Le milieu Juba Oukaci n’est pas resté indifférent à la panique qui s’est emparé des citoyens suite à la propagation de la pandémie du coronavirus. Il affirme qu’il participe au travail de désinfection des lieux publics en ajoutant que dans les villages, les gens se sont organisés pour que tout le monde respecte le confinement. Sur sa relation avec Benyoucef, il confie qu’il le contacte de temps à autre. Il estime que celui-ci a fauté, mais il a besoin qu’on lui accorde des circonstances atténuantes. Enfin, l’enfant de Freha avoue que la blessure qu’il avait contractée lors de la rencontre face à l’USMBA, pendat la première manche du championnat, l’avait freiné dans son élan. Mais il ne désespère pas de reprendre sa place sur l’échiquier des Canaris, d’autant plus que le coach Zelfani lui a promis de lui donner sa chance lors des matches restants.
La pandémie du coronavirus ne cesse de se propager dans notre pays, vous craignez certainement comme tout le monde qu’on se retrouve dans la même situation que l’Italie, l’Espagne et la France…
Cette pandémie du coronavirus est très contagieuse et mortelle. Les gens doivent faire très attention pour qu’on évite le pire car, il faut reconnaître qu’on ne dispose pas des mêmes moyens que les pays européens ou les USA qui se sont retrouvés débordés par l’ampleur de cette pandémie. Le seul moyen pour lutter contre la propagation de cette pandémie est le confinement ; c’est pour cela que je recommande aux gens de rester chez eux.
Malgré les multiples appels lancés par les spécialistes de la santé pour respecter le confinement, il y a encore des gens qui ne respectent pas les mesures du confinement…
A mon avis, dans notre pays, il y a toujours des gens qui doutent de tout. Or, c’est le monde entier qui parle de cette pandémie du coronavirus. Le Covid-19 a fait des milliers et des milliers de morts à travers le monde ; pour que cette pandémie ne fasse pas d’avantages de victimes, on doit écouter les spécialistes de la santé. On ne doit pas prendre les choses à la légère, surtout que c’est un virus mortel.
Comment passez-vous vos journées en cette période de confinement ?
Je dors toute la matinée et l’après-midi, je m’entraîne ; je participe aussi au travail de désinfection des lieux publics avec les gens du village. Le soir, je regarde la télé et je me connecte aux réseaux sociaux.
On a appris que dans certains villages de Kabylie, les villageois veillent eux-mêmes au respect du confinement, c’est une bonne chose, n’est-ce pas ?
Chez nous, les villagois se sont organisés pour lutter contre la propagation de cette pandémie, car cela concerne toute la société. J’espère que toute la population algérienne respectera le confinement, on ne veut pas qu’on se retrouve dans la même situation que l’Italie, l’Espagne et les autres pays où l’on enregistre des centaines de morts chaque jour. Il faut qu’on fasse très attention pour éviter le pire.
Comment faites-vous pour vous entraîner ?
Je m’entraîne en forêt. Le préparateur physique m’envoie régulièrement le programme à suivre. Je fais tout pour maintenir ma forme, mais rien ne remplace l’entraînement avec le groupe et la compétition.
Dans votre village, y a-t-il des cas de contamination ?
Dieu merci, on n’a enregistré aucun cas de contamination. Je profite de l’occasion pour souhaiter un prompt rétablissement à toutes les personnes contaminées. Pour ceux qui sont morts, Allah yarhmhoum.
Vous étiez sur une bonne lancée, malheureusement vous aviez contracté une blessure qui vous a éloigné des terrains pour une longue période…
Effectivement, j’ai contracté une blessure lors de la rencontre face au NAHD qui m’a éloigné des terrains pendant 3 mois. Cette blessure était tombée au mauvais moment, car elle m’a privé de la Champions League africaine.
Vous auriez aimé jouer la phase des poules de la Champions League africaine…
Evidemment que j’aurais tout donné pour jouer la Champions League africaine, mais ma blessure m’a empêché. Tout joueur ambitieux souhaite disputer la plus prestigieuse compétition continentale.
Après une longue absence, vous avez repris face au CRB ; malheureusement pour vous, l’équipe était dans un jour sans au 20-Août…
Je revenais juste de blessure et j’aurais aimé attendre encore un peu avant de retrouver la compétition. L’entraîneur m’a accordé sa confiance et j’ai tout fait pour m’acquitter de ma mission.
La concurrence est très féroce au milieu et les places sont très chères surtout en cette phase retour…
La concurrence est une bonne chose pour l’équipe, car elle poussera chaque joueur à travailler plus pour gagner la confiance de l’entraîneur.
Votre souhait est de vous imposer de nouveau dans l’équipe-type…
Je ne connais pas de joueur qui ne souhaite pas s’imposer en titulaire. Me concernant, je travaille sans relâche pour gagner ma place sur l’échiquier des Jaune et Vert.
L’entraîneur Yamen Zelfani ne vous connaît pas aussi bien que votre ex-entraîneur Hubert Velud ; vous a-t-il promis de vous donner votre chance ?
Comme j’ai déjà dit, l’entraîneur m’a fait jouer face au CRB, alors que je venais juste de reprendre après trois mois d’absence. Le coach Zelfani communique beaucoup avec les joueurs, il ne cesse de nous encourager à travailler plus. Il m’a assuré qu’il me donnera ma chance et je ferai tout pour la saisir.
Lorsque vous avez réintégré l’effectif de la JSK à l’intersaison, certains s’étaient opposés à votre retour ; mais vous n’avez pas tardé à leur démontrer que vous n’avez rien perdu de votre superbe et que vous avez toujours votre place dans l’équipe…
Vous savez, on a des supporters très exigeants et très difficiles, mais je me donne toujours à fond afin d’être à la hauteur de leurs attentes. Je suis quelqu’un d’ambitieux qui ne rechigne jamais à l’effort pour réussir sa carrière.
Votre but inscrit face à l’ESS à Bologhine est considéré comme l’un des meilleurs de notre championnat…
Je n’ai fait que mon travail sur le terrain. Je pense que n’était la blessure que j’ai contractée lors de la rencontre face à l’USMBA, j’aurais réalisé de très belles prestations.
Même si certains pensent que le CRB a pris une sérieuse option pour le titre, d’autres estiment que rien n’est encore joué…
Personnellement, je pense que tout se jouera lors des matches restants. Il reste encore 24 points en jeu et tout peut arriver lors des prochaines journées. Mais à cause de cette pandémie, on ne sait même pas ni la date de reprise des entraînements ni celle de la reprise du championnat.
La JSK peut donc toujours prétendre au titre, n’est-ce pas ?
Bien sûr, on défendra crânement nos chances jusqu’à l’ultime journée. On ne va pas baisser les bras, mais la priorité pour le moment est que cette pandémie soit endiguée.
On ne peut pas s’entretenir avec vous sans vous interroger sur Benyoucef ; êtes-vous toujours en contact avec lui ?
On se parle parfois sur WhatsApp. Benyoucef a fauté, mais ce n’est pas une raison pour lui couper la tête. Il faut lui accorder une seconde chance, car c’est un joueur pétri de qualités. J’espère qu’il va retrouver la compétition. Il a retenu les leçons après ce qu’il lui est arrivé ; je lui souhaite toute la réussite.
Quel est votre message aux Algériens ?
Je leur dirai de se confiner chez eux, car c’est le seul moyen pour lutter contre la propagation de cette pandémie. Personne n’a le droit de mettre les autres en danger.
- B..