Hier, à l'occasion de la première journée de la nouvelle saison, les responsables du club n'ont pu former une équipe qui puisse affronter le premier adversaire du club, à savoir l'ASAM.
Tel que nous l'avions indiqué dans nos précédentes livraisons, le club rencontrait des problèmes financiers monstres. Plus de 4,9 milliards de centimes de dettes envers la CRL que les dirigeants n'ont pu assainir, et pourtant ce problème a été signalé depuis au moins 6 mois. Au mois de janvier 2018, la FAF avait mis en garde tous les clubs dont les dettes dépassent la somme d'un milliard de centimes qu'ils seront exposés à de lourdes sanctions, allant jusqu'à les interdire d'obtenir les licences de toutes leur nouvelles recrues. Mais tel que le président actuel de la LFP l'a si bien indiqué, le président du CRB, Mohamed Bouhafs, a fait exprès de laisser traîner ce dossier pensant que les instances compétentes allaient rester les bras croisés. Le malheur vient d'avoir lieu, le CRB n'a même pas pu débuter sa saison d'une manière ordinaire vu que la plupart des joueurs formant son effectif sénior refait à 80%, n'ont pas de licence.
Verdict cette semaine
Le CRB a bel et bien perdu son premier match sur tapis vert. Le commissaire au match a tout mentionné. Dans son rapport, il a été écrit noir sur blanc que le match ne s'est pas joué en raison de l'absence de l'équipe locale après 15 minutes de l'heure prévue pour le coup d'envoi. Cela signifie que jusqu'à 17h15, le Chabab était incapable de présenter un groupe de joueurs qualifiés pour affronter l'ASAM. Et c’est à partir de ce rapport que la commission de discipline de la LFP va prononcer son verdict au courant de cette semaine.
On parle d'une défalcation de 6 points
Selon nos informations, le CRB risque gros sur ce coup. Le club a non seulement perdu sur tapis vert, mais il pourrait y avoir pire que cela. Vu que l'équipe réserve a elle aussi déclaré forfait, le club risquerait ainsi donc une défalcation de six points.
Rappelons que la direction du club n'a même pas pu qualifier les joueurs de l'équipe en raison du retard qui a été accusé pour effectuer l'enregistrement électronique. Un travail de dernière qui risque de coûter très, très cher pour le club.
Jamais le CRB n'a connu pire
Qui aurait pensé un jour que le CRB en arriverait là. Selon les plus anciens supporters du club, c'est la première fois que le CRB connaît une telle situation. Par le passé le Chabab n'a jamais connu de tel.
- B.
Les Belouizdadis ont campé devant la LFP toute la nuit
Dans la soirée de vendredi à samedi, Belouizdadis supporters et dirigeants ont campé devant le siège de la LFP espérant pouvoir faire quelque chose et trouver une solution, en concertation avec les responsables de ladite instance, pour sauver le club. En vain. On n'a rien pu faire, puisque personne n'a pu les recevoir du fait que tous les bureaux de la LFP n'étaient pas en service et pourtant il devait bel et bien y avoir, selon les responsables belouizdadis, une cellule de crise pour régler les dossiers urgents.
La direction ne doit s'en vouloir qu'à elle-même
Pourquoi rester jusqu'à la dernière minute pour régler des dossiers pareils surtout que la fin du mercato correspond avec des journées de week-end. Tous ceux qui possèdent le moindre pouvoir pour faire bouger et ne l'ont fait qu'en dernière minute ne doivent s'en vouloir qu'à eux-mêmes. Tous les clubs surendettés comme le CRB étaient prévenus par les instances compétentes depuis au moins 6 mois.
8 milliards de dettes doivent être réglées avant la fin du prochain mercato estival
Le CRB n'a que 4,9 milliards de dettes à régler. Ses dettes envers la CRL dépassent les 13 milliards de centimes. Pourquoi ? Tout simplement parce que les dettes sont comptabilisées à l'année civile et non pas par rapport à la saison sportive, en plus d'un échelonnement mis en place dans le but de donner du temps aux clubs endettés. Par exemple, les 4,9 milliards de dettes actuelles sont relatives à tous les contentieux d'avant-juin 2017. Depuis cette période, le club a enregistré plus de 8 milliards de centimes de contentieux ! Une somme énorme à cause de laquelle le club risque de s'effondrer.
Cherif El-Ouazzani : «Je ne sais plus quoi faire face à cette situation»
Interrogé par nos soins hier à propos de son avenir, l'entraîneur actuel du CRB n'a pas écarté son éventuel départ du club. «Je ne sais plus quoi faire face à cette situation. J'avoue que je suis complètement perdu», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «Si la situation n’est pas réglée, que voulez-vous que j’y fasse ? J’essayerai d’être optimiste, c'est tout ce qui me reste à faire.»
Les supporters très en colère
Empêchés d'accéder au stade bien avant l'heure du coup d'envoi de la rencontre, tous les supporters, qui étaient par milliers à s'être déplacés pour voir le match, ont senti que quelque chose de très mauvais allait se produire, sans penser une seconde à tout ce qui se disait à propos d'un éventuel forfait. Et pourtant cela a bel et bien eu lieu, et c'est là que tout le monde a réalisé que le club se dirige vers «l'oued». N'ayant toujours pas accédé au stade à quelques minutes de l'heure prévue du coup d'envoi, les supporters ont pris conscience de la situation et ils étaient très furieux.
Ils exigent le départ de tous ceux qui rôdent autour du club
Furieux, les supporters belouizdadis ont exigé le départ de tous ceux qui rôdent autour du club. Leur colère était énorme, scandalisés qu’ils étaient par ce forfait. "On veut le départ de tout le monde. On ne veut dorénavant voir ni Bouhafs, ni Chetouf, ni tous les autres. Ils ont tous une part de responsabilité dans tout ce qui se passe au club actuellement".
«On veut une entreprise nationale»
Exigeant le départ de tous les responsables actuels du club, les supporters ont également multiplié les appels aux pouvoirs publics afin que ces derniers puissent faciliter le rachat du club par une grande entreprise nationale.
Ils interpellent Cherif El Ouazzani
Tahar Cherif El Ouazzani était la seule personne à qui les supporters ont pu s'adresser. Ils l'ont interpellé à la sortie du stade et on lui notamment demandé de passer le message à Mohamed Bouhafs et lui affirmer que les supporters ne veulent plus voir son nom lié au club.
- B.
Chettouf : «Je ne pouvais rien faire, tous les comptes du club sont bloqués»
Accusé par les supporters du club d'avoir une part de responsabilité dans ce que vit le CRB actuellement et de ne vouloir rien faire pour débloquer la situation, Chettouf indique : «Les gens ne cessent de parler du rôle que je dois soi-disant jouer en ma qualité de président du CSA/CRB et évoquent notamment comme un refus de ma part de mettre les 4 milliards que m'a remis le wali récemment à la disposition du club. Je tiens à préciser qu'il m'était impossible de faire cela parce que Bouhafs ne communique avec personne. Aussi, je ne pouvais rien faire et il m'était impossible de mettre ces 4 milliards à disposition du club pour la simple raison que tous les comptes bancaires du CRB sont bloqués. Je ne vais donc pas prendre le risque de mettre une telle somme dans une situation complètement incertaine.»
«Que chacun assume ses responsabilités»
Chettouf poursuit : «Je ne sais pas pourquoi les gens parlent de moi, alors que je ne suis pas responsable de cette situation. Que chacun assume ses responsabilités. Il y a en place un conseil d'administration qui est l'unique responsable face à tout ce qui se passe. Ce sont eux qui doivent rendre des comptes, pas moi.»
«Medouar ne m'a donné aucune réponse»
Chettouf affirme également qu'il a tout tenté auprès de Medouar pour que le CSA s'engage à réduire les dettes de la SSPA et de tout arranger dans le calme par la suite. «J'ai tout fait auprès de Medouar pour ne pas en arriver là», déclare Chettouf, avant d'ajouter : «Je lui ai donné ma parole de tout régler et même de lui remettre un engagement écrit. Mais depuis notre dernier contact, jeudi, il ne m'a donné aucune réponse.»
- B.
Amamra : «Nos tentatives ont été vaines»
Mohamed Amamra, président de l'APC de Mohamed Belouizdad, a également tenté de son côté de trouver une solution auprès de la LFP pour réduire les dettes du club. Il a déclaré : «Cette semaine, j'ai pu avoir la somme requise pour réduire les dettes du club au-dessous du seuil de dettes autorisé ; malheureusement, nos tentatives ont été vaines. On n'a rien pu faire au niveau de la LFP. C'est vraiment malheureux que le CRB vive une telle crise.»
- B.
Bakhti : «On doit absolument nous unir pour sauver le CRB»
Actuellement manager général du club, Karim Bakhti a déclaré hier : «Le clanisme ne cesse de ronger notre cher club. Cela doit absolument cesser. On doit absolument nous unir pour sauver le CRB, être au service d'une telle ou telle personne ne nous mènera que vers l'effondrement. On doit absolument changer de mentalité et avoir comme unique but de servir le CRB.»