Ivica Todorov nous a accordé un entretien hier en fin de journée où il nous parle de ses débuts avec le CRB. L’entraîneur franco-yougoslave, comme il aime qu’on l’appelle, affirme qu’il connaît très bien le football algérien et indique qu’en acceptant le CRB il veut prendre une revanche sur ceux qui l’avaient critiqué lorsqu’il était DTS à l’USMA.

 

«En 1997 avec Marrakech j’ai surclassé Vahid Halilhodzic qui était à l’époque au Raja. Au bout de cette saison j’avais été élu meilleur entraîneur au Maroc», affirme le coach du Chabab avant de poursuivre : «L’année d’avant avec Fès, les supporters de ce club me surnommaient Moulay Idriss Todorov par rapport au fondateur de la ville historique de Fès. Cela pour vous dire que je ne suis pas un entraîneur quelconque et j’ai un CV qui me permet aisément de prendre en main le CRB. Ce ne sont pas les qualités qui me manquent et je dis cela sans aucune prétention. C’est juste pour éclaircir les choses. Donc, pour qu’on remette d’ores et déjà mes qualités d’entraîneur c’est très exagéré. On devrait au moins attendre à ce que la saison commence. Je n’ai même pas une semaine depuis que je suis ici. Je viens tout juste de commencer !»

 

«C’est moi qui ai lancé Mohamed Salah et Mohamed Elneny»

Avec beaucoup de confiance en soi, Todorov poursuit : «Pour ceux qui remettent en question mes qualités d’entraîneur, je leur rappelle que c’est moi qui ai lancé des joueurs comme Mohamed Salah et Mohamed Elneny quand j’étais entraîneur du club égyptien Arab Contractors. Ces deux joueurs que j’ai moi-même découverts et lancés sont actuellement à Liverpool et à Arsenal, que dire de plus. Sans moi, Salah et Elneny seraient restés de petits joueurs. Ils étaient ignorés par tous, mais je les ai lancés.»

 

«En venant au CRB, je veux prendre une revanche par rapport à mon passage à l’USMA»

Interrogé sur ce qui l’a motivé pour venir entraîner le CRB, Todorov répond : «D’abord, le CRB est un grand club algérien et après ce qui m’a motivé le plus est de vouloir prendre une revanche par rapport à mon passage à l’USMA en tant que DTS où on m’avait beaucoup critiqué et surtout méprisé mes qualités et mon travail. Si je suis donc au CRB, c’est pour prouver à tout le monde que je suis un entraîneur capable de faire de très belles choses.»

 

«Je sais que ma mission n’est pas facile»

A propos des problèmes internes auxquels est confronté le CRB, Todorov souligne : «Je sais très bien que ma mission n’est facile et je sais très bien ce qui se passe au CRB. En somme, je connais très bien le football algérien. Je ne vois pas les choses du même angle que beaucoup de gens. Ce que je sais moi est que vous, Algériens, vous avez les meilleurs footballeurs du monde, mais dommage que ces talents sont très mal pris en charge.»

S. B.

Chetouf veut la tête de Bouhafs

 

Par Sofiane Boulaouche

 

Tout le monde s’inquiète de l’issue de la stratégie de Mohamed Bouhafs. Parmi eux, le président du CSA/CRB, à savoir Karim Chetouf, qui a confié à ses proches qu’il va tout faire pour prendre possession de la SSPA et la mettre entre de bonnes mains. Néanmoins, une carte importante lui manque pour être de la partie…

 

C’est une information sûre et vérifiée. Le président du CSA/CRB, à savoir Karim Chetouf, se prépare à prendre possession de la SSPA/CRB Athlétic et ce en sa qualité d’actionnaire majoritaire avec 75% d’actions. C’est ce qu’il confié à ses proches il y deux jours. Chetouf est, en effet, scandalisé par la manière avec laquelle Hadj Mohamed et sa direction gèrent le CRB. Il craint même un naufrage du club pour la nouvelle saison.

Cette manœuvre pourrait être la suite de l’épisode Benchikha, puisque, rappelons-le, Hadj Mohamed avait envoyé balader le groupe Djaâdi, dont Chetouf fait partie, en les écartant sèchement de la gestion du club à laquelle ils contribuaient considérablement. Depuis, comme nous l’avions mentionné dans nos précédentes livraisons, des clans se forment au Chabab. D’un coté (c'est-à-dire Hadj Mohamed), on ne fait confiance à personne et de l’autre (le clan Djaâdi), on n’accepte pas d’être écarté de la vie du Chabab d’une aussi mauvaise manière.

 

L’agrément du CSA/CRB, cette carte magique tant espérée

Pour passer à l’action, le nouveau président du CSA/CRB, Karim Chetouf, élu à la tête du club amateur au début de l’année 2017, attend toujours son agrément, confirmant sa prise de pouvoir effective de ladite entité pour les années à venir. Or, la DRAG (direction de la réglementation et des affaires générales) n’a toujours  pas statué sur cette question, ce qui diminue donc l’espace de manœuvre de Karim Chetouf. Dès que ce dossier sera réglé, le CRB connaitra des changements importants.

S. B.

 

Yahia Chérif : «Hadj Mohamed ne m’inspirait plus confiance pour rester»

 

La façon avec laquelle Sid-Ali Yahia Cherif a quitté le CRB fait du bruit au sein de la direction du club. Cette dernière reproche à la CRL d’avoir enfreint aux règlements en accordant au nouvel attaquant de la JSS sa libération alors que, selon la même direction, la situation financière du joueur aurait été régularisée. Yahia Cherif, avec qui nous avons pris attache en fin de journée d’hier, nous reparle de cet épisode et évoque encore les raisons qui l’ont poussé à quitter le Chabab et ce qui l’a motivé pour choisir la JSS. Entretien.

 

Félicitations pour votre engament avec la JSS…

Je vous remercie et vos félicitations me vont droit au cœur.

 

Actuellement, on reparle de vous au sein de la direction du CRB qui reproche à la CRL de vous avoir libéré d’une manière illégale. Qu’en est-il au juste ?

C’est du pur mensonge, c’est simplement une manœuvre de la part de cette direction pour se dégager de la responsabilité de la mauvaise gestion du club et donner l’impression aux supporters que mon départ n’est pas de sa faute. Alors que c’est complètement faux. La CRL m’a bel et bien accordé ma libération où il est clairement mentionné que je suis libre de tout engagement avec le CRB pour la simple raison que je n’ai pas perçu mes six derniers salaires. Et pour preuve, j’ai joint à mon dossier à la CRL mes relevés bancaires. Tout est clair. Il n’y avait aucun sou dans les deux comptes bancaires où le CRB devait me faire les virements. Donc, tout ce qui ce dit à ce sujet actuellement est du pur mensonge parce que la direction ne veut pas assumer ses responsabilités et a peur de la réaction des supporters.

 

Quelles sont les vraies raisons qui vous ont poussé à quitter le CRB ?

Hadj Mohamed ne m’inspirait plus confiance pour rester au CRB. Comment faire confiance à quelqu’un qui, lorsque tu lui demandes tes droits, il te répond irrespectueusement et te dit fait ce que tu veux, moi je n’ai pas d’argent. C’est impossible de travailler avec lui.

 

Votre choix pour la JSS a surpris plus d’un. Comment les choses se sont faites ?

Tout s’est très bien passé avec Zerouati. Il m’a tellement séduit avec sa manière de voir les choses et son professionnalisme que j’aie fini par choisir la JSS. C’est normal aussi que le côté financier joue un grand rôle, puisqu’on m’a donné un très bon salaire. Donc, toutes les conditions étaient réunies pour que je choisisse la JSS.

 

Vous allez donc vivre à Saoura ?

Oui bien sûr, je vais vivre là-bas, je vais m’y installer en famille.

 

Et avec la JSK, qu’est-ce qui n’a pas marché ?

A part le contact dont je vous ai parlé, il n’y a rien eu avec la JSK. Depuis que je me suis entretenu avec Hannachi avant mon départ en vacances, il y a deux semaines environs, personne ne m’a rappelé depuis.

 

Et de votre part, avez-vous tenté de contacter Hannachi ?

Non, je ne l’ai pas fait puisque personne n’a cherché après moi.

S. B.