Dans notre édition d’hier, on a rapporté les propos du président de la LFP Abdelkrim Medouar qui se plaignait du retard dans la tenue des assemblées des ligues nationales.
Medouar a ensuite tiré à boulets rouges sur ceux qui veulent lui barrer la route. Il soupçonne une machination dans les coulisses ayant pour but de le priver d’une candidature à la présidence, et ce, en préparant le terrain à l’installation d’un directoire qui mettrait un terme à sa présence au niveau des instances de gestion du football.
BF
Dans son intervention vendredi à la radio, Medouar disait : « On a fait de notre mieux, il y a 20 jours, pour programmer les AG, mais j’ai vu que ça n’avançait pas. Je lance un appel au président de la FAF et à son BF, et même au MJS. On veut être fixés, et très vite ! Si des personnes veulent que ça ne se fasse pas et qu’elles veulent installer un directoire, qu’on nous le dise, car on ne le sait pas. Moi, mon vœu, c’est de faire ça dans les deux semaines. Je ne voudrais pas que les ligues reviennent à des gens qui ne sont pas membres de l’AG ou de prendre en main ce qu’il ne leur appartient pas. Que chacun se concentre sur ses affaires», a déclaré Medouar, furieux contre un « complot » qui serait en train de le viser. A vrai dire, les choses sont devenues claires lors du dernier BF. Encore une fois, ça n’a pas été calme. Medouar a été chahuté par des membres du bureau de Charaf-Eddine. Même ce dernier, nous dit-on, n’était pas à l’aise en présence de l’ancien président de l’ASO. Il faut dire que le courant ne passe pas bien entre les deux camps et l’incident des invitations de la finale de la coupe de la Ligue n’a fait que rendre les liens encore plus tendus.
Niveau universitaire
Le président de la LFP a donc compris que la FAF ne veut pas lui accorder le 2e mandat qu’il voudrait s’offrir. Il sait que ce retard dirige les faits vers l’installation d’un directoire qui aura pour mission de gérer les affaires du championnat professionnel, en attendant une AGEX en bonne et due forme. Cette dernière officialisera l’amendement des statuts de la LFP. Parmi les nouveaux statuts qui seront validés, un point sensible qui écarte Medouar de la course. En effet, parmi les critères de candidature pour les prochaines élections de la LFP, un point lié au niveau d’études du candidat. Celui-ci devra avoir un niveau universitaire, ce que Medouar, nous dit-on, ne peut pas remplir, et il le sait très bien. C’est pour cette raison qu’il essaye par tous les moyens d’annuler ce point dans les nouveaux statuts : «Je ne voudrais pas que les ligues reviennent à des gens qui ne sont pas membres de l’AG pour prendre en main quelque chose qui n’est pas la leur », a-t-il dit vendredi, faisant allusion aux nouveaux statuts qui le mettent à l’ecart et qui vont donner la possibilité aux responsables de coopter des étrangers pour être dans ce prochain directoire. Le niveau universitaire fait donc peur à Medouar et à plusieurs autres prétendants. Même si des exceptions vont être faites pour les détenteurs des diplômes en sport, mais ce qui est sûr, les gérants actuel au niveau des ligues risquent de se retrouver complètement à l’ecart, ainsi que des proches de la FAF. D’ailleurs, Bahloul, nous dit-on, serait en train de bouger dans tous les sens pour tenter de se frayer un chemin et intégrer ce prochain directoire. Pas sûr qu’on lui fasse appel, lui qui fait partie aussi des personnes placées en quarantaine, malgré son statut du vice-président. La conférence de presse que compte tenir Medouar cette semaine et la cérémonie de remise du trophée au CRB pourraient donc être les dernières apparitions de Medouar en tant que président. En attendant, il essaye actuellement de réussir une remontada en touchant à ses relais. Son discours lors du dernier BF où il a essayé d’intimider les présents, voire même de les menacer en évoquant ses connaissances, ne va peut-être pas lui suffire pour continuer son règne. Le compte à rebours pour son départ de la gestion de la compétition nationale a déjà commencé.
- M. A.