Absent en conférence de presse d’après-match, vu qu’il n’est pas signataire d’un contrat avec le club, l’ancien sélectionneur a accepté toutefois de répondre à nos questions lorsqu’on l’a accosté dans le parking du stade.
Peut-on parler d’effet Cavalli après ce succès tant attendu ?
Non, je suis simplement ici pour donner un coup de main au MCO. Ça me rappelle un bon souvenir quand je suis venu pour la première fois en septembre 2014 ; le mérite revient à tout le staff technique et plus particulièrement aux gens qui ont décidé de me faire venir, en même temps, aux joueurs qui ont appliqué à la lettre les consignes qui leur ont été données, lesquels, d’autre part, ont bien travaillé durant la semaine.
Le maintien est pratiquement en poche après ce succès…
Ça veut dire que je peux m’en… aller (rires !) maintenant, non ?
Mais bon, il faudrait enchaîner par un autre succès, comme lors de votre venue la première fois au MCO…
Il ne faut pas m’en demander trop. Vous savez, qui aurait pensé qu’on battrait le leader l’ESS aujourd’hui ? A ma connaissance, pas beaucoup de monde ! Il faut y aller doucement ; cela dit, le MCO peut commencer à préparer la saison prochaine.
En termes d’objectif, le MCO peut-il, prétendre mieux que le maintien ?
Franchement, je ne sais pas. Le premier jour, j’ai vu l’équipe à l’entraînement, je me suis dit, tout de suite après, qu’il ne faut pas se projeter vers l’avenir, car si on perd face à l’ESS, ça aurait été la catastrophe. Un entraîneur expérimenté ne peut se projeter vers l’avenir lorsqu’il a entre les mains un club en difficulté. Sinon, il faudrait que je fasse un état des lieux ou, si on veut, un audit sur le club aujourd’hui : qui est en fin de contrat, qui va partir, avec qui je vais travailler ? Il faut donc lever toutes les incertitudes avant de se prononcer sur mon avenir au club.
Qu’est-ce qui a changé par rapport au club que vous avez laissé, il y a presque deux ans ?
C’est le retour de Jean-Michel Cavalli (rires). Aujourd’hui, il faudrait être content que le MCO ait battu l’ESS car si on avait perdu, le club serait dans de drôles de draps ! On m’a sollicité pour reprendre les destinées techniques du club, j’ai dit banco, mais juste pour vous aider. Le club est en difficulté, je ne pouvais refuser cette sollicitation car cela m’embêterait que le MCO s’enlise davantage. On a réussi le coup (victoire sur l’ESS), c’est très bien !
C’est un risque que vous avez pris, non ?
S’il n’y a pas de risques, je ne viens pas. Sincèrement, je savais très bien que c’était un gros risque, car en un match, j’aurais remis toute ma crédibilité. Toutefois après ce succès, je peux m’en aller.
Hasard du calendrier, votre prochain adversaire sera l’USMA, serait-vous avide de revanche en affrontant votre ancien club ?
Je remettrai les choses à leur place. J’ai lu sur le site DZ Foot que j’avais été limogé pour insuffisance de résultats. Quand j’ai quitté l’USMA, on avait 5 points d’avance sur le deuxième, meilleure attaque et défense ; j’ai demandé au président du club de recruter un entraîneur et moi, je continuerai à entraîner le club gratuitement. Contre la JSK, faute d’un entraîneur recruté, j’ai assuré le coaching ; on a gagné. Après contre le CAB, on a marqué un but contre notre camp, on a loupé un penalty, alors que c’était le meilleur tireur du championnat qui l’a loupé. Après on décide de me démettre de mes fonctions. Non M. Cavalli avait arrêté bien avant ce match. Le football appartient aux gentlemen, moi je respecte les gens, il faut bien qu’on me respecte aussi. Il fallait, comme dirait l’autre, remettre les pendules à l’heure. Je ne suis pas parti de l’USMA à cause des résultats, mais parce que je l’ai décidé moi-même.
C’est surtout la manière peu cavalière, quand vous avez quittez l’USMA, qui suscita ses réactions…
Ce samedi, en battant le leader l’ESS, j’ai bien des regrets, car avec l’USMA, on est peut-être passés à côté de quelque chose, que ce soit en Ligue des champions ou en championnat. Enfin, on verra à la fin du championnat.
Comment imaginez-vous la fin du championnat pour votre équipe ?
Au moment où je vous parle, je suis partagé par deux sentiments ; le premier, c’est des regrets, car on aurait pu faire quelque chose de bien au MCO. On a perdu deux ans (période depuis qu’il a quitté le MCO), et en même temps, c’est d’avoir réussi à relancer l’équipe. Je dois le rappeler quand même, je n’ai aucun intérêt dans ma venue ici si ce n’est prendre des risques et en même temps procurer du bonheur aux citoyens de la ville, aux Hamraoua et aux autorités locales qui ont été toujours très correctes avec moi.
En quoi consiste exactement votre mission ?
Il reste cinq journées de championnat, je ne peux me prononcer sur cette question. La première fois quand je suis venu, il restait 23 journées ; je connais mes cycles de performance, c’est pour cela qu’à l’époque, je me suis fixé un objectif. On ne va pas jouer la semaine prochaine face à l’USMA (le club algérois jouera une rencontre internationale). C’est dommage car on aurait aimé enchaîner par un autre match avec cette éphorie. Néanmoins on va continuer à bosser, il n’y a que le travail qui paie.
M. S.
Le MCO change subitement de visage
A la recherche d’un premier succès en 2017, il a fallu cinq mois d’attente aux Oranais pour célébrer leur première victoire ; un exploit qui, par hasard, s’est produit après le changement à la barre technique opéré par la direction.
Sans minimiser des compétences d’Omar Belatoui, dont le mérite est d’avoir mené durant la première phase du championnat à bon port son team, force est de reconnaître que ce samedi, le MCO a montré un visage totalement différent. Bien disciplinés tactiquement, les coéquipiers de Hamza Heriat ont dominé le match en seconde période et auraient même pu se procurer un succès plus confortable. L’essentiel, avant-hier, était la victoire, car tout autre résultat aurait plongé le club dans une grave crise. Très humble, Jean-Michel Cavalli refuse de tirer la couverture vers lui. « Ce succès est le résultat d’un bon travail d’ensemble », reconnaîtra le coach corse après la victoire sur l’ESS.
Bennaï ressuscité
Décevant depuis qu’il a rejoint les rangs du MCO cet hiver, Bennaï a été décisif avant-hier sur l’action du but. D’un coup de rein, il laisse derrière lui les défenseurs sétifiens, avant de délivrer un centre en retrait que le renard Hichem Chérif n’a eu aucune peine à mettre au fond des filets. Alors qu’avant le match, on pensait que le coach allait lui préférer Amine Souibaah, finalement Cavalli choisira Bennai, tout en lui donnant des consignes strictes à la fin. On peut dire que l’ancien sélectionneur national a eu le nez creux en titularisant l’attaquant sudiste, qui réalisa son meilleur match depuis qu’il porte les couleurs du MCO.
Grand match de Nessakh
Revenu à son top niveau, Chemseddine Nessakh a été l’auteur d’une prestation de tout premier ordre face à l’ESS. Très présent dans les duels, Nessakh a également participé à bon nombre de rushs offensifs. A noter que Hamza Heriat a été l’autre élément le plus en vue dans ce match.
M. S.
4 joueurs victimes d’intoxication
Lors de la mise au vert à l’hôtel Eden-aéroport, quatre joueurs ont été victimes d’une intoxication la veille du match ; il s’agit de Heriat, Benamara, Delhoum et Ferahi. Le plus affecté est Heriat, qui est toujours soumis aux soins, a-t-on appris de source médicale.
Delhoum réclame sa libération
L’euphorie de la victoire samedi a été quelque peu gâchée par la demande de Mourad Delhoum, lequel a glissé à l’oreille de son président dans le vestiaire : « Président, je veux quitter le club. » Une demande qui laissa sans réponse Baba, qui a préféré ne pas agir dans la précipitation ; toutefois il attend le retour du joueur qui est rentré avec la délégation sétifienne chez lui, après la rencontre. Cependant d’après les bruits qui courent, le président du MCO ne va pas le supplier de rester au club. Affaire à suivre.
2 jours de repos
Après un léger entraînement hier matin, les joueurs ont été libérés pour deux jours ; la reprise est prévue ce mercredi après-midi.
L’ESS prise en charge par le MCO
Comme de coutume, à chaque rendez-vous entre les deux clubs, celui qui recevra chez lui assure les frais d’hébergement de l’autre. Ainsi, le séjour de l’ESS à l’hôtel El Mouahidine a été payé par la direction oranaise. Bien mieux encore, les Sétifiens ont eu droit à un dîner même après le match samedi soir.
De Hichem Cherif à Hichem Chérif
Hichem Cherif met fin à la stérilité offensive en inscrivant le but de la victoire. Il a ainsi mis fin à la série de plusieurs matches sans le moindre but. Le dernier en date marqué par le MCO l’a été contre le RCR. Ce jour-là, comme par hasard, le buteur fut Hichem Chérif.