Le président de la JSK Chérif Mellal était l’invité de Berbère Télévision hier. En plus de parler de l’actualité du club, il a tiré à boulets rouges sur Hannachi.
Il y a quelques jours, Hannachi a critiqué Iboud, Fergani, Aït-Djoudi, Ali Haddad, Mellal, Sandjak… Il n’a épargné personne. Certains en ont vu un règlement de comptes, d’autres des délires d’un homme qui se fait vieux et qui ne sait plus ce qu’il dit.
«Le président a donné le stade à la JSK, pas à Hannachi»
Chérif Mellal a commencé par répondre à Hannachi qui a demandé à ce qu’on le remercie pour le stade de Tizi Ouzou. «Le président Bouteflika a offert le stade à la JSK pas à Hannachi, le wali a donné le terrain à la JSK pas à Hannachi, s’il veut qu’on dise qu’il a donné quelque chose, qu’il nous donne sa maison, son argent ou ses biens », dira-t-il.
«Hannachi a laissé une chose, le crédit»
«Hannachi n’a rien laissé derrière lui. On a trouvé le club en ruine, à l’agonie et on l’a reconstruit. On continue toujours à payer ses dettes. Il n’a laissé que des dettes et des voyous qu’on a dû chasser. En regardant l’émission, je suis parti d’un fou rire, c’était du cinéma, un scandale, quelle honte… qu’il se taise, sinon on dira plus…», rajoute le président de la JSK.
« Où sont passés 800 milliards qu’il a dépensés»
Selon Mellal, Hannachi a dépensé 800 milliards ces dernières années. Et il lui demande encore une fois de faire ses bilans. «Qu’il nous dise où sont passés les 800 milliards qu’il a dépensés, qu’il commence par ça, ensuite on reparlera», dira-t-il.
«Sa mission était de faire descendre la JSK, il a échoué»
Poursuivant sur Hannachi, Mellal, ému par les larmes d’Iboud, dira : «Son objectif, sa mission était de faire descendre la JSK, il a échoué, des hommes l’on en empêché de réussir, il a tout détruit, sauf ça. Je pense qu’il n’aime pas la JSK, ni l’Algérie, sinon, pourquoi faire ce qu’il a fait ? Il a perdu ses intérêts, lui et ses sbires ont bouffé le club, aujourd’hui, il veut se refaire une virginité sur le dos les hommes qui travaillent pour ce club.»
«Si on n’a pas ramené des stars, c’est parce qu’on paye ses dettes»
«Il dit que je n’ai pas ramené de grands joueurs, peut-être parce que je suis en train de payer es dettes. D’où est-ce qu’il a ramené les Belkaïd, Driouèche, Bendahmane, Ghazi… C’est la JSK qui a fait d’eux ce qu’ils sont devenus», dira Mellal pour clore le sujet Hannachi et passer à plus important.
«J’ai foi en nos jeunes»
Sur un autre volet, Mellal a parlé de l’équipe et a réaffirmé son souhait de jouer les premiers rôles. «Je crois en nos jeunes, beaucoup les sous-estiment, pas moi. Ce ne sont pas les joueurs qui font une équipe, c’est le nif, la volonté, le travail. On avait dit qu’on allait jouer le maintien, là, on a changé d’objectif, on jouera le podium, après, tout peut arriver, on gérera match par match, chaque match a son goût, chaque victoire est plus bonne que la précédente. On n’a aucune pression. On avait le meilleur effectif la saison passée, on a joué la relégation, c’est pour ça qu’on a changé de politique et décidé de miser sur les jeunes.»
«L’USMBA a une grande équipe, nous, on a des jeunes»
Des propos de Mellal ont été mal interprétés concernant le prochain match face à l’USMBA. A ce propos, il a apporté quelques précisions. «L’USMBA est une grande équipe, elle a les meilleurs joueurs d’Algérie, nous on a une équipe jeune, que le meilleur gagne, ce n’est pas un match spécial ou décisif, on respecte l’USMBA, on respecte son public, on respecte ses dirigeants.»
«Si j’ai 10 DA, je dépense 10 DA, je ne vis pas au-dessus de mes moyens»
«On a visé des joueurs qu’on a pu avoir, mais on gère selon ce qu’on a dans les caisses, si on a dix dinars, on dépense 10 dinars, il y en a qui ont 5 dinars et dépensent 50 dinars, après ils se retrouvent avec des dettes, moi-même je suis toujours en train de payer les dettes de l’ancien président, la FAF doit trouver une solution à ça», explique Mellal en réponse à une question sur les cibles du mercato qui ont opté pour d’autres clubs.
«Si demain on part, on ne laissera pas de dettes»
Mellal a terminé sur une bonne note, puisqu’il a expliqué qu’en plus des bons résultats de l’équipe, il y a du travail qui se fait en parallèle. «On est 2es, mais en parallèle, on a récupéré le cercle, 5 magasins en Algérie seront construits, on construira un grand building, les travaux du centre de formation commenceront début février, rien que les études ont coûté 7 milliards, on envisage de construire des annexes à Bouira, Béjaïa…Et on paye les dettes de Hannachi… Les gens ignorent ça. Si demain on quitte le club, on ne laissera pas de dettes. On a 8 sponsors, mais on connaît mieux qui quiconque notre budget.»
Graves accusations d’Azlef contre Hannachi : «Il utilisait pour des besoins personnels l’argent destiné à la JSK»
Malik Azlef, l’ex-vice-président du club et actionnaire dans la SSPA/JSK, a lancé de graves accusations à l’encontre de l’ancien président Mohand Chérif Hannachi. Traité par ce dernier de pourriture lors de son passage sur le plateau d’Al Djazaïria One, n’est pas allé de main morte pour lui répondre avec véhémence. Il est allé jusqu’à l’accuser d’utiliser pour des besoins personnelles l’argent que lui donnait les bienfaiteurs pour la JSK bien sûr. «Vous savez, les bienfaiteurs qui lui donnaient de l’argent pour la JSK, il le prenait pour l’utiliser pour ses besoins personnelles», accuse Azlef que nous avons joint hier au téléphone.
«Je lui avais dit que ce qu’il faisait n’était pas correct, mais il s’en fichait royalement»
Vu la grave accusation lancée à l’encontre de l’ancien président de la JSK, on a demandé à Azlef s’il dispose de preuves de ce qu’il avance, celui-ci nous a surpris en révélant qu’il avait même demandé au président Hannachi de ne pas toucher à l’argent destiné à la JSK. «Je lui avais dit que ce qu’il faisait n’était pas normal. Il ne fallait pas qu’il touche à l’argent que lui donnaient les bienfaiteurs pour le club, mais lui s’en fichaient royalement», poursuit l’ex-président des Jaune et Vert.
«Je suis retourné contre lui, car il ne voulait pas arrêter d’utiliser l’argent destiné à la JSK»
Accusé par Hannachi d’avoir trahi sa confiance, Azlef explique : «J’avais constaté qu’il ne travaillait pas pour l’intérêt de la JSK. Je lui avais demandé d’arrêter de ne pas utiliser pour des besoins personnels l’argent que lui donnaient les bienfaiteurs, mais il ne m’écoutait pas. J’étais obligé de me retourner contre lui et cela pour ne pas cautionner ses pratiques.»
«Il avait fui au Maroc parce qu’il n’avait pas d’argent pour payer le stage de Tunisie»
Revenant sur la destitution de Hannachi, Azlef rappelle qu’il fallait l’évincer de son poste et cela dans l’intérêt de la JSK. «Il avait fui au Maroc, car il n’avait pas d’argent pour payer le stage de Tunisie. J’étais en France, mais j’étais obligé de rejoindre la Tunisie afin de régler les frais du stage. On ne pouvait pas le laisser à son poste, alors qu’il n’avait pas d’argent pour subvenir aux besoins du club», confie-t-il.
«Mon seul grand plaisir est de l’avoir évincé de la JSK»
L’ex-président Hannachi a été évincé de son poste grâce à Azlef qui avait une grande influence sur les autres actionnaires et sur les membres du CSA. «Vous savez, mon seul grand plaisir est de l’avoir enlevé de la JSK. Si on l’avait laissé à sa place, il l’aurait conduite à la dérive. On n’avait pensé qu’à l’intérêt de la JSK et c’était tout le monde qui avait applaudi notre décision de le destituer de son poste.»
«Si je n’avais pas payé 100 000 euros à Dabo et à Lang, la FIFA aurait rétrogradé la JSK»
L’ancien vice-président de la JSK nous a fait une révélation de taille en déclarant hier que s’il n’avait pas réglé les dettes de Dabo et Lang et qui étaient de l’ordre de 100 000 euros, la FIFA aurait sanctionné la JSK vu que Hannachi n’avait pas de quoi payer cette somme. «Tout ce que j’avais fait, c’était pour la JSK. Je n’avais jamais dit auparavant ce que j’avais donné pour ce club, mais les gens doivent savoir que si je n’avais pas payé les 100 000 euros que devait la JSK à Dabo et à Lang, la FIFA aurait rétrogradé notre club.»
«A ma venue, je voulais investir 20 milliards, mais Hannachi ne voulait pas»
Sollicité par l’ex-président pour l’aider à subvenir aux besoins du club, Azlef n’avait pas hésité à mettre la main à la poche avant même qu’il devienne actionnaire et membre du conseil d’administration. «Lorsque j’étais venu, je voulais investir 20 milliards de centimes, mais Hannachi ne voulait pas. La situation dans laquelle se trouvait le club l’arrangeait, car il ne cherchait pas l’intérêt de la JSK, mais son seul intérêt. J’avais donné plus de 10 milliards au club, alors que lui utilisait à des besoins personnelles l’argent des bienfaiteurs.»
«Il a dit que je suis une pourriture, mais il doit savoir que je n’accorde pas de crédit à ce qu’il dit»
Malgré les propos désobligeants tenus par Hannachi lors de son passage sur Al Djazaïria One, Azlef avoue que celui-ci ne sait plus de quoi il parle. «Il a dit que je suis une pourriture, mais il doit savoir que je n’accorde pas de crédit à ce qu’il dit. Il ne sait plus ce qu’il dit.»
«Je suis en contact avec Mellal, car c’est quelqu’un qui travaille pour l’intérêt de la JSK»
Bien qu’il n’ait pas donné signe de vie depuis qu’il s’est retiré de son poste, Azlef a affirmé hier qu’il entretient de bons rapports avec Mellal. «Je suis en contact avec Mellal, car c’est quelqu’un qui travaille pour l’intérêt de la JSK. En évinçant Hannachi de son poste, je n’avais pas cherché à prendre sa place. J’avais dès le départ que la présidence du club ne m’intéressait pas. J’aide Mellal du mieux que je peux et j’avoue qu’à chaque fois, il m’envoie des invitations pour assister aux matches», a-t-il dit.
«J’aiderai Mellal dans la construction du centre de formation»
Avant de conclure son intervention, Azlef a tenu à signaler qu’il a déjà rencontré le président Mellal à Oued Aïssi et qu’il lui a proposé de l’aider dans la construction du centre de formation. «J’ai rencontré Mellal et je lui ai dit que je l’aiderai dans la construction du centre de formation. Moi, je ne cherche que l’intérêt de la JSK», a-t-il conclu.
- Boumali
Accrochage avec Haddad à Paris
La direction explique les raisons de la colère de Mellal
Comme rapporté dans notre dernière édition, le président de la JS Kabylie Chérif Mellal s’en est pris dans la soirée de samedi dernier à son homologue de l’USMA Rebouh Haddad à l’occasion du gala 123 Kabylie. Pour apporter des éclaircissements sur ce qui s’est passé et sur la colère du président Mellal, la direction de la JSK a réagi hier par le biais d’un communiqué : «Suite à l’incident qui s’est produit à Paris lors du concert organisé à l’occasion d’Yennayer 2969, la direction de la JSK tient à apporter les précisions suivantes : la JSK a été invitée par les organisateurs de l'événement et le président Mellal a fait même un spot publicitaire pour encourager les supporters à venir assister en grand nombre et promouvoir à l’occasion cet évènement d’Yennayer, et ce, en compagnie de ses sponsors», lit-on dans le communiqué.
«Il a été empêché d’honorer les 3 chanteurs et Rebrab»
Ayant fait un spot publicitaire dans lequel il a appelé les supporters à se rendre en masse à ce gala, le président Mellal s’est entendu avec les organisateurs pour honorer les trois chanteurs, à savoir Aït-Menguelet, Idir et Alaoua ainsi que le patron de Cevital Issad Rebrab qui est sponsor de la JSK comme l’explique la direction des Jaune et Vert dans son communiqué. «Aussi, il a été convenu au préalable que la direction de la JSK honore les trois chanteurs et Rebrab en offrant des maillots du club à ces derniers. Mais, en dernière minute, d'incompréhensibles attitudes ont fait gâcher le geste du grand club kabyle en cette joyeuse fête.»
«La présence de certaines personnes a fait changer certaines choses»
L’empêchement du président Mellal de remettre les maillots ¨à Aït Menguelet, Idir, Alaoua et Rebrab confectionnés préalablement pour la circonstance l’a fait sortir de ses gonds surtout qu’il pense que ce changement de dernière minute est dû à la présence de Rebouh Haddad qui n’a pas été cité dans le communiqué publié par la direction. Une remise qui ne s'est pas faite car sournoisement empêchée par des personnes qui, sur le moment, ont manqué de tact et de courage au point de ne pas répondre aux appels de Chérif Mellal. Cela sous-entend que la présence de certaines personnes a fait changer certaines choses, simples et belles pourtant. Une triste et amère réalité», explique la direction.
«La colère de Mellal est légitime»
Entré dans une colère noire en raison de son empêchement d’honorer les trois chanteurs et Rebrab sans que les organisateurs lui donnent la moindre explication, le président de la JSK s’en est pris avec véhémence à son homologue de l’USMA. «C’est la raison pour laquelle le président Mellal a exprimé légitiment sa vive colère envers certains qui ont floué intentionnellement la remise des maillots comme cela a été convenu et empêchant ainsi la direction de la JSK d’honorer Aït Menguellet , Idir , Allaoua et Rebrab», lit-on encore dans le communiqué.
«Une attitude condamnable qui profite aux manipulateurs»
D’après la direction, l’attitude de ceux qui ont floué intentionnellement la remise des maillots comme cela a été convenu est condamnable : «Une attitude condamnable et délibérée qui ne fait que profiter davantage ceux qui font dans la manipulation et les interprétations de tous bords», précise la direction.
- Boumali
La bise froide de Haddad à Mellal
A la fin du match amical organisé par Nacer Bouiche, le président de l’USMA Rebouh Haddad est entré dans les vestiaires pour faire la bise à tous les joueurs. Il a aussi fait la bise au président de la JSK Chérif Mellal, mais d’une manière froide et cela n’a pas échappé à ceux qui étaient présents à l’intérieur des vestiaires.