A moins d’un mois du coup d’envoi de la nouvelle saison, rien ne fonctionne bien au sein de l’équipe fanion du Chabab et même dans l’ensemble du club.
De part ses agissements, personne n’arrive à comprendre qui est vraiment ce Mohamed Bouhafs qui continue à susciter des doutes à propos de lui-même, d’abord, en tant que personne, mais surtout en tant président et gestionnaire d’un club qui est le Chabab Riadhi de Belouizdad. Tout le monde pensait que ça allait changer après que Cherfaoui et compagnie aient remporté la coupe d’Algérie. Les joueurs, et autres personnes qui composent l’équipe fanion, s’attendaient à ce qu’il y ait une amélioration quant à la situation financière, les supporters pensaient également qu’il allait faire un mercato à la hauteur de leurs rêves, et pour ce qui est des journalistes, ceux-ci souhaitaient qu’il y ait du progrès concernant la façon de communiquer et de gérer une période très intense qui est le mercato estival. Malheureusement rien de tout ce qui vient d’être cité ne s’est concrétisé et ne semblerait se faire.
Ainsi donc, il semblerait que la direction en place n’a absolument aucun projet sportif en tête malgré les 16 milliards de rentrées financières engendrées grâce au succès en coupe d’Algérie. Preuves à l’appui.
Malaise au sein de l’équipe fanion
Hier nous avons pu jauger comment est l’ambiance au sein de l’équipe première du Chabab. Après avoir pris contact avec des cadres de l’équipe et autres personnes nous avons pu constater que les choses vont très mal au sein du groupe de Todorov. Malgré l’arrivée de ce dernier en sa qualité de nouvel entraîneur en chef, les choses continuent de mal fonctionner. Ni Hadj Mohamed ni ses associés n’ont osé rencontrer les joueurs et le reste de l’équipe, dans une réunion de travail, afin de leur expliquer ou leur exposer leur vision des choses par rapport à la nouvelle saison. Ceci est sans nul doute une preuve très claire que cette histoire de jouer pour cinq titres n’est qu’un effet d’annonce qui vise à anesthésier les supporters.
Le problème des salaires s’éternise
Parmi les détails qui font accentuer le malaise au sein du groupe est le fait que Hadj Mohamed n’ait pas encore mis un terme à cette histoire des salaires. En pleine préparation de la nouvelle saison, les joueurs, dont les anciens notamment, en parlent. Ces derniers sont non seulement perturbés mais ils risquent également de perturber les nouveaux, tout cela à cause de la négligence de la direction dont les comptes bancaires sont pourtant assez renfloués depuis le 5 juillet dernier afin de faire en sorte de ne plus entendre parler de ces problèmes.
Ni tenues ni ballons !
La goutte qui a fait déborder le vase chez les joueurs, notamment chez les anciens, est le fait qu’on n’ait mis à leur disposition aucune nouvelle tenue d’entraînement. Cela les a mis en colère lors de la séance d’entraînement d’avant-hier soir qui a eu lieu au 20-Août. Pis, il n’y avait même pas assez de ballons pour effectuer une séance de travail à la hauteur. Des joueurs avec qui nous avons pris attache nous ont exprimé leur ras-le-bol par rapport à cette situation. « Même le foot de quartier est plus motivant que ce nous vivons actuellement au CRB », a affirmé un joueur.
Les anciens joueurs sont très en colère
«Le CRB va droit vers la catastrophe.» Cette phrase n’est pas notre élocution ou un titre auquel nous avons nous-mêmes réfléchi, mais c’est malheureusement le cri de détresse d’un joueur du CRB et ce n’est pas n’importe lequel. «Le CRB de cette saison pourrait vivre une situation plus catastrophique que la saison passée. Rien ne fonctionne normalement», nous a-t-il indiqué avec un ton de colère.
Les nouveaux joueurs n’ont touché aucun centime
Se dirige-t-on vers les mêmes problèmes avec les nouvelles recrues ? Cela pourrait avoir lieu surtout quand on sait que les Labani, Zenasni, Selmi, Kacem, Bouraoui et Bouchar n’ont touché aucun centime à la signature de leurs contrats avec le CRB. Ils en parlent à l’entraînement et ils en sont très inquiets. La situation est donc très préoccupante.
Ils ne sont pas logés
Plus surprenant encore, un club comme le CRB peut avoir un joueur sans domicile fixe, c’est le cas du jeune et talentueux défenseur Bouraoui qui vivait en France avant de venir à Alger. Donc sans domicile en Algérie, c’est le cas aussi des autres joueurs. La seule différence avec les autres est qu’ils ont des proches aux alentours d’Alger, ce qui n’est pas le cas de Bouraoui. Aucun d’entre eux n’est logé par le Chabab ?!
Aucun stage à l’horizon ?
C’est pourquoi le CRB se dirigerait probablement vers une catastrophe ? Une des raisons qui nous font dire cela est la négligence de la direction quant à la programmation, dans l’immédiat, d’un stage bloqué d’au moins une semaine à partir de dimanche prochain au plus tard. Il devrait également y avoir un stage d’environ quinze jours à partir de la deuxième semaine du mois d’août, mais les responsables du Chabab ne sont aucunement avancés sur ce sujet. Pourtant le temps presse et cela risque de chambouler le travail du staff technique.
Les folles décisions concernant les jeunes catégories
Un bon président de club ou une bonne direction c’est celle qui s’occupe de ses jeunes. Cela n’est nullement le cas au CRB, du moins actuellement. Le pire dans tout cela est que la direction vient d’ordonner à son nouveau DTS, à savoir Ahmed Larabi, de diviser les salaires des entraîneurs des jeunes catégories en deux, c'est-à-dire ils vont passer de 70 000 DA/mois à 30 000. Pis, on ne s’est quelle mouche a piqué la direction pour forcer un homme loyal au club comme Bekhti à quitter le club, et ce, en voulant l’obliger à être tout seul à entraîner toutes les jeunes catégories ? C’est fou ce qui se passe actuellement au CRB. D’ailleurs cela provoque des démissions en masse.
Passivité de Todorov, la cerise sur le gâteau
Tel que nous l’avions mentionné dans notre édition d’hier, le nouvel entraîneur du CRB, à savoir le Franco-Serbe Ivica Todorov ne fait l’unanimité ni chez les supporters ni même au sein de la direction du club. Depuis son arrivée, ce coach semble travailler sans aucune inquiétude, malgré tout ce qui se passe au sein du club, et fait preuve d’une passivité qu’un entraîneur qui voudrait réussir ne devrait pas avoir. Le bonhomme ‘’Yougoslave’’ se la coule douce au CRB et pour un début, entre lui et les joueurs le courant ne passe pas vraiment bien, ça ne risque pas de bien se passer…
S. B.
L’anecdote Hadj Mohamed-Zetchi
Lors de la réunion des présidents de club avec le président de la FAF qui s’est tenue avant-hier au CTN de Sidi-Moussa, il s’est passé quelque chose d’inédit. Vers la fin de cette rencontre, Hadj Mohamed s’est dirigé vers Zetchi pour lui demander de mettre à la disposition du CRB le Centre technique national de Sidi Moussa le temps d’une semaine à partir de dimanche prochain, et ce, pour y effectuer un stage bloqué. Pourtant cela est quasi impossible surtout que l’EN occupera les lieux très prochainement. Un fait surprenant qui suscite des interrogations quant aux capacités financières du CRB pour se payer un stage à Alger…