L’attaquant Zakaria Boulahia, qui est resté à Tizi Ouzou au moment où sa famille se trouve en Espagne, recommande aux Algériens de faire très attention pour ne pas se retrouver dans la même situation que l’Espagne, l’Italie ou la France. Très discret depuis qu’il a rejoint la JSK au mois de janvier dernier, l’ancien pensionnaire de l’Atlético de Madrid révèle pour la première fois la raison de la résiliation de son contrat avec son club avant d’ajouter que c’est un chasseur de buts et qu’il a besoin juste de marquer un but pour se libérer. Il n’a pas omis de parler du public des Jaune et Vert en lui promettant de tout faire pour être à la hauteur de ses attentes.
L’Algérie est moins touchée par la pandémie due au coronavirus par rapport aux pays européens et les USA, mais la population doit faire très attention pour éviter le pire surtout que cette pandémie continue à se propager dans notre pays…
Effectivement, on doit faire très attention, car cette pandémie du coronavirus est très contagieuse et mortelle. Il faut voir ce qui se passe en Italie, en France et en Espagne pour se rendre compte de la dangerosité de cette pandémie. Malgré tous les moyens de ces pays, ils se sont retrouvés débordés à cause du nombre de contaminations. Heureusement que chez nous, il n’y a pas eu beaucoup de contaminés.
Le nombre des contaminés n’est pas élevé chez nous, mais il y a des personnes qui ne respectent pas les mesures de confinement, ce qui inquiète de plus en plus…
Les gens doivent savoir pour qu’on évite de se retrouver dans la même situation que l’Italie, l’Espagne et la France, ils doivent respecter le confinement et les mesures sanitaires. Ils doivent limiter leurs sorties et même lorsqu’ils sortent, ils doivent porter des masques. Ils doivent aussi utiliser constamment le gel hydro-alcoolique, car ce virus est très dangereux. Vous savez, lorsque une personne ne respecte pas le confinement en Espagne, il est immédiatement rappelé à l’ordre par les citoyens avant qu’ils n’appellent la police. Ceux qui ne respectent pas le confinement sont exposés à de lourdes amendes financières.
Justement, votre famille est en Espagne, vous êtes certainement en contact permanent avec elle pour prendre de ses nouvelles et aussi pour s’enquérir de la situation qui prévaut dans ce pays…
Oui, je suis en contact permanent avec ma famille. L’Espagne est frappée de plein fouet par cette pandémie. Malgré le confinement, la pandémie ne cesse de se propager dans ce pays. Les hôpitaux sont pleins et la seule solution pour quelqu’un qui attrape le virus Covid-19 est de se confiner chez lui en attendant d’être rétabli. Il faut reconnaître qu’avant que les autorités espagnoles n’optent pour le confinement, la pandémie s’était déjà propagée. C’est pour cela que malgré toutes les décisions prises jusqu’à maintenant, l’Espagne n’arrive toujours pas à endiguer cette pandémie liée au coronavirus. Je dois vous rappeler qu’avant le confinement, il y avait eu une grande fête à Valence, ce qui avait engendré beaucoup de contaminations.
Connaissez-vous quelqu’un en Espagne qui a contracté le Covid-19 ?
Oui, je connais une personne qui a contracté le Covid-19 et qui était asymptomatique, mais Dieu merci, elle s’est remise par la suite. Elle est restée confinée chez elle pendant 15 jours tout en faisant attention pour ne pas contaminer les membres de sa famille. Elle a fait un deuxième dépistage qui s’est avéré négatif.
Comment passez-vous vos journées à Tizi Ouzou en cette période de pandémie ?
Je me confine chez moi et je ne sors qu’en cas de nécessité. Je m’entraîne en compagnie de Daragi sur un terrain non loin de là où j’habite.
Vos début sous le maillot de la JSK lors des premiers matches de la phase aller étaient prometteurs, malheureusement vous avez contracté une blessure qui vous avait éloigné des terrain pendant plusieurs semaines…
Effectivement, ma blessure était tombée au mauvais moment. Je suis resté pendant 5 semaines avant de renouer avec la compétition, malheureusement il y a eu ensuite cette pandémie du coronavirus qui a
provoquée l’arrêt du championnat.
Quand est-ce que vous avez contracté votre blessure ?
J’avais contracté ma blessure lors de la rencontre face à l’US Biskra et je n’ai retrouvé la compétition que lors du dernier match face à l’ESS.
Vous étiez apte à reprendre face au CRB, mais vous aviez préféré vous rétablir totalement de votre blessure pour éviter une éventuelle rechute…
Absolument, mais j’ai parlé avec le préparateur physique Rodolphe Duvernet et le coach pour que je retarde mon retour jusqu’à ce que je me remette totalement de la blessure. C’est pour cela que je n’ai fait mon retour que lors de la dernière rencontre face à l’ESS.
Vous attendiez-vous à convaincre les supporters dès vos premières apparitions sous le maillot des Canaris ?
Comme tout nouveau joueur dans l’équipe, j’étais obligé de donner le meilleur de moi-même pour apporter le plus attendu de moi. Je regrette une seule chose, c’est ma blessure, car elle m’a éloigné des terrains pendant plusieurs semaines sans parler de cette pandémie Covid-19.
Lorsque vous aviez rejoint Alger au mois de janvier dernier, certains avaient laissé croire que les dirigeants du MCA avaient tout fait pour vous dissuader de signer à la JSK, qu’en est-il au juste ?
Certes, j’avais rencontré un dirigeant du MCA lorsque j’étais à Alger, mais on avait juste discuté et il ne m’avait fait aucune proposition. J’avais déjà donné mon accord de principe aux dirigeants de la JSK et je n’avais jamais songé à leur faire faux bond. Ce sont eux qui m’avaient envoyé le billet d’avion et j’avais accepté leur proposition avant même que je ne rallie Alger.
On dit que vous êtes polyvalent et que vous pouvez jouer dans tous les postes de l’attaque…
Oui, je peux jouer sur les côtés, en pointe et en 9,5. Là où l’entraîneur aura besoin de moi, je suis prêt à jouer.
L’entraîneur Yamen Zelfani vous encourage t-il aux entraînements ?
Bien sûr, Zelfani est quelqu’un qui communique bien avec les joueurs et il est aussi fort sur le plan tactique. C’est un entraîneur qui maîtrise parfaitement son sujet.
Si vous vous sentez à l’aise en pointe, vous savez donc marquer des buts…
Effectivement, j’ai la facilité de marquer des buts. Je marquais 15 à 20 buts par saison avant de rejoindre la JSK et je n’ai besoin que d’un but pour me libérer.
Certains vous qualifient déjà d’avoir le même style de jeu que les joueurs brésiliens…
Je joue comme ça, mais pour le reste, je ne sais pas. J’aime bien contrôler le ballon et aussi les passes courtes.
Vous étiez à l’Athelitico Madrid et certains vous voyaient même au
Real Madrid, mais vous avez préféré rejoindre Levante, peut-on savoir pourquoi ?
On était sacrés champions et on avait accédé en Ligue 2, mais la saison d’après, j’étais tombé malade pendant 4 mois et à mon retour à l’Athelitico de Madrid, j’avais demandé de résilier mon contrat, car j’étais obligé de rejoindre ma famille à Valence. Je ne pouvais pas rester seul, alors que j’étais malade. J’avais choisi Levante, car j’aimais ce club depuis que j’étais petit. Le plus important est que je me sois remis de ma maladie par la suite.
Vous avez joué dans l’un des plus prestigieux clubs espagnols, à savoir l’Atlético de Madrid, mais vous faites preuve d’une grande modestie…
Vous savez, je ne parle jamais de mon passage à l’Atlético de Madrid. Même avec mes équipiers, je ne parle pas de ça, sauf lorsqu’ils m’interrogent sur l’Atlético de Madrid.
Quel club supportez-vous en Espagne ?
Je supporte toujours l’Atlético de Madrid.
Les supporters kabyles sont tombés sous votre charme dès votre première apparition sous le maillot de leur club…
Cela ne me fait que réjouir. Je ferai tout pour être à la hauteur des attentes placées en moi.
A 8 journées de la fin du championnat, pensez-vous que la JSK garde encore ses chances de jouer le titre malgré le retard de 4 points qu’elle accuse par rapport au leader qui a un match en moins ?
Bien sûr, rien n’est encore joué surtout qu’il reste 8 matches à jouer. On défendra crânement nos chances et on ne baissera pas les bras jusqu’à l’ultime journée du championnat.
Après un arrêt de plus d’un mois, ne pensez-vous pas qu’il faudra une préparation spéciale pour les joueurs avant de reprendre la compétition ?
Oui, il faut une préparation spéciale et cela pour éviter les blessures.
- B.