Après la séparation avec Omar Belatoui, le président du club avait, dans un premier temps, désigné son adjoint Bachir Mecheri pour assurer l’intérim.
Rebondissement dans la journée de dimanche : Ahmed Belhadj se ravise et entre en contact avec Jean-Michel Cavalli. Très attaché au MCO et à Oran, une ville qui lui plaît beaucoup, l’ancien sélectionneur national n’a pas hésité une seconde pour donner son OK., nous a-t-on rapporté. Encore mieux, d’après notre source, Cavalli a confié à Baba qu’il vient pour travailler bénévolement au MCO et ce, jusqu’à la fin de saison. Il faut dire que le retour de l’entraîneur corse est évoqué depuis plusieurs mois, finalement cette fois-ci, ce retour devient effectif.
Il arrive aujourd’hui à 12h30
Une fois que les deux parties se sont mises d’accord pour collaborer une nouvelle fois ensemble, l’entraîneur corse, qui devrait prendre ses fonctions dès le match MCO-ESS de ce weekend, rallierait la capitale de l’Ouest ce mardi en provenance de Marseille. Son arrivée est prévue à 12h30 ; sauf imprévu, il sera présent sur le terrain à la séance d’entraînement programmée dans l’après-midi à 16h30 au stade Ahmed-Zabana. En rappelant cet entraîneur chevronné, Baba espère que celui-ci réussira à remettre l’équipe sur les bons rails en la sortant de la crise sportive qu’elle traverse depuis longtemps. Du pain sur la planche attend donc Jean-Michel Cavalli qui se dit prêt à relever le défi. Chose que tout le monde à Oran souhaiterait d’ailleurs.
«Je viens ce mardi discuter d’abord avec Baba»
Joint par nos soins, hier après-midi, au téléphone, Jean-Michel Cavalli a confirmé sa venue aujourd’hui à Oran. «Je vais d’abord m’asseoir autour d’une table avec Baba, non pas pour parler argent car, avec lui, je sais pertinemment que cela ne posera jamais problème, mais de l’avenir», nous a dit l’ex coach des Hamraoua. A la question relative à sa présence sur le banc de touche du MCO, pour assurer les cinq derniers matches de la saison, Cavalli a dit : «Tant que je ne me suis pas réuni avec Baba, je ne peux vous donner une réponse précise.» Enfin, à propos de la rumeur disant qu’il serait prêt à travailler bénévolement au MCO, l’ancien sélectionneur national a préféré en rire en disant : «Vous savez très bien que quand on signe un contrat, on doit mentionner le salaire dessus.»
M. S.
Belhadj : «Il fallait sacrifier Belatoui»
C’était dans l’air samedi soir, le président a décidé de démettre Omar Belatoui de ses fonctions. Le coach a été informé dimanche matin de cette décision, confirmée par ailleurs en fin de matinée par le président du club.
«Effectivement, j’ai pris la décision de mettre fin aux fonctions de Belatoui, on ne pouvait continuer à collaborer ensemble, alors que l’équipe connaît une dégringolade en championnat. Afin de provoquer l’onde de choc, il fallait le sacrifier ; c’est à contrecœur que je prends une telle décision, mais l’intérêt de l’équipe passe avant tout», révèlera Baba qui n’envisage pas, selon de lui, de recruter un autre entraîneur.
«Même moi, je suis partant en fin de saison»
Il faut dire que cette triste série de mauvais résultats ne réjouit pas les supporters du MCO, en premier lieu son président : «Je suis vraiment malade», affirmait hier Baba qui n’envisage pas, selon lui, de faire du surplace : «Je finis la saison et je m’en vais, je ne vais pas m’accrocher au fauteuil de la présidence. Seulement, je demande à mes opposants de nous laisser finir le championnat sereinement, car toutes ces perturbations risquent de porter préjudice à l’équipe, qui a besoin de points pour assurer le maintien», annoncera Baba, qui a ajouté en outre : «A la fin de la saison, je remettrai ma démission aux actionnaires de la société et après je ne polémiquerai avec personne.»
M. S.
Où va le MCO ?
Le club phare de l’Ouest continue de manger son pain noir. Le déclic tant attendu n’a toujours pas été provoqué.
Face à l’équipe de la JSK, qui n’a pas fourni une grande prestation, la formation oranaise enregistre un nul peu glorieux. Mais ce qui est embêtant, voire rageant pour les Rouge et Blanc, cela fait neuf journées en championnat qu’ils n’ont pas connu la joie de la victoire. La dernière remonte à la mi-décembre ; c’était lors de l’avant-dernière journée de la phase aller quand les coéquipiers de Heriat avaient battu le CSC. Depuis, l’équipe connaît une véritable dégringolade. «Et pourtant, à la fin de la phase aller, on était fiers et contents des performances de notre équipe», a rappelé le président Ahmed Belhadj après la rencontre. Toujours est-il qu’en concédant le nul à la JSK, le MCO continue sa descente aux enfers. Déjà avant-hier, après le match, on a changé de discours : «Il faut gagner au moins deux matches avant la fin du championnat pour se mettre à l’abri.» Dire que la veille de ce triste MCO-JSK, on prétendait toujours jouer pour une place sur le podium ; ce changement de discours illustre bien que dans le camp oranais, on s’est rendu… enfin à l’évidence qu’avec cette équipe, mieux vaudrait viser le maintien qu’un autre objectif.
Ça rappelle la saison 2009/2010
Ce qui est inquiétant, outre l’absence de résultats, l’équipe n’arrive pas à se procurer des occasions de but. Face à la JSK, les rares fois où Asselah a été mis en danger ne se comptent même pas sur les doigts d’une seule main. Pour expliquer cette stérilité offensive, l’entraîneur adjoint Nassim Sefraoui fera cet aveu : «Pressés de signer leur premier succès, nos joueurs manquent de lucidité une fois devant la cage adverse, comme l’illustre ce ratage de Bennai. Si ce dernier était bien concentré, il l’aurait sans doute mis dedans.» Pour le jeune technicien algérois, pourtant, «il ne suffirait que d’un petit succès pour que l’équipe reparte de plus belle». Mais depuis plusieurs semaines qu’on entend la même chanson, aujourd’hui la situation est devenue grave. «Je vous assure, justifie Sefraoui, dans la semaine, on fait le maximum pour bien préparer l’équipe ; à la fin, nos efforts ne sont pas récompensés. Néanmoins on ne va pas baisser les bras, on continuera à bosser sérieusement pour sortir l’équipe de cette crise.» Avec cette triste série de neuf matches sans victoire, l’équipe connaît l’une de ses pires situations sportives, qui rappelle étrangement le parcours de la saison 2009/2010, où l’on se souvient, après un magnifique parcours à l’aller, le MCO avait connu une chute vertigineuse. Il avait fallu un précieux coup de main du Mouloudia de Batna qui a battu à l’avant-dernière journée son voisin le CAB, le concurrent direct pour le maintien avec le MCO, ce qui sauva sa peau in extremis. Si l’équipe persiste dans cette voie, elle risque de connaître le pire scénario à la fin de la saison ; il faudrait vite réagir, c’est l’appel lancé depuis samedi par les supporters du club, notamment sur les réseaux sociaux. Gageons que cet appel sera entendu par une équipe qui a énormément perdu de sa superbe depuis l’entame de la phase retour.
Natèche : «Vite réagir»
Encore une nouvelle fois, Raouf Natèche a sauvé le club d’une défaite en déviant en corner, à la fin du match, un puissant coup franc de Boulaouidet qui prenait le chemin des filets. Interrogé à sa sortie du vestiaire, Natèche, qui affichait une triste mine, avouera : «Bien qu’on soit solides derrière, nous souffrons du problème d’efficacité devant. Avec 33 points dans notre escarcelle, on est toujours à l’abri, mais il ne faudrait pas attendre que la situation s’aggrave pour réagir, on doit vite assurer le maintien.»
Delhoum : «Il y a des joueurs qui ne méritent pas de jouer au MCO»
C’est un Mourad Delhoum atterré qui lâchera quelques mots à sa sortie du vestiaire, après la rencontre entre le MCO et la JSK. «Qu’est-ce que vous voulez que je dise ? On vit une situation difficile ; sans vouloir épingler X ou Y, désolé au MCO, il y a des éléments qui ne méritent pas de porter le maillot du club. C’est à cause de leur inconscience que le MCO est dans cette situation», déplorera l’ancien sociétaire de l’ESS. Par ailleurs, cette fois, Delhoum a tenu à défendre son employeur. «L’équipe est bien prise en charge par la direction ; les responsables du déclin, ce sont les joueurs», accuse-t-il.
M. S.
Bennaï toujours muet
Recruté cet hiver pour renforcer la ligne d’attaque, et surtout marquer des buts, après neuf matches disputés, le transfuge du NAHD court toujours derrière son premier but sous ses nouvelles couleurs. Samedi, il avait la possibilité de se rattraper, mais hélas pour lui et le MCO, il a trouvé le moyen de rater une occasion facile pour scorer à la dernière minute, s’attirant du coup les critiques de ses dirigeants et entraîneurs, qui se rendent à l’évidence au fil des matches que son recrutement est une erreur de casting.
Mise à l’écart d’Aguid
Lors de son entretien avec nous hier, le président nous a informés que le défenseur Amir Aguid sera écarté de l’effectif. «Il prétend qu’il est malade, mais jeudi, on a appris qu’il a pris part à un match de quartier à Arzew (Aguid réside dans cette localité). J’’ai pris la décision sur-le-champ de l’écarter de notre effectif», révèlera le président. Selon des informations rapportées par l’entourage de l’équipe, l’ancien défenseur du MOB avait déclaré à son entraîneur, qu’il n’est pas prêt pour jouer face à la JSK, d’où le mécontentement de son employeur quand il a appris qu’il a pris part à un match de quartier.
Rencontre avec les joueurs
Afin de diagnostiquer le mal qui ronge son équipe, le président va se réunir, pendant la semaine, avec des joueurs en aparté. «A partir de la reprise, je vais me réunir avec eux, il faut trouver des solutions», préconisera-t-il.