Contacté par nos soins hier, Ivica Todorov nous a indiqués que sa décision de quitter le CRB est prise. Selon lui, cette décision est mûrement réfléchie.
Interrogé hier où si Hadj Mohamed a pris attache avec lui pour discuter de son avenir, Todorov précise : «Il ne m’a pas appelé pour nous réunir, je ne sais pas pourquoi. Normalement, on devait se voir tel que cela a été convenu lundi, mais ça ne s’est pas fait. J’espère qu’on ne va pas me causer d’autres d’ennuies, j’en ai assez vu. Qu’on me donne mon argent, ça y est, je veux partir. Je ne peux plus continuer à travailler dans de telles conditions. A mon âge, je ne suis pas censé vivre de telles situations. Je veux donc prendre mon argent et aller en profiter auprès de ma famille. Je ne demande que mes salaires. Je ne suis pas un gars à problème et je ne peux pas non plus enfoncer le club qui souffre de plusieurs soucis en demandant une indemnité de départ. Je ne leur ai demandé que mes cinq mois de travail.»
«Je veux quitter le CRB en bons termes»
Todorov poursuit : «Partout où je suis passé, je n’ai jamais laissé de mauvaises impressions. J’ai toujours fait en sorte tout se passe bien et que la séparation se fasse dans une ambiance acceptable et dans le respect notamment. Je veux donc quitter le CRB en bons termes. Je ne suis pas du genre à abandonne le bateau ou qui ne s’assume pas. C’est dommage qu’on en arrive-là, il y avait une possibilité de réaliser un meilleur travail. Mais les conditions dans lesquelles on a travaillé nous ont rendus la tâche très éprouvante, voire impossible.»
«Les pots sont cassés»
Interrogé s’il y avait une possibilité de rester au CRB, Todorov répond : «Ça y est, les pots sont cassés. Les choses ne sont plus les mêmes. Il faut voir l’état d’esprit dans lequel j’ai trouvé mes joueurs à la reprise. J’ai été profondément touché. C’est vraiment dommage. Un pot cassé, même si on le répare, il ne redeviendra jamais comme avant.»
S. B.
Voilà pourquoi il n’a pas présenté de démission
Tout le monde se demande pourquoi Todorov n’a pas présenté de démission. La raison est toute simple. En cas de départ de cette manière, il risque de ne pas encaissé l’argent qu’il réclame. En effet, ayant perçu un peu plus de deux mensualités comme avance lors de sa signature, soit 30.000 € (ndlr : 13.000 €), Todorov a convenu avec Hadj Mohamed de percevoir le reste de son argent à chaque fin de mois, divisé sur la durée de sa présence au club. Au bout de cinq mois de travail, la direction lui doit ainsi 35.000 €, car depuis le mois de juillet dernier, il n’a pris aucun sou. C’est cette situation qui l’a amené à rester en poste et même à diriger les deux séances d’hier et avant-hier. En d’autres termes, il est forcé de continuer à travailler puisque Hadj Mohamed ne l’a pas revu depuis lundi.
Sa condition pour démissionner
Ayant constaté le manque de solvabilité du président, Todorov n’a donc pas voulu présenter de démission avant de percevoir son argent. Il a, en effet, posé comme condition que l’argent soit viré sur son compte bancaire avant de signer son départ.
On remarque ainsi très clairement que la séparation ne va se faire seulement pour des considérations sportives. Il s’agit d’un problème profond qui a provoqué cette cassure.
S. B.
La préparation hivernale risque d’être un gros ratage
Vu tous les problèmes que rencontre le club depuis un moment, les joueurs sont complètement déconcentrés et le stage de Tipasa risque de très mal se passer.
Les joueurs n’ont plus la tête au CRB actuellement. La façon avec laquelle l’équipe a clôturé la phase aller et l’incertitude qui plane actuellement autour du club et notamment autour de l’avenir du coach font que Draoui et ses coéquipiers soient très perturbés. Ils ont ras-le-bol de tous ces problèmes. D’ailleurs, les séances d’hier et d’avant-hier se sont déroulées dans une ambiance très lourde.
Le nombre d’absences, plus de la moitié de l’équipe, reflète l’état d’esprit du groupe à l’heure actuelle. Certains d’entre eux ne veulent même pas aller à l’entraînement. Tous ces détails risquent de faire capoter le stage de préparation hivernale qui devait débuter aujourd’hui à Tipasa.
12 joueurs seulement à l’entraînement d’hier
Le Chabab a effectué hier matin sa seconde séance de la semaine, dans le cadre de la préparation hivernale. Celle-ci a eu lieu au stade du-20-Août-1955. 12 joueurs seulement ont été présents. Apparemment, la plupart de ceux qui ne se sont pas déplacés ont eu peur de la réaction des supporters. Notons que la reprise d’avant hier n’a connu la présence que de six joueurs.
Aucune hostilité de la part des supporters
Les supporters du Chabab ont été nombreux à assister à la séance d’hier. Ils étaient une vingtaine environs. Tout le monde s’est bien comporté et personne n’a montré la moindre hostilité envers les joueurs. Ils se sont déplacés simplement pour demander à l’équipe de faire preuve de patience et de lucidité vis-à-vis des problèmes qu’elle rencontre.
Hadj Mohamed aurait prévu d’aller voir les joueurs aujourd’hui
Nous avons appris hier que Hadj Mohamed aurait fait savoir au staff technique qu’il aller rencontrer les joueurs cet après-midi à l’occasion du début du stage de Tipasa. Le président du Chabab voudrait en profiter pour clarifier la situation avec ses joueurs.
S. B.
Le départ au stage est prévu cet après-midi
Le stage de préparation hivernale devrait être entamé dès cet après-midi à Tipasa. Un stage qui s’étalera sur six jours au cours du duquel le staff technique tentera de remettre de l’ordre et de remobiliser le groupe dont le moral est au plus bas depuis la dernière défaite face au DRBT.
Qui va diriger le stage ?
En marge de l’entretien qu’il nous a accordé hier, Todorov nous a indiqué qu’il se pourrait que ce ne soit pas lui qui dirigera ce stage. «Je ne sais pas si je dois y aller ou non», a-t-il dit, avant de poursuivre : «Hadj Mohamed doit d’abord éclaircir la situation, mais vu l’état actuel des choses, je ne suis pas en mesure d’aller travailler. Je suis très déçu par tout ce qui se passe.»