La situation administrative du MC Oran a toutes les chances de sombrer dans le flou et plus encore. C’est connu, le problème se situe dans la question du leadership, dont les conséquences n’ont jamais protégé le club, voire l’équipe première.
La question concerne aujourd’hui Youssef Djebbari et Mohamed-Ahmed Belhadj, les plus désireux de s’approprier les commandes du Mouloudia de la ville d’Oran. Pour l’instant, le premier nommé dirige les affaires du club en compagnie de Rafik Cherrak, auquel il a fait appel pour le désigner directeur général. Même s’il a affirmé prendre les commandes à titre provisoire en raison d’un ennui de santé, ce dirigeant semble entreprendre le contraire. Sa décision de modifier les statuts de la SSPA-MCO ne peut que favoriser la thèse, selon laquelle il aspire à rester aux commandes certainement pour défendre sa demande de déloger Baba de son statut d’actionnaire majoritaire. En d’autres termes, le patron du club oranais serait intéressé de prolonger son bail. Il pourrait même être le principal sauveur de l’équipe d’Abdelkader Amrani, dont les chances d’assurer son maintien sont immenses. Dans le même contexte, il a affirmé avoir assaini quelque peu la situation des dettes après la démission de Tayeb Mehiaoui du poste de président du conseil d’administration (CA).
Belhadj attend
Pour sa part, le deuxième, qui jouit du statut d’actionnaire majoritaire, a clairement affiché son intention de reprendre les commandes à la fin de la saison, et ce, quelques heures après avoir pris l’engagement de rester au chevet de l’équipe. Ses déclarations qui ont suivi sa volte-face traduisent sa volonté de passer aux choses sérieuses à la fin du championnat, voire à la fin des Jeux méditerranéens que va accueillir la ville d’Oran du 25 juin au 5 juillet. Il est donc clair qu’il faut s’attendre à une bataille de leadership de cet homme avec Youssef Djebbari, si ce n’est déjà fait.
Quel rôle pour les actionnaires ?
Si le flou persiste encore, son destin a presque été scellé par les actionnaires de la société mouloudéenne. Depuis le début des hostilités, beaucoup d’actionnaires se sont confinés dans un silence qui a condamné le club à vivre des moments indignes de la stature du Mouloudia. Plusieurs mois se sont écoulés depuis l’intronisation d’Ahmed Belhadj aux commandes du club, mais aucun rendez-vous n’a été réclamé pour apporter un avis, voire mettre fin aux conflits. Que des scènes conflictuelles ont éclaté sans que personne du clan d’actionnaires n’ait réagi pour tenter de calmer les esprits. Alors, qui oserait lever le voile sur ce silence ?
- M. A.