Les Rouge et Noir ont eu gain de cause dans l’affaire MCA-USMA. Bilel Dziri était l’entraîneur des Usmistes à cette période. Il a été maintes fois égratigné par Abdelkrim Medouar, le président de la Ligue de football professionnel. L’actuel coach du CAB Bou-Arréridj ne veut même pas parler de revanche, aujourd’hui.
Peut-on dire que vous avez pris votre revanche sur Abdelkrim Medouar, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), qui vous a adressé plusieurs piques à la suite de l’affaire MCA-USMA ?
Je ne vois nullement la chose de cette manière, je ne parlerai jamais de revanche. Je vois juste la réalité des choses en parlant correctement et en vouant le respect à tout le monde, que ce soit à la Fédération, à la Ligue ou au ministère de la Jeunesse et des Sports. J’ai toujours dit que l’USMA avait terminé la phase aller avec 27 points en 14 matches, le CR Belouizdad nous dépassait de juste 3 unités. Aujourd’hui, le TAS de Lausanne a éliminé toutes les décisions prises en Algérie qui nous avaient privés de 3 points. C’est l’USMA qui a été rétablie dans son droit, ce n’est pas de Dziri ou de n’importe quel autre responsable usmiste qu’il s’agit.
Cela vous avait fait mal quand même…
Oui, cela affecte un peu naturellement. Avec 27 points, on aurait sans doute abordé la phase retour différemment. Ce n’est pas pareil quand on se lance dans la course au titre en se voyant plus bas positionné au classement. Le moral des joueurs, de l’entraîneur et, surtout, des supporters aurait été autre. On aurait été plus conquérants, la motivation aurait été différente. Mais avec une pénalité injuste de 3 points, on n’attaque pas le retour dans les meilleures conditions mentales. Malgré tout, je ne parle pas de revanche. Maintenant, je note juste que c’est moi qui avais raison. Ce n’est ni une affaire de nif ou d’hommes, c’est simplement du football et notre droit qu’on a recouvré. Même si les 3 points n’ont pas une grande importance, il reste qu’on les a récupérés en toute légalité. On n’a pas le droit d’ôter 3 points à une équipe qui a souffert sur le terrain pour les avoir. Psychiquement, c’est une très grande victoire surtout pour les supporters.
Qui n’ont pas manqué de vous appeler à longueur de journée, paraît-il…
Je le confirme. Je ne peux pas compter le nombre d’appels que j’ai reçus, et que je reçois encore, des fidèles de l’USMA depuis le verdict du TAS de Lausanne. Je suis vraiment content pour eux. Et dire que certains disaient que je rêvais en parlant des 3 points à récupérer. Ce sont notamment des gens proches du club qui l’affirmaient, en soulignant que l’USMA avait commis une erreur en refusant de jouer le derby. Cela ne nous a pas dissuadés, on est allés vers le TAS de Lausanne malgré la grande difficulté financière de l’époque. Encore une fois, je n’évoque pas la revanche. Certes, la justice de Lausanne a tranché, mais je ne veux même pas dire que justice a été faite. On a juste recouvré notre droit ! Pas dans notre pays, mais des étrangers l’ont fait quand même.
Qu’en est-il de votre avenir au CAB Bou-Arréridj ?
J’ai appris à travers la presse la démission du président du club, je respecte les gens et je veux aussi qu’on me respecte. J’ai envoyé un huissier pour mes arriérés de salaire et j’attends toujours. Le président démissionnaire ne répond pas à mes appels, personne ne m’a appelé aussi. Si rien ne se produit d’ici mercredi, je vais recourir à la Chambre nationale de résolution des litiges, même si je n’ai jamais fait ça. En vérité, je m’inquiète plus pour le club que pour moi parce que le CABBA est en train de perdre quasiment tous ses cadres.
H. D.