Comme prévu, l’attaquant camerounais, Steve Ekedi, a paraphé hier après-midi un contrat de deux saisons au profit de la JSK.
La signature de son contrat n’a été qu’une simple formalité puisqu’après avoir effectué une visite médicale, il a été reçu au siège du club par le président Hannachi où il a officialisé son transfert en présence de son manager. Il est ainsi la 8e recrue après Saâdou, Boukhenchouche, Djabout, Chetti, Si Salem, Haroun et Abdat. Son recrutement constitue une véritable surprise puisque la direction n’a à aucun moment évoqué le nom de ce joueur avant qu’il ne rallie Alger puis Tizi-Ouzou dans la discrétion la plus totale. Le Camerounais Steve Ekedi était convoité par le désormais ancien manager général du Doyen, Nacer Bouiche, qui lui a envoyé une invitation pour obtenir son visa d’entrée en Algérie et de peur que le nouveau homme fort du MCA, Kaci-Saïd, ne le relance, le président Hannachi l’a fait venir en cachette à Alger. Il a été accueilli à l’aéroport Houari-Boumediène par son manager Abderaouf Zarabi, lequel l’a conduit à l’hôtel Ibis avant de l’emmener dans la journée de vendredi dernier à Tizi-Ouzou.
Ailier gauche
La signature du Camerounais Steve Ekedi ne fait pas rêver les fans des Jaune et Vert. Et pour cause, ce n’est pas un attaquant de pointe, alors que la JSK a besoin d’un veritable chasseur de buts, notamment après le départ de l’attaquant L’Hadi Boulaouidet. Il n’aurait marqué que 8 buts lors de ces cinq dernières années, mais son agent a confié au président Hannachi qu’Ekedi peut jouer en pointe. Il lui a ajouté qu’il est polyvalent et que ça ne pose aucun problème qu’il joue sur le côté gauche ou en pointe. Il a un gabarit impressionnant et il peut rendre beaucoup de services à l’équipe, s’il a le sens de buts. Vu qu’Obassi est retenu par les responsables de l’équipe nationale congolaise à Brazzaville, le président Hannachi n’avait pas d’autre choix devant lui que de prendre Steve Ekedi, lequel avait déjà son visa d’entrée en Algérie.
Polémique
Alors que le Camerounais a officialisé hier après-midi son transfert avec les Jaune et Vert, quelques proches du Doyen parlent d’ores et déjà de l’éventualité d’entamer les démarches afin de faire capoter ce transfert. Ils expliquent que c’est la direction du MCA qui lui a envoyé une invitation pour se faire délivrer un visa d’entrée en Algérie et que les responsables de la JSK auraient pu informer leurs homologues du MCA de leurs intentions de s’attacher les services de ce joueur avant de l’inviter à Tizi-Ouzou. Les dirigeants du Doyen n’ont fait aucun commentaire pour le moment sur la signature de Steve Ekedi, mais ils ne pourront pas s’opposer au transfert du Camerounais puisqu’ils avaient abandonné sa piste, à négocier avec son agent. Il répond au profil que recherchent les responsables kabyles qui espèrent de tout leur cœur qu’Ekedi fera parler de lui sous le maillot de la JSK.
N. Boumali
« Je sais ce qui m’attend »
Quelques heures après sa signature, la nouvelle recrue kabyle, Ekedi, nous fera cette brève déclaration : «Je suis là pour apporter le plus attendu de moi. Je sais ce qui m’attend, je ferai tout pour être à la hauteur des attentes placées en moi. Je crois au travail, je suis là pour bosser et procurer de la joie aux Kabyles.»
Mouassa : «C’est une honneur qu’on pense à moi à chaque fois que la JSK se retrouve sans entraîneur»
Limogé par la direction du MCA après l’arrivée de Kamel Kaci-Saïd, Kamel Mouassa est sollicité de partout ces derniers jours. Son nom est évoqué dans l’entourage du club après le limogeage du duo Rahmouni-Moussouni. Contacté par nos soins, Mouassa affirme : «C’est un honneur qu’on pense à moi à chaque fois que la JSK se retrouve sans entraîneur. Mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai reçu aucun contact officiel de la direction kabyle.»
«Il ne s’agit que d’intermédiaires»
Contraint de jeter l’éponge la saison dernière après tout ce qui s’est passé à l’issue de la rencontre face au MOB, Mouassa n’a laissé que des amis à Tizi Ouzou. Son départ a plongé l’équipe dans la crise et les dirigeants n’ont pas tardé à le regretter. «Je n’ai que des amis à Tizi Ouzou. Le fait qu’on parle de moi prouve que j’ai fait un énorme travail avec la JSK. Pour le moment, il ne s’agit que d’intermédiaires, car au moment je vous parle aucun dirigeant, je dis bien aucun, n’a pris attache avec moi», souligne Mouassa.
A. H.
Moussouni : «Hannachi est un ingrat»
Après avoir sauvé l’équipe de la relégation et assuré le premier stage d’intersaison, Rahmouni et Moussouni s’attendaient à ce que le président Hannachi les remercie pour tout le travail qu’ils ont fait. «Hannachi est un ingrat. C’est un fou, il ne sait plus ce qu’il fait. La décision de mettre fin à nos fonctions est plus que surprenante. On a bien travaillé durant le stage effectué à Tikjda et notre récompense est de nous limoger 48 heures après la fin du stage. C’est une décision irréfléchie et anormale», dénonce de prime abord Moussouni.
«On est des entraîneurs professionnels et on ne nous limoge pas avec un coup de téléphone»
Ce qui a fait très mal à Moussouni et Rahmouni, c’est le fait que le président Hannachi n’a même jugé utile de les inviter à la table des négociations pour tenter de trouver un accord avec eux concernant leur départ. «On est des entraîneurs professionnels et on ne nous limoge pas avec un coup de téléphone. Cette manière de faire est très grave», poursuit Moussouni.
«Il ne sait plus quoi faire»
Le désormais ex-entraîneur adjoint des Jaune et Vert, Fawzi Moussouni, se dit consterné par la décision prise par le président Hannachi de mettre fin à ses fonctions et à celles de l’entraîneur en chef Mourad Rahmouni. «Le président Hannachi ne sait plus quoi faire, sinon comment expliquer notre limogeage en ce moment, alors qu’on a travaillé comme des forcenés lors du stage effectué à Tikjda», dénonce Moussouni qui ne compte pas se taire surtout qu’il a le soutien des supporters.
«C’est son entourage qui lui dicte ce qu’il doit faire»
Tout en affirmant que le président Hannachi est dépassé par les événements, l’ancien canonnier des Jaune et Vert avoue que le président de la JSK est victime de son entourage. «C’est son entourage qui lui dicte ce qu’il doit faire. On lui impose tout et il s’exécute. Il est entouré de voyous. C’est grave ce qu’il a fait après tous les sacrifices que nous avons faits pour notre cher club.»
«Toute la Kabylie est derrière nous»
Au cours de la discussion que nous avons eue hier en fin d’après-midi avec lui, Moussouni révèle que lui et Rahmouni ont reçu plusieurs messages de soutien de la part des supporters de la JSK. «Toute la Kabylie est derrière nous. Depuis l’annonce de notre limogeage, les supporters ne cessent de nous apporter leur soutien. On a travaillé sans faire le moindre calcul et le soutien des fans est une fierté pour nous.»
«On sera présents à la reprise des entraînements»
Jugeant scandaleuse la manière avec laquelle le président Hannachi les a démis de leurs fonctions, Moussouni prévient qu’ils ne se laisseront pas faire. «On ne limoge pas des entraîneurs professionnels avec un coup de téléphone. On sera présents à la reprise des entraînements, car on ne va pas le lâcher.»
«On veut notre argent jusqu’au dernier centime»
Non seulement le duo Rahmouni-Moussouni exige le payement de ses arriérés, mais il réclame aussi des indemnités. Les deux entraîneurs sont liés à la JSK par un contrat de 14 mois et ils ne vont pas se taire tant que le président Hannachi ne les indemnisera pas. «On veut notre argent jusqu’au dernier centime. On a des contrats et on ne va pas se laisser faire.»
«Ce n’est pas de notre faute si les joueurs réclament 8 salaires»
Ayant tout fait pour que le stage de Tikjda se déroule dans de bonnes conditions, Rahmouni et Moussouni reconnaissent que c’est grâce à eux que les joueurs ont repris malgré la non-régularisation de leur situation financière. «Ce n’est pas de notre faute, si les joueurs réclament 8 mois de salaire. Ils n’ont pas été payés, mais comme on leur avait parlé, ils avaient donné le meilleur d’eux-mêmes pour réussir le premier stage d’intersaison.»
«On a fait d’énormes sacrifices et il nous remercie de cette manière»
Même si la direction n’a pas mis les moyens à leur disposition lors du premier stage qui a eu lieu à Tikjda, Rahmouni et Moussouni n’ont pas rechigné sur l’effort pour bien préparer l’équipe en prévision de la saison prochaine. «On a fait d’énormes sacrifices et il nous remercie de cette manière. Malgré le manque de moyens, on a tout fait pour que le stage de Tikjda soit une totale réussite», rappelle Moussouni.
«Il n’a pas osé venir à Tikjda, alors qu’il était allé voir deux fois un joueur la saison dernière»
L’absence du président Hannachi durant tout le stage de Tikjda a été dénoncé et par les joueurs et par le staff technique. «Il n’a pas osé venir à Tikjda, alors que la saison dernière, il s’était déplacé deux fois pour encourager un joueur qu’il avait déjà recruté. Lorsqu’on veut que son équipe réussisse sa préparation d’intersaison, on ne se comporte pas ainsi.»
«C’est nous qui avons sauvé l’équipe de la relégation»
Acceptant une mission suicidaire la saison dernière après le départ de l’entraîneur tunisien Sofiane Hidoussi, Rahmouni et Moussouni ont fait le maximum pour sauver l’équipe de la relégation. Malgré ça, le président Hannachi voulait les limoger à l’issue de la rencontre face au CRB comptant pour la dernière journée du championnat. «Je persiste et je signe, c’est Rahmouni et moi qui avons sauvé l’équipe de la relégation. On est des entraîneurs professionnels et on ne limoge pas de cette manière. Moi aussi j’ai un nom. Ma carrière est derrière moi. On ne va pas se taire, car c’est de l’ingratitude», conclut Moussouni.
A. H.
On le donnait, hier, comme le nouveau coach des Canaris
Adel Amrouche ne viendra pas
«Mes principes et ma situation actuelle ne me le permettent pas»
Le nom d’Adel Amrouche était sur toutes les lèvres hier, on l’annonçait même à coup sûr comme le nouvel entraîneur de la JS Kabylie. Le concerné nous a finalement appris que cela ne peut se faire actuellement, en expliquant les motivations de son refus poli.
Pour tirer au clair cette histoire, on a pris attache hier avec l’ancien sélectionneur du Kenya pour entendre, de sa bouche, de quoi il en retournait. «D’abord, je dois dire que je suis honoré d’être sollicité par des clubs aussi grands que le MC Alger et la JS Kabylie, mais aussi la JS Saoura, le CR Belouizdad et le NA Hussein Dey. Je suis flatté cette saison de la même manière que je l’ai été la saison dernière quand j’ai été l’objet de tant de convoitises. Je tiens d’ailleurs à remercier tous ceux qui m’accordent leur confiance et souhaitent investir dans ma personne», a commencé par dire l’ex-joueur de la JSK aujourd’hui réclamé pour en devenir son entraîneur.
«J’agis aussi par solidarité avec Moussouni et Rahmouni»
«Si je pouvais satisfaire tout le monde, je le ferais sans hésiter», a ajouté l’ancien sélectionneur du Burundi, avant de livrer les raisons qui lui imposent de décliner les propositions des formations algériennes. «Malheureusement, j’ai des choses personnelles qui m’empêchent de répondre favorablement. En outre, je me vois mal prendre la place de quelqu’un d’autre alors qu’il est encore en poste ou en partance depuis peu. Je me vois mal agir par traîtrise vis-à-vis de Mouassa au MCA ou avec Moussouni et Rahmouni à la JSK. On parle, là, de gens que j’apprécie beaucoup. En plus, il ne faut pas perdre de vue que Moussouni et Rahmouni ont été mes équipiers, j’ai joué avec eux et je veux les garder comme amis. Je n’envisage même pas de leur succéder. J’agis de la sorte par solidarité avec mes amis, mes collègues et anciens équipiers. En résumé, mes principes et ma situation actuelle ne me permettent pas, pour l’instant, de répondre favorablement aux offres qui me sont parvenues d’Algérie.»
Ainsi, Adel Amrouche ne sera pas le nouvel entraîneur de la JSK, du moins sans doute pas cette saison. Il préfère agir selon les principes qui doivent régir le métier d’entraîneur en toute circonstance. Une attitude qui devrait surtout donner à réfléchir à certains techniciens qui n’hésitent pas à comploter dans le dos de leurs pairs alors que ceux-ci sont encore en poste…
H. D.
Comment Hannachi a limogé Rahmouni et Moussouni
Le président Hannachi a pris une surprenante décision hier en fin de matinée en limogeant son entraîneur Mourad Rahmouni et son adjoint Fawzi Moussouni sans leur fournir la moindre explication. Ce qui était dans l’air depuis l’air depuis plusieurs jours déjà, c’est désormais officiel. Le duo Rahmouni-Moussouni ne poursuivra pas sa mission avec les Jaune et Vert. Le président Hannachi n’a pas cessé de dire à ses responsables qu’il recrutera un autre entraîneur pour le deuxième stage, alors que l’équipe était en pleine préparation à Tikjda. Finalement, ce n’était pas des paroles en l’air puisqu’à la surprise générale, il a démis Rahmouni et Moussouni de leurs fonctions 48 heures seulement après la fin du stage de Tikjda. Mais à vrai dire, leur limogeage ne constitue pas vraiment une surprise lorsqu’on sait que déjà à la fin de la rencontre face au CRB comptant pour la dernière journée du championnat, il avait déclaré devant un parterre de journalistes qu’il recrutera un grand entraîneur pour la saison prochaine. Mais sous la pression du comité de supporters, il avait fait machine arrière avant de se rendre à l’aéroport pour les accueillir à leur retour de La Mecque. Tout le monde pensait alors que le président Hannachi allait accorder sa confiance à ses entraîneurs, mais ce n’est que partie remise puisqu’il a toujours confié à ses proches collaborateurs qu’il doit changer d’entraîneur.
L’appel de l’émissaire
Au lieu d’inviter ses deux entraîneurs pour négocier avec eux leur départ, le président Hannachi n’a pas trouvé mieux que de charger un émissaire connu à Tizi-Ouzou sous le nom de Smail Maréchal pour annoncer à Rahmouni et Moussouni leur fin de mission. Celui-ci les a immédiatement appelés pour les informer de leur limogeage. Cet émissaire entretient de bons rapports avec les deux entraîneurs, mais le président Hannachi aurait pu les informer lui-même de leur limogeage ou charger l’un de ses responsables de dire à Ramouni et Moussouni qu’ils n’ont plus la confiance de la direction. La manière avec laquelle il leur a annoncé leur limogeage leur a fait très mal, surtout que cela intervient moins de 48 heures après la fin du premier stage effectué à Tikjda.
Le prétexte de la direction
La seule explication donnée par le président Hannachi à l’émissaire qu’il a chargé d’informer Rahmouni et Moussouni de leur renvoi est que la nouvelle direction ne veut pas d’eux. «Dis à tes deux amis que la nouvelle direction ne veut pas d’eux», aurait déclaré le président Hannachi à son émissaire. Il est utile de rappeler que le président Hannachi n’a pas associé ses deux entraîneurs au recrutement et qu’il n’a échangé aucun mot avec eux durant tout le stage qui s’est déroulé à Tikjda. Le fait de ne pas leur parler, alors que l’équipe était en pleine préparation à Tikjda prouvait déjà qu’il n’avait pas confiance en eux et qu’il pourrait les démettre de leurs fonctions à tout moment. C’est ce qu’il a fait dans la journée d’hier à moins de 48 heures de la reprise des entraînements à Alger en prévision du deuxième stage qui débutera au début du mois d’août.
N. Boumali