Ghouti : «Les arbitres fautifs seront sévèrement sanctionnés»

Beaucoup d’erreurs d’arbitrage ont été relevées le week-end passé dans plusieurs matches des Ligues 1 et 2 mobilis. Les contestations ont été nombreuses car certaines fautes commises par les referees ont faussé le résultat de plusieurs matches. La CFA est accusée de tous les maux. Nous avons jugé utile de contacter le président  de cette structure, en l’occurrence, Mohamed Ghouti, pour donner son avis.

Quel est votre avis sur les erreurs d’arbitrage qui ont marqué certains rencontres des Ligues 1 et 2 Mobilis disputées le week-end passé ?

En tant que sportif et président de la CFA, je reconnais qu’effectivement il y a eu beaucoup d’erreurs d’arbitrage, notamment  sur le jugement des penaltys.

 

Des erreurs qui ont faussé les résultats de certains rencontres…

Oui, ce sont des fautes  qui ont influé sur le résultat des rencontres en question. Je comprends parfaitement la réaction des clubs lésés, mais je ne veux pas pour l’instant tirer sur les arbitres fautifs avant qu’ils ne soient entendus.

 

Mais pour le sifflement d’un penalty, on dit souvent  que c’est purement de l’appréciation de l’arbitre ?

Pour moi, le mot appréciation est révolu, soit qu’il y a penalty, soit qu’il n’y a pas penalty, c’est comme ça que  je vois les choses.

 

Donc, si on comprend bien, les arbitres fautifs seront convoqués pour s’expliquer…

On va se référer aux rapports des évaluateurs pour ensuite se baser sur le visionnage des actions litigieuses avant de convoquer les arbitres pour les écouter et connaître un peu mieux leurs arguments. Ensuite, c’est à la commission d’application du règlement de l’arbitre qui prendra les décisions qui s’imposent.

 

La commission d’application du règlement de l’arbitre est  donc une sorte de commission de discipline…

Oui, c’est ça, c’est une commission neutre qui jugera sur pièces et qui prononcera les sanctions qui s’imposent en se référant au barème disciplinaire.

 

Les arbitres fautifs seront donc sanctionnés, selon vous ?

Oui, celui qui a fauté sera sanctionné car on ne peut pas laisser les choses  sans impunité.

 

En tant que président de la CFA quelles seront les mesures à prendre au futur par votre commission  pour réduire les fautes d’arbitrage et apaiser la tension car la contestation de l’arbitrage ne fait qu’augmenter ?

Je vais convoquer tous les membres de la CFA mercredi ou jeudi pour essayer de débattre de la question dans le but de trouver des solutions urgentes afin que les prochaines rencontres se déroulent sans casse. Je vais écouter tout le monde et on sortira incha Allah avec un compromis afin de mieux gérer les prochaines rencontres de championnat.

 

Beaucoup de personnes ne comprennent pas le fait que vous êtes président de la CFA, car la désignation des arbitres échappe à votre coupe puisqu’elle a été confiée  à Mokhtar Amalou par le président de la FAF. Quelle est votre position là-dessus ?

Si je veux changer un arbitre je peux le faire  mais je ne conçois pas les choses de cette façon, je suis le président de la CFA, il y a des commissions indépendantes qui travaillent, je peux citer la commission de désignation, la commission des évaluateurs et la commission de discipline. Ils sont là pour assurer chacun sa mission. La commission de désignation désigne les arbitres,  si un arbitre est fautif, la commission  d’évaluation intervient pour évaluer la prestation du referee pour qu’ensuite intervienne le rôle de la commission d’application du règlement qui prononcera les sanctions à l’encontre des arbitres  jugés fautifs  et dont les erreurs ont faussé le résultat de tel ou tel match.

 

Quels sont vos rapports avec Amalou ?

Je n’ai aucun problème avec Amalou,  je crois que je suis clair.

 

Beaucoup d’arbitres inter-ligues et pré-fédéraux sont inactifs pendant  longtemps faute d’être désignés. La plupart d’entre eux sont dégoûtés et réclament justice. Avez-vous pris leurs doléances en considération ?

Oui, je suis au courant de leur situation et je ne les blâme pas mais ce que je peux vous dire à ce sujet  c’est qu’on a hérité d’une situation difficile avec un nombre considérable de 756 arbitres inter-ligues  alors que nos besoins sont de l’ordre de 400 arbitres. Donc, vous voyez bien que  le nombre d’engagés est important  par rapport à  nos besoins .C’est pour cela que je dis qu’on doit obligatoirement dégraisser ce nombre. On ne peut continuer à gérer tout ce nombre. Pour l’instant, la décision a été prise mais on n’a pas encore arrêté la formule. Je compte me réunir avec les membres de la CFA et les DTRA  pour essayer de trouver les solutions qui s’imposent et trancher  sur le sort de ces arbitres inter-ligues et pré- fédéraux.

  1. H.

L’arbitre Hansal a failli être agressé dans un restaurant

L’arbitre fédéral Hansal qui a officié vendredi passé le match CAB-WAT  disputé  à Batna a failli être agressé par des proches du WAT  dans un restaurant à Al-Achir (BBA) en plein dîner. Lors de son retour chez lui, le referee  s’est arrêté dans ce restaurant pour manger. Certains proches du WAT  qui étaient dans le même restaurant  se sont accrochés avec lui en lui reprochant  son arbitrage jugé partial.  Le propriétaire du restaurant est intervenu pour calmer les esprits et protéger l’arbitre.

  1. H.

Necib a officié IBKEK-NARBR sans badge

L’arbitre fédéral Redouane Necib a officié samedi passé le match IBKEK-NARBR comptant pour le championnat de DNA groupe Centre.  Les gens qui étaient sur place ont remarqué  que ce referee  a porté un maillot sans badge, chose qui ne devrait pas se faire, d’ailleurs même le commissaire au match lui a fait la remarque. Selon nos informations, Necib dont le badge  international lui a été retiré l’année dernière a très mal  pris cette décision, c’est pour cela  qu’il n’est plus chaud de porter de nouveau le badge fédéral.

  1. H.

La FAF décidée à sévir

 

Le moins qu’on puisse dire c’est que pour le compte de la 18e journée du championnat le week-end dernier, ce fut un véritable fiasco au niveau de l’arbitrage.

Plusieurs rencontres que ce soit en Ligue 1 ou ligue 2 Mobilis, les arbitres ont influé directement sur le résultat finale de la partie.

Au stade du 20-Août, c’est l’arbitre Zouaoui qui a sifflé un penalty imaginaire pour le NAHD, privant du coup le MCO d’une victoire.

Il faut dire que si certains estiment que la faute commisse par l’arbitre Zouaoui n’était pas flagrante, ce n’est pas du tout le cas de son collègue Hlalchi à l’occasion de la confrontation qui a mis aux prises l’US Biskra à l’ES Sétif jeudi dernier. Les joueurs de Biskra ont bénéficié d’un penalty cadeau qui a surpris tout le monde, et qui leur a permis de remporter les trois points du match.

Mais les déboires des arbitres et de l’arbitrage en ce début de phase retour ne se sont pas arrêtés en Ligue 1 Mobilis, puisque même la Ligue 2 a eu sa quote-part de fautes très graves commises.

La tournure du match qu’a pris la confrontation qui a mis aux prises au stade du 20-Août de Skikda est tout simplement dramatique.

 

La moindre erreur sera payée cash désormais

L’arbitre Sekhraoui, qui a cumulé de lamentables erreurs, n’a d’abord pas jugé utile d’arrêter la rencontre et cela malgré l’envahissement du terrain par les supporters, entraînant l’arrêt de la partie pour 30 bonnes minutes et l’absence de sécurité.

Sekhraoui décide donc de poursuivre le match alors que la GC Mascara menait devant la JSMS locale par la plus petite des marges. Pire encore, l’arbitre Sekhraoui offre un penalty imaginaire aux locaux qui remettent les pendules à l’heure. Encore mieux, il offre un deuxième penalty aux locaux qui le ratent deux fois, mais l’arbitre  ordonne la réexécution de la sentence une troisième fois. La JSMS inscrit donc le deuxième but synonyme de victoire.

Et d’autres erreurs y’en a eu dans d’autres matchs et encore plus dans les divisions inférieures.

Face au constat de ce week-end, le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi outré par ce qu’il a pu voir et lire dans les différents médias au cours de ces trois derniers jours, exhorte et donne même comme instruction de sévir d’une main fer contre les arbitres auteurs de ces graves erreurs. Le boss de la FAF aurait indiqué à Amalou qu’il sera interdit désormais de faire preuve de souplesse d’autant plus que cette phase retour s’annonce encore plus dure que l’aller au vu de tous les enjeux (relégation, titre de champion, participation africaine).

Des premières sanctions allant jusqu’à des suspensions de longue durée et qui risquent de tomber dans les heures qui viennent.

En tout cas les différents arbitres qui seront désignés au cours des prochaines semaines sont désormais avertis…

Asma H. A.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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