MMOB: Les joueurs en grève

Si tous les suiveurs du football algérien attendent un grand exploit du MOB à Lubumbashi dimanche prochain, en arrivant à revenir avec le trophée africain dans les bagages, la sérénité est loin d’être au rendez-vous dans le groupe bejaoui à quelques heures seulement de cette deuxième manche face au TP Mazembe.

Ils ne sont pas entrainés hier

Par Boualem Aizel

En effet, les coéquipiers de Morgane Betorangal ne se sont pas entraînés hier, eux qui sont en regroupement du côté de Sidi Moussa. Ces derniers ont donc enclenché un mouvement de grève afin dé dénoncer la gestion désastreuse de leur situation financière par le président Attia.

Ils ont refusé le deux poids, deux mesures d’Attia

Le président des Vert et Noir, Zahir Attia, était à Béjaïa dimanche dernier et a donc pu retirer une somme totale de 2,7 milliards de centimes, représentant l’argent que le wali avait récolté auprès des industriels de la wilaya la semaine dernière. Il est donc allé faire des versements sur les comptes des joueurs, sachant que ces derniers avaient réclamé le payement de la prime promise pour la qualification en finale de coupe de la CAF, celle-ci s’élevant à 120 millions de centimes. Toutefois, le président du MOB a lui décidé de payer cette prime pour certains éléments, alors que d’autre ont reçu un salaire. Une situation qui a fait réagir les joueurs, qui ont donc refusé de s’entraîner dans la matinée. Attia s’est réuni avec eux de manière individuelle à midi hier et leur a présenté les preuves du versement des sommes, mais s’est heurté à l’exigence du groupe de payer la prime à tout le monde avant de reprendre le chemin des entraînements. Il faut dire que les hommes de Sandjak savent bien que leurs salaires sont garantis par la loi, ce qui n’est pas le cas de la prime de qualification, c’est pour cette raison qu’ils réclament donc son payement avant tout autre chose.

Sandjak incapable de calmer les choses

Devant cette situation délicate à quelque heures seulement de cette finale retour face au TP Mazembe, l’entraîneur en chef du MOB a essayé d’intervenir auprès de ses capés afin de les raisonner. Toutefois, la réponse de ces derniers a été sèche, lui faisant comprendre qu’il ne réclamaient que leurs droits et qu’ils savaient bien que lui-même a bien touché le double de cette prime, en étant donc pas concerné par ce problème.

Une réunion de crise des actionnaires hier soir

Face à cette situation très critique, les actionnaires auraient décidé de tenir une réunion de crise hier soir afin de trouver une solution à ce problème. Si l’assemblée générale du 10 novembre prochain devrait sans doute signifier la fin de mission d’Attia, on ignore quel genre de résolution pouvait sortir de la réunion d’hier.

B. A.

Benmelouka et Lakhdari suspendus

Quelle solution pour Sandjak dans l’axe ?

Une fois de plus, le coach du MOB sera devant une situation difficile au moment de définir le onze qui devra affronter le TP Mazembe à Lubumbashi dimanche prochain. Le problème se pose cette fois-ci au niveau de l’axe central de la défense, celui-ci est la proie à la défection de Lakhdari et Benmelouka, sachant que l’autre axial de l’effectif, Farid Cheklam, n’est pas qualifié pour la coupe de la CAF. Ainsi, le staff technique devra se creuser la tête pour trouver une solution adéquate, surtout que  le compartiment défensif sera certainement mis à rude épreuve face aux camarades d’Assalé chez eux.

Osera-t-il lancer Mouhli à Lubumbashi ?

Si on cherche du côté du banc des remplaçants, la seule solution adéquate pour le poste de défenseur central se nomme Anis Mouhli. Ce jeune élément qui a intégré l’effectif senior depuis moins de deux saisons n’a pas vraiment la confiance de Sandjak, celui-ci n’ayant compté sur lui que peu de fois depuis sa venue et jamais au poste de défenseur central. Ainsi, il serait difficile d’imaginer un tel pari du coach mobiste lors d’une finale africaine à Lubumbashi, mais au point où en est l’effectif, l’idée ne semble plus si impossible que ça.

Difficile de faire redescendre Sidibé

L’option qui semble elle la plus plausible est celle de mettre Sidibé aux côtés de Baouali dans l’axe central, sachant que le Malien a joué plusieurs matches à ce poste depuis le début de cette coupe de la CAF. Toutefois, l’impact qu’à le numéro 15 des Vert et Noir à son poste de récupérateur est si important, qu’il serait assez risqué de l’enlever, c’est bien tout l’équilibre de l’équipe qui risque d’être perturbé. Tout ça nous fait dire que Nacer Sandjak sera bien devant un vrai dilemme, mais gageons qu’il pourra bien trouver la meilleure solution pour que le MOB puisse s’en sortir au Congo.

B. A.

Une demande d’explication envoyée à la FIFA concernant Ndoye

Essayant de comprendre comme l’avant-centre sénégalais Mohamed Ndoye a bien pu signer du côté du CS Sfax, alors qu’il était toujours sous contrat au MOB, des actionnaires de la SSPA qui ont essayé de creuser dans cette affaire, ont découvert que le joueur a été qualifié de façon provisoire et que le club béjaoui avait un mois afin de pouvoir déposer un recours. Il a ainsi été décidé d’envoyer une demande d’explication à la FIFA afin d’avoir des éléments concrets sur ce transfert.

B. A.

Quel accueil pour le MOB à Lubumbashi ?

Après un match aller qui laisse aux Vert et Noir toutes leurs chances d’aller prétendre à un sacre africain, la manche retour du côté de Lubumbashi s’annonce des plus disputées face une formation du TP Mazembe qui ne respire plus la même sérénité montrée à son arrivée en Algérie. Les camarades de Rahal sont décidés à aller au Congo avec la ferme intention d’honorer le pays en revenant avec le trophée, une mission qui n’est pas du tout impossible au vu de la tournure du match de Blida qui a vu les Béjaouis dominer complètement leurs vis-à-vis. Ainsi, les paramètres extra-sportifs sont peut-être aussi à prendre en compte, les Béjaouis appréhendent donc un peu l’accueil sur place, espérant que les Congolais sauront rendre la pareille, eux qui ont bénéficié de toutes les facilités à Blida.

B. A.

La fin de match face à l’ESS dans les têtes

Ce qui fait craindre une rencontre sous tension au Congo, c’est aussi ce qui s’était passé lors de la demi-finale de Ligue des champions disputée par l’ESS face à cette même formation du TP Mazembe. Les Sétifiens avaient réussi à valider leur ticket pour la finale ce jour-là, et la fin de la partie avait été caractérisée par plusieurs scènes de violence qui ont failli coûter cher pour la délégation algérienne. Les Béjaouis espèrent donc que les conditions de sécurité seront bien garanties cette fois-ci, et ce, quel que soit le résultat final. Il faut dire aussi que tout ce qui a découlé de l’affaire d’Attia lors du précédent déplacement du MOB à Lubumbashi risque d’avoir des conséquences, les dirigeants du TP Mazembe n’accorderont sûrement plus la confiance qu’ils avaient laissé paraître lors de la rencontre de phase de poules.

B. A.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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