Joint dans l'après-midi d'hier, le président Yazid Iarichen a annoncé qu'il est officiellement démissionnaire et que la raison de sa démission est due au blocage du compte du club et la présence d'un ou de traîtres au club ou à la banque. Il avoue qu'au vu des dettes du club, il lui est impossible de poursuivre sa mission à la présidence du club.
Vous avez annoncé lors de la conférence de presse de lundi dernier que vous allez prendre du recul à partir de ce mardi (ndlr, hier)...
Eh bien, je vous annoncé que je suis officiellement démissionnaire. Je ne peux plus continuer à travailler dans des conditions pareilles. Vos savez, le groupe Cosider a fait un virement dans la soirée de lundi (virement de 3 milliards) et ce matin une personne à laquelle l'ancien président Cherif Mellal avait fait une reconnaissance de dettes s'est présentée à la banque avant de bloquer le compte du club. En plus de l'argent de Cosider, il y avait près d'un milliard dans le compte, ce qui fait que la JSK doit toujours 2 milliards à cette personne qui a en sa possession un chèque de 6 milliards de centimes. L'argent est entré dans la soirée de lundi et cette personne s'est présentée dans la matinée, cela veut dire qu'il y a un ou des traîtres.
Le ou les traîtres sont au club avec vous...
Je ne sais pas si le traître est dans le club ou à la banque. Ce qui est certain est qu'il y a un traître qui fait tout pour saboter le club. Je ne peux pas travailler là où il y a un ou des traîtres. J'ai fait de mon mieux pour faire face à tous les problèmes, malheureusement la situation devient de plus en plus intenable,
Vous comptiez certainement utiliser l'argent de Cosider pour payer les joueurs, n'est ce pas ?
Bien sûr, je comptais payer les joueurs et les membres du staff technique, mais maintenant on je peux pas le faire.
Le club croule sous les dettes et le moindre centime qui entre est utilisé pour les anciennes dettes...
Oui, impossible de continuer à travailler dans ces conditions. A chaque entrée d'argent, il y a quelqu'un qui se présente pour réclamer à ce qu'il soit payé. Ce sont les dettes laissées par l'ancien président et sa direction. Au lieu d'avancer, on se retrouve à payer les anciennes dettes.
La JSK est interdite aussi de recrutement et il est difficile de faire face à toutes ces dettes....
Bien sûr, le moindre centime qui entre est utilisé pour payer les dettes du club. Après Zelfani et Lavagne, il y a des dossiers d'autres joueurs et il y aura d'autres. L'ancien président a mené l'équipe à la dérive. En toute sincérité, je ne peux plus gérer le club dans ces conditions. Au lieu de payer les joueurs et de préparer la saison prochaine, on se retrouve avec un compte bloqué.
Les supporters souhaitent certainement que vous reveniez à de meilleurs sentiments...
Ma démission est irrévocable. Comme je vous l'ai déjà dit, je ne peux pas gérer le club avec toutes ces dettes sans parler de ce traître qui fait tout pour saboter l'équipe. Je demande pardon aux supporters. J'étais animé d'une grande volonté, mais personne n'est en mesure de faire face à cette situation. J'ai toujours été franc avec les supporters et je ne peux pas leur mentir alors que le club se dirige directement dans le mur.
Les dettes n'en finissent pas, n'est-ce pas?
Oui, en plus des reconnaissances de dettes remises à certaines personnes par l'ancien président, ce dernier n'avait pas payé les fournisseurs et les joueurs. Il n'avait même pas payé les factures de l'eau et de l'électricité de la Résidence où se logeaient les joueurs. Il a mené l'équipe à la dérive. C'est grave ce qu'il a fait.
N. B.
Azouaou : "On est tous démissionnaires"
Le membre du conseil d'administration, Rachid Azouaou, a annoncé que tout le comité directeur est démissionnaire et qu'il est impossible de travailler dans ces conditions. "On est tous démissionnaire, car avec ces dettes, on ne peut plus continuer à gérer le club. L'ancien président avait signé des reconnaissances de dettes et il faut des enquêtes sur tous ces chèques remis par l'ancienne direction. Le wali de Tizi Ouzou doit faire quelque chose par rapport à toutes ces dettes, car personne n'est en mesure d’y faire face. On a déjà payé 26 milliards de centimes. Le président Iarichen s'est sacrifié pour le club et il a laissé sa famille pour servir la JSK mais vu que le club croule sous les dettes, on a préféré ce retirer", a déclaré Azouaou.
N. B.