La JSK quitte la phase des poules de la Ligue des champions avant la dernière journée et le match qui la mettra aux prises avec l’ES Tunis, le 1er février prochain. En cinq rencontres, les Jaune et Vert n’ont pas réussi à récolter plus de quatre points, se contentant d’une victoire et un match nul à domicile.
Ce qui fait plus mal, ce n’est pas le fait que le club le plus titré du pays quitte cette compétition, mais l’humiliation à Kinshasa où les Canaris du Djurdjura ont été déplumés par l’AS Vita Club qui est la plus faible équipe des quatre groupes de la phase des poules de cette compétition africaine. C’est honteux ce qui s’est passé samedi au stade des Martyrs à Kinshasa après la défaite 1-4 qui restera gravée à jamais dans l’histoire du club. C’était prévisible cet échec en Ligue des champions puisque l’équipe a connu beaucoup de changements après une très bonne saison sous la houlette de Franck Dumas. Les résultats d’une mauvaise gestion et des choix incomparables du président Cherif Mellal.
1 Le départ de Dumas et son staff
La JSK a réalisé une très bonne saison 2018/2019, avec une jeune équipe et elle a raté le titre lors de la dernière journée pour des raisons que tout le monde connaît. La première décision prise par le président Mellal à la fin de l’exercice écoulé est de limoger l’entraîneur Franck Dumas et son staff. Une décision non seulement surprenante mais a choqué tous les supporters qui se sont d’ailleurs opposés à cette décision de se séparer de technicien français qui a réalisé un très bon parcours en championnat en terminant à la deuxième place. Une fois le staff technique changé, la JSK passe à côté de la plaque en perdant son jeu et commence à collectionner quelques mauvais résultats en championnat avant de quitter la Ligue des champions par cette lourde défaite à Kinshasa. On ne peut pas parler de Dumas sans citer le préparateur physique, Rodolphe Duvernet qui a fait un travail remarquable. L’équipe kabyle était très bonne sur le plan physique et elle n’avait enregistré presque aucun blessé contrairement à cette saison l’infirmerie ne désemplie pas. Le départ de Dumas c’était le début des problèmes pour la JSK de cette saison.
2 Le départ de Benaldjia, Chetti, Benkhelifa, Boukhanchouche et Fiston
Tout le monde sait que Cherif Mellal a commis une grave erreur en laissant partir des joueurs qui ont brillé la saison passée à l’image de Lyes Chetti et Karim Benkhelifa. Vendre son meilleur joueur à l’ES Tunis et refuser de passer aux négociations avec le PAC pour le transfert définitif du meilleur récupérateur en Algérie, sont des bourdes d’une direction qui préparait à renouer avec la compétition africaine. Le transfert de Boukhanchouche à l’Etoile du Sahel et la résiliation du contrat de Fiston, sans oublier Benaldjia qui a souvent fait la différence à chaque fois que Dumas mise sur lui. C’est l’une des erreurs de l’actuel président qui a promis aux supporters qu’il recrutera des joueurs meilleurs que ces éléments qui ont été remerciés. Selon de nombreux observateur si la direction avait gardé ses joueurs et renforcer l’équipe par trois joueurs d’expérience, la JSK aurait rivalisé avec les grandes équipes africaine où au pire elle n’aurait jamais perdre avec un aussi large score de 4-1 face à une méconnaissable équipe de l’AS Vita Club.
3 Un mercato estival raté
Si la JSK a été éliminé en Ligue des champions et a perdu son jeu de la saison passée, c’est essentiellement lié au mercato estival qui était catastrophique, car on a laissé partir Chetti, Benkhelifa, Fiston, Benaldjia et Boukhanchouche qui ont été remplacés par des joueurs qui n’ont pas le niveau de porter les couleurs du club le plus titré d’Algérie, qui ont montré leurs limites dès le début de saison. A la fin de la saison écoulée et dans le but de réaliser une saison meilleure et aller le plus loin en Ligue des champions, l’ancien entraîneur Franck Dumas avait exigé le renforcement de l’équipe par pas moins de trois bons joueurs d’expérience. Un axial, un milieu offensif et un attaquant de pointe étaient les priorités de l’ancien staff technique qui s’est vu remercier quelques jours après.
4 Séparation d’avec Iboud, Aït-Tahar, Fergani, Tismoka, Djadjoua et les autres…
En plus de départ des joueurs et du staff technique, la JSK de cette saison a connu d’autres changements que ce soit sur le plan administratif où il s’est séparé du capitaine emblématique du club, Mouloud Iboud comme porte-parole du club et Mourad Aït-Tahar qui était le directeur sportif. Il les a poussés à la sortie pour éviter les bons conseils. Dans le volet formation, la direction du club avait décidé de lancer l’académie du club en faisant appel aux trois anciens joueurs, Fergani, Tchipalo et Gaouaoui qui se ont retrouvés dehors quelques semaines après. Ajoutons à cela, le départ de l’ancien DTS, Arezki Tismoka et malgré son travail remarquable réalisé en peu du temps s’est vu remplacer par Guillaume Mulak qui a renvoyé la majorité des joueurs des petites catégories. Sur le plan médical, la JSK paye cash les conséquences de départ de l’ancien docteur Ahmed Djadjoua qui a été poussé à démissionner. Depuis le départ de ce médecin qui a servi le club pendant de longues années, la cascade des blessés ne cesse de s’abattre sur les joueurs kabyles. Il faut dire aussi que les joueurs. Très expérimenté dans le domaine vu qu’il connaît bien la maison et il est très apprécié par les joueurs, Mellal n’aurait jamais pu le lâcher. On ne minimise pas les compétences du nouveau médecin du club, mais pour ce dernier il lui faudra encore du temps pour acquérir une expérience dans la médicine sportive, vu que c’est sa première expérience. Malgré son départ de la JSK, Dr Djadjoua reste très proche des joueurs et à chaque fois qu’un élément contracte une blessure il le sollicite pour des examens médicaux.
5 Il s’est mis à dos les supporters et une communication catastrophique
Le premier responsable de la maison kabyle, Cherif Mellal qui était dans un passé récent le héros des Kabyles, s’est mis la grande majorité des supporters sur le dos. Il salit son image en donnant de l’importance à des pages sur les réseaux sociaux, alors qu’aucun autre président du club en Algérie ne répond aux critiques sur les pages Facebook, en déclarant après la défaite de son équipe à Casablanca qu’il changera les supporters de la JSK et triera ceux qui vont accéder au stade pour suivre les matchs. En plus de cela, on ajoute les regrettables incidents qui se sont produits à Casablanca lorsqu’il a agressé un fan après avoir été insulté et aussi le récent enregistrement qui circule sur les réseaux sociaux où il insultait un supporter. Des propos vulgaires qui n’honorent pas un président d’un grand club comme la JSK. Mellal utilise une communication approximative avec les supporters où ils utilisent des canaux sur YouTube pour s’adresser aux supporters alors qu’il pouvait le faire sur le canal officiel du club.
6 Le limogeage de Velud
Après la défaite face à l’USMA, la direction de Cherif Mellal a décidé de mettre fin aux fonctions du désormais ex-entraineur Hubert Velud, pour de mauvais résultats, alors qu’il a été recruté en début de saison pour passer à une autre étape, celle de «gagner des titres», comme il l’a déclaré le président Mellal après sa décision de remercier Franck Dumas. Beaucoup pensent que se séparer de l’entraîneur au milieu de la saison et à quelques jours seulement d’un match important en Ligue des champions face à l’AS Vita Club est une grosse erreur.
7- Se battre en Afrique sans les Africains
Le club n’a pas bien utilisé les licences internationales (les joueurs étrangers). Contrairement à l’ES Tunis et le Raja de Casablanca qui possèdent des joueurs africains (étrangers) dans leurs effectifs, la JSK s’est présentée sans aucun joueur étranger alors qu’on ne peut pas rivaliser avec les grandes équipes africaines sans la matière africaine. Fiston, Al-Tubal et Juma ont été recrutés pour rien, vu que l’équipe n’a pas bénéficié d’eux en Ligue des champions africaine. Fiston était à l’arrêt pendant six mois, alors que la JSK pouvait bénéficier de son expérience africaine comme l’équipe a des grands problèmes sur le plan offensif. De son côté, Mohamed Al-Tubal a été recruté mais pas qualifié en Ligue des champions, puisqu’il a pris part à cette compétition en début de saison avec à Al-Ittihad de Tripoli. Même en championnat, il n’est pas encore qualifié et il n’est pas prêt physiquement. Pour l’actuel attaquant Masoud Juma n’a pas joué lors de la phase aller pour une grave blessure. Pour ce qui est des deux autres nouvelles recrues lors du mercato hivernal Oussama Daragi et Zakaria Boulahia recrutés tardivement.
- H.