- Des voyous armés de couteaux leur ont pris passeports, argent, mobiles et ordinateurs
- S. M. A. : «J’ai échappé à la mort»
3 journalistes algériens, dont l’envoyé spécial de Compétition, ont été victimes d’une lâche agression à l’arme blanche à Douala, le jour du coup d’envoi de la CAN qui se tient au Cameroun. L’insécurité fait craindre le pire. La Covid-19 passe pour être un moindre mal.
Hier, dimanche, aux environs de 21h30, trois journalistes algériens ont été lâchement agressés à Douala, peu après leur sortie de l’hôtel où ils ont pris leurs quartiers. Smaïl Mohamed Amokrane, envoyé spécial de notre journal, ainsi que Mohamed Aïssani, journaliste de l’APS et Mehdi Dahak, notre confrère de dzfoot, vaquaient à leurs occupations naturellement quand ils ont été accostés par une bande de voyous locaux qui voulaient les délester de leurs biens. En dignes Algériens qui se respectent, ils ne se sont pas exécutés, ils ont résisté et essayé de se défendre comme ils pouvaient. Mais en face, leurs agresseurs ont sorti des armes blanches, ils n’ont pas hésité à s’en servir pour accomplir leur méfait. C’est ainsi qu’ils sont parvenus à dépouiller nos trois vaillants compatriotes de tout ce qu’ils avaient en main et en poches. Smaïl, Mohamed et Mehdi ont été dépossédés de leurs passeports, leur argent, leurs téléphones mobiles et ordinateurs portables personnels. Ils ont été surtout touchés dans leurs chairs avec les couteaux dont s’est servie la bande de voyous qui les a attaqués. L’envoyé spécial de Compétition, notamment, a été atteint à deux endroits différents dans son dos. Fort heureusement, sa vie n’est pas en danger, de même que pour ses deux autres compagnies ayant subi la vile attaque nocturne. «Je suis sous le choc, j’ai échappé à la mort», nous a dit Smaïl Mohamed Amokrane qui a réussi à nous joindre quelque temps plus tard pour apporter son témoignage. «On a été attaqués par des gens munis de couteaux de 80 cm, on a essayé de se battre, mais face au nombre de nos assaillants et la menace de leurs armes blanches, on ne pouvait faire grand-chose», a ajouté Smaïl très choqué par ce qu’il venait d’endurer. Cela d’autant plus qu’une heure et demie après, l’ambulance appelée pour venir secourir nos compatriotes n’était toujours pas sur les lieux du drame.
La CAN ne fait que commencer et le spectacle désolant se joue en dehors des stades. Il n’est pas possible d’évoluer sereinement avec autant d’insécurité. La sonnette d’alarme est tirée.
- M.