paraît que le président se rendra demain  (NDLR : aujourd’hui) au Gabon…

Ah, déjà ! Dommage pour moi alors.

Pouvez-vous nous dire ce que vous faites actuellement après la fin de votre mission en Jordanie ?

J’étais commet vous le dites en Jordanie, et là je n’ai aucun contrat.

On présume que le challenge avec les Verts vous intéresserait, n’est-ce pas ?

Oui, ça serait un honneur, n’oubliez pas que j’avais mis ma candidature avant que Rajevac ne soit choisi, sûr et certain que j’ai l’espoir d’avoir ce job.

Avez-vous eu vent de l’histoire qui a précipité le départ du coach serbe ?

Oui, j’ai entendu et suivi ça dans les articles, oui.

Ça ne vous fait pas peur, quand on entend d’histoires pareilles d’un vestiaire en ébullition ?

Non du tout, car j’ai toujours dit que celui qui peut être un très bon technicien, ou coach, doit en plus avoir comme un plus indéniable dans le football moderne, la psychologie et tout ce qui va avec dont la communication, et pour ce point, je peux dire que je suis fort, mes résultats parlent de moi, avec le Burkina, ou la Gambie, ainsi que la Jordanie. Je sais créer un groupe et une concurrence, je dirais même une bataille : qui va rentrer et qui va chauffer le banc, les meilleurs jouent, les moyens non.

Vous avez joué une finale de la CAN, ce n’est pas donné à tout le monde, n’est-ce pas ?

J’ai été aussi nommé meilleur entraîneur de ladite édition 2013, j’ai été la personnalité de l’année au Burkina, j’ai été décoré par le président de la république, là-bas, mais aussi en Gambie, je vous rappelle qu’on a joué contre vous, je vous ai battu 1-0 en Gambie et perdu 1-0 chez vous, et sans oublier le match barrage du Mondial quand je vous ai battu 3-2 à Ouaga.

Vous connaissez sûrement Brahimi et Feghouli et ils font partie des éléments déclencheurs du conflit : joueurs-entraineur, ne pensez-vous pas que de tels éléments doivent jouer pour plus d’équilibre pour l’équipe ?

Je les connais oui, vous avez des joueurs qui jouent dans de grands clubs et ce genre de choses arrivent, cela dit, l’ancien coach a eu à subir ça, moi quand j’étais en Belgique, j’ai joué l’Europa League avec Lokeren, j’avais beaucoup d’internationaux à ce moment-là aussi, j’ai une bonne expérience de la gestion de ces cas, et je suis sûr qu’avec une bonne communication, tout finit par se régler.

C'est-à-dire ?

Dans ma philosophie, le joueur doit respecter l’entraîneur, et l’entraîneur aussi doit du respect à ses joueurs, et cela arrive grâce à la communication, et la psychologie à laquelle j’accorde beaucoup d’importance, et c’est une chose qu’on ne peut pas acquérir, c’est un don de Dieu.

Le nul contre le Cameroun vous a-t-il surpris ?

Non, c’est un groupe relevé avec de grandes équipes, mais l’Algérie  n’était pas inspirée comme d’habitude, mais l’essentiel c’est que la pâte es là.

Vous pensez que la qualif’ est encore jouable ?

Et pourquoi pas, il faudra vite retablir l’ordre se remettre au travail et ça sera à nouveau possible.

Vous êtes Belge et vous suivez le championnat de votre pays et donc forcément Hanni qui fait partie de cette sélection, qu’avez-vous à dire de lui ?

Il est très bon, il a fait une très, très bonne saison avec Malines, et après il est parti à Anderlecht et il est presque le même, en plus il est capitaine d’équipe, vraiment c’est un très, très bon joueur.

Qui sait peut-être que vous l’aurez bientôt sous vos ordres, quand vous serez parmi nous ?

(Rire) oui, incha Allah.

S. M. A.