Dans un bref entretien accordé avant-hier soir, Ahmed Mohamed Belhadj a désavoué le départ de Tayeb Mehiaoui tout en affichant son aptitude à reprendre les commandes du MC Oran, mais sous conditions. Sa déclaration l’atteste fort bien en se livrant dans un état de désolation, comme il l’a maintes fois répété au bout du fil. « En ma qualité d’actionnaire majoritaire de la société du Mouloudia, je ne reste pas indifférent à ce qui se passe. Aujourd’hui, la situation est critique parce qu’il n’y a pas de président après le départ de Mehiaoui. D’ailleurs, il n’a pas le droit d’abandonner le club de cette façon en informant les gens par message, alors que le conseil l’a désigné au terme d’une réunion officielle. Il parle d’un problème de santé, on ne peut lui en vouloir, mais il y a des certificats médicaux à présenter aux membres du conseil. Il doit justifier sa gestion d’autant qu’une grosse dette pointe à l’horizon par rapport aux plaintes de joueurs auprès de la CRL (ndlr, Chambre de résolution des litiges). Il doit rentrer et déposer son bilan avant de quitter le club. Mais je n’ai pas laissé une grosse dette, il y avait à peine un milliard et demi. Avec lui, le club risque de se d’être sanctionné pour une longue période. Le Mouloudia pourrait faire l'objet, en effet, d’interdiction de recrutement à partir du prochain mercato. On voit que l’équipe n’a pas encore décollé. Donc, on s’attend à une situation que le club n’a presque jamais connue en ces temps de professionnalisme. Le club en lui-même a besoin d’une régularisation sur le plan légal. Donc, il faut que les choses soient tirées au clair», a souligné Baba.
« Capable de redresser la situation, mais…»
Interrogé pour savoir si le poste de la présidence du club le tente toujours, notre interlocuteur a ainsi répondu : «J’aime le MCO, mais je n’ai toujours pas accepté la manière avec laquelle on m’a demandé de laisser les commandes et de quitter le club. Je n’oublierai jamais la marche hostile d’une partie des supporters à ma personne dans les rues de la ville. Donc, si les autorités font appel à mes services, je ne dirai pas non, mais sous certaines conditions ayant un rapport avec les statuts. Je suis capable de redresser la situation, mais avec des garanties afin de ne pas revivre l’expérience de l’été 2018.»
L. M. A.