Comme tout le monde le sait, depuis le 21 janvier dernier, la gestion des championnats des Ligue 1 et Ligue 2 Mobilis n’est plus du ressort de la Ligue de football professionnel (LFP).
Une décision qui, comme tout le monde le sait, a été prise le 21 janvier dernier lors de la réunion du Bureau Fédéral de la FAF tenue à l'Ecole nationale des sports olympiques d'El-Baz à Sétif. Le BF avait donc décidé à l’unanimité au cours de cette réunion mensuelle « de mettre en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention du 4 juillet 2011 régissant les relations entre la Fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel, et en confiant la gestion des affaires courantes à un directoire», avait indiqué la FAF sur son site. Un directoire dirigé par Ali Malek et secondé par Ammar Bahloul. «Nous avons usé de l'article 20 de la convention signée en 2011 pour retirer la délégation de la gestion des championnats professionnels à la LFP.»
Le directoire continuera à gérer les championnats de football professionnel
«La compétition est désormais sous la tutelle de la FAF qui va gérer les championnats par le biais d'un directoire », avait indiqué le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, à la suite de cette réunion du Bureau Fédéral pas comme les autres. «La décision a été prise en toute responsabilité et conformément à la loi en vigueur», avait expliqué Zetchi.
Face à cette décision, la LFP et par le biais de son président Mahfoud Kerbadj a décidé il y a de cela quelques jours de saisir le tribunal arbitral sportif, une façon de protester contre cette décision que le boss de la LFP a jugé comme étant abusive et que la FAF n’était pas dans son droit d’agir de la sorte.
Au même moment, la FAF et par le biais de son président Kheireddine Zetchi a préféré ne pas réagir se contentant de patienter jusqu’à la décision finale du TAS.
La FAF s’est toujours dite sereine quant à la décision du TAS
Il faut dire que du côté de la FAF, on est toujours restés très sereins estimant que la fédération était dans son droit et que de fait le TAS finirait certainement par lui donner raison.
Et bien c’est chose faite, et même si aucun communiqué officiel de du côté de la FAF n’a été rendu publique, on croit savoir d’après une source sûre que le tribunal arbitral sportif a débouté Mahfoud Kerbadj expliquant « que la Fédération algérienne de football, et en retirant la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d’administration de la Ligue de football professionnel, et en confiant la gestion des affaires courantes à un directoire, était tout à fait dans son droit et que cette action était tout à fait réglementaire.»
Une décision qui réconforte ainsi la FAF dans sa position, à savoir que la gestion des ceux championnats des Ligues 1 et 2 Mobilis continuera à l’être par le directoire en attendant l’organisation d’une assemblée générale élective dans les prochaines semaines.
Asma H. A.
Kerbadj : «Je ne peux commenter, je n’ai reçu aucune notification»
Par Islam Z.
Le TAS a tranché dans le litige qui oppose Kerbadj à Zetchi et c’est le second qui a eu gain de cause. Contacté par nos soins, l’ancien président de la LFP n’a pas voulu commenter la décision arguant qu’il n’a pas reçu de notification.
Durant de longues semaines, l’ancien boss de la Ligue de football professionnel a résisté en ayant recours au tribunal arbitral du sport (TAS) pour essayer d’avoir gain de cause dans ce conflit qui opposait la LFP à la FAF à la suite du retrait de la convention de la gestion des championnats professionnels des Ligue 1 et 2 Mobilis. Cependant, hier, la décision du TAS est tombée et elle a été défavorable à Mahfoud Kerbadj. Contacté par nos soins afin d’avoir ses impressions sur cette décision, il a commencé par assurer qu’il ne peut commenter une décision alors qu’il n’a pas reçu de notification. «Vous me demandez de commenter une décision que je n’ai pas reçue et j’insiste sur ça. Je ne peux pas commenter une décision alors que je n’ai en ma possession aucune décision du tribunal. Pour moi, il y a eu un grave manquement. J’ai appris la nouvelle dans les différents médias alors qu’aucune des deux parties n’a reçu la décision du tribunal. C’est invraisemblable. Là, ce sont les deux parties engagées qui ont appris la nouvelle à travers les médias. Si j’avais en ma possession la décision et que j’avais vu les motifs, j’aurais pu commenter mais dans ce cas, il m’est impossible de le faire.»
«Il y a infraction au règlement»
Notre interlocuteur ne comprend toujours pas comment les médias ont eu accès à la décision avant les principaux concernés et considère cela comme une faute grave et une infraction au règlement. «Quand on voit que la presse a été la première à annoncer la nouvelle et que les deux parties l’ont apprise à travers les médias, on se rend compte qu’il y a eu une infraction dans le règlement (Article 15) qui stipule que les décisions ne doivent être rendues publiques que s’il y a l’approbation des deux parties sinon, ça reste à l’état confidentiel. Maintenant, comme je l’ai dit, j’attends toujours une notification de la part du tribunal concernant cette décision.»
«Je veux clore le dossier»
Après cette décision du TAS algérien, Mahfoud Kerbadj peut encore saisir le tribunal arbitral sportif de Lausanne pour plaider sa cause. Cependant, lorsqu’on lui a posé la question, il a préféré dire : «Franchement, je suis dégoûté par tout ce qui se passe et je le suis tellement que je n’ai qu’une seule envie, clore ce dossier une bonne fois pour toutes. On a atteint un seuil de pourrissement que je n’ai plus envie de faire quoi que ce soit mis à part fermer le dossier. De plus, comme je l’ai dit et je le redis, je n’ai aucune décision en ma possession.»
«Quand je vois ce qui se passe, je ne veux plus jamais parler de football»
Apparemment, Kerbadj en avait gros sur le cœur à cause de cette histoire mais aussi sur ce qui se passe actuellement dans le football national. Avant de clore son intervention, il a fait savoir : «Quand on voit ce qui se passe actuellement au sein de notre football, je suis dégoûté, voire écœuré. Qu’ils assument maintenant et qu’ils fassent ce qu’ils veulent. De mon côté, je n’ai jamais eu besoin du football pour avoir un gagne-pain. J’ai un métier et j’en suis content. D’ailleurs, je vous dis une chose. Avec tout ce bruit et tout ce qui entoure cette situation, je n’ai plus envie d’entendre parler de football.» Voilà qui a le mérite d’être on ne peut plus clair.
- Z.