Hichem Cherif : «Il y a des gens qui aiment que le MCO perde»

 

 

Réputé pour son franc-parler, Hichem trouve anormale la pression exercée sur les joueurs, alors que, selon lui, la situation n’est pas aussi alarmante.

 

A la reprise, le coach a fait l’impasse sur l’habituel discours, pourquoi, selon vous ?

Est-ce qu’il a besoin de parler aux joueurs, après tout ce qui vient de se passer ? On n’a pris qu’un petit point en quatre matches… Désolé, on est dans le gouffre, ce qu’il faut faire, c’est de s’unir et faire bloc ensemble, pour sortir l’équipe de la crise. Alors que certains à Oran se réjouissent après chaque faux pas de l’équipe, on le sait ! Le seul moyen est de tout faire, pour renouer avec les bons résultats le plus tôt possible.

 

Avant, on disait que l’équipe souffrait du manque de rythme…..

C’est vrai qu’à la reprise, on a souffert de ce handicap, mais il ne faut pas se cacher derrière ce prétexte, face au RCR, il faut dire la vérité, on a quelque peu sous-estimé cette équipe, qu’on avait battue à l’aller sur son terrain. Sans le vouloir, on a donné l’occasion à nos détracteurs de sortir de leur réserve pour nous critiquer, certes c’est leur droit le plus absolu, mais ce qui nous ennuie c’est que certains sont en train de monter les supporters contre l’équipe, ce n’est pas en insultant les joueurs qu’on va régler nos problèmes.

 

Que faire alors ?

Ça ne sert à rien, il ne faut pas en rajouter une couche supplémentaire. Je ne le dis pas pour disculper les joueurs, bien au contraire, on est les premiers responsables de cette situation que vit l’équipe, peut-être qu’on s’est vus trop beaux, on peut dire heureusement qu’on connait une telle situation au début de la phase retour, imaginez qu’on l’aurait connue, lors des dernières journées du championnat, cela nous compliquerait la vie.

 

Ironie du sort, votre match face au MCA est reporté et le prochain, ce sera contre l’USMH, une équipe menacée de relégation…

Affronter l’USMH est toujours une tâche difficile, quelle que soit la période, dans laquelle notre équipe se trouve, ce match est l’affaire des joueurs, on doit se sortir les tripes, pour espérer piéger les Harrachis sur leur terrain, si un tel scénario se produit, l’équipe va se libérer et les matches qui viendront après, elle les abordera avec plus de sérénité.

 

Jeune espoir à l’époque, vous étiez dans le groupe, dans la fameuse saison 2009/2010, quel souvenir en gardez-vous ?

Effectivement, cette saison, j’ai rejoint le groupe des séniors, par conséquent, j’étais témoin des difficultés que l’équipe avait affrontées, pour se maintenir, on espère ne pas revivre un tel scénario cette saison.

M. S.

 

Les joueurs mis devant leurs responsabilités

 

Depuis la désillusion du dernier match, où l’équipe a été battue sur son terrain par le CRB, un constat, les matches se suivent et les déceptions s’accumulent pour le MCO, un revers qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le parcours de la saison 2009/2010.

 

Une mini-crise qui vaut au club phare de l’Ouest, de pointer seulement à la 4e place du classement de la L1-Mobilis, ce qui fait que la situation est loin d’être critique mais elle pourrait le devenir, si l’hémorragie n’est pas stoppée rapidement. Déçu par cette série de contre-performances (3 défaites et 1 nul), Omar Belatoui qui a tenté avec son staff, de remuer un groupe qui semble perdu dans le doute, a changé de stratégie, façon de responsabiliser ses joueurs, s’est muré dans un silence qui veut dire, beaucoup de choses. «Parfois, le silence, c’est mieux que de parler», justifiera-t-il son attitude. Cela n’a pas d’ailleurs échappé aux joueurs, qui ont compris à travers l’attitude de leur coach, que celui-ci en a marre de les corriger, après chaque match, d’autant qu’ils sont des professionnels, lesquels doivent, avant de réclamer leurs droits, assurer d’abord leurs devoirs, or depuis le retour de la trêve, après avoir perçu, au passage deux mensualités, au lieu de renvoyer l’ascenseur à leur employeur qui a mis tous les moyens à leur disposition, les joueurs font le contraire, à la grande déception de leurs responsables, qui se sont retrouvés les mains un peu liées, puisque comme l’a si bien dit l’entraineur dans son entretien accordé hier à Compétition : «On n’a pas le choix, on doit continuer avec les mêmes joueurs». Un message fort, que les joueurs ont certainement bien saisi, ce n’est pas les supporters qui sont remontés contre eux, mais également leurs responsables qui espèrent toutefois une prise de conscience de tous les joueurs, afin de sortir l’équipe de la crise. Un bon résultat demain à El-Harrach ferait d’ailleurs beaucoup de bien à l’équipe mais comme on le sait, ce sont les joueurs, même si la touche de l’entraineur est importante, qui font gagner l’équipe, c’est le message que veut transmettre Omar Belatoui à ses troupes.

M. S.

 

Forfait de Sebbah

Annoncé de retour à la compétition, après une longue absence due à une blessure au genou, Abidine Sebbah n’a pas été convoqué, pour la rencontre de demain. D’après nos informations, le joueur qui a joué une mi-temps lundi avec l’équipe réserve, ne se sent pas encore apte pour reprendre la compétition, un forfait qui fausse les calculs du staff technique, qui misait sur son retour, pour stabiliser sa défense.

 

 

Moussi out

L’autre forfait est celui de Moussi. Cet élément qui se plaint de douleurs musculaires, a informé son entraineur, qu’il ne peut pas compter sur lui, pour ce déplacement à El Harrach.

 

 

Vers le retour d’Aguid

Bien que l’entraineur préfère maintenir le suspense sur l’équipe qui sera alignée face à l’USMH, tout indiquerait que pour ce match, on devrait enregistrer le retour sur le flanc droit, de l’ancien latéral du MOB, tandis que le jeune espoir Abderrahmane Blaha sera aligné dans l’axe central.

 

 

Helaïmia et Bencheikh retenus

Laissés à la disposition de l’équipe réserve, lors des derniers matches, afin de combler le manque de compétition, Helaïmia et Bencheikh ont étés retenus dans l’effectif sénior, pour le déplacement à El-Harrach. Ils prennent dans la liste des convoqués, les places de Ferahi (suspendu) et Moussi (blessé).

 

 

Il a été le premier président du club

Missoum Houari tire sa révérence

 

Hier matin, la nouvelle est tombée, Houari Missoum, le premier président du MCO, après l’indépendance, est décédé, des suites d’une maladie, à l’âge de 88 ans.

 

Issu d’une famille de révolutionnaires qui résidait à El-Hamri, Missoum était un champion d’athlétisme pendant l’époque coloniale. Certains diront même qu’il est passé à côté d’une grande carrière, mais il préfèrera se consacrer à la patrie, en rejoignant le maquis. Après l’indépendance, il est désigné président du MCO, dont il restera un des grands serviteurs, pendant plusieurs décennies. D’ailleurs, à chaque fois que le MCO était en crise, il était sollicité pour éteindre le feu. De par sa sagesse, son honnêteté et sa solvabilité, il suscitait le respect de tous. Outre ses activités au MCO, Houari Missoum avait occupé le poste de directeur à la Sonelgaz, jusqu’à son départ à la retraite, au début des années 80. Après, il consacra son temps libre à des œuvres caritatives. Il présidait jusqu’à sa mort, l’association d’aide aux enfants cancéreux. C’est l’une des dernières palissades du MCO et de la ville d’Oran, dont il est un des notables, qui s’en va. Il a été enterré hier au cimetière de Aïn Beïda, après la prière d’El-Asr.

M. S.

   

Condoléances

Très peiné par la disparition tragique, ce mardi, de Houari Missoum, ancien président du MCO, le PDG de la SSPA/MCO, Ahmed Belhadj, présente au nom du club, ses sincères condoléances à la famille du défunt et prie Dieu de L’accueillir dans Son vaste paradis.

 

 

              

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