Mohamed Ahmed Belhadj semble résigné à l’idée de maintenir en vie la SSPA- MC Oran et défendre ses acquis, comme il aime à le répéter.
En effet, ce dirigeant a affiché sa volonté de défendre sa position, avant-hier au bout du fil. Baba, suite à notre demande, a justifié son absence au rassemblement initié par le wali d’Oran avec les représentants du club : « Je ne pouvais vraiment pas bouger de chez moi parce que j’étais cloué au lit à cause d’une forte grippe au point de douter du virus corona. Sinon, je n’aurais pas manqué ce rendez-vous pour l’intérêt du club. Concernant ma position, je pense que, maintenant, les gens vont comprendre la raison de mon hésitation à prendre les commandes du Mouloudia. Tous ces chiffres divulgués pendant les débats que j’ai suivis avec attention sont édifiants à plus d’un titre. Aujourd’hui, j’apprends que le club doit près de 70 milliards à la CRL. Un montant qui me laisse perplexe, alors qu’avant mon départ forcé, comme vous le savez, le club avait une dette de 1,3 milliard de centimes. Je ne pouvais pas la payer parce qu’on venait de me destituer de mon poste de président. »
« Je remets en cause la gestion des 3 derniers présidents »
« Donc, en cinq ans de gestion, j’ai laissé le club avec une dette de 1,3 milliard. Après trois ans, le club se retrouve avec 70 milliards, c’est énorme comme différence. Là, je remets en cause la gestion de ceux qui se sont succédé, que ce soit Tahar Chérif El-Ouazzani, Mehiaoui ou Djebbari. En l’espace de trois ans, cette dette a fortement grimpé. Pour moi, c’est une gestion catastrophique surtout que le club a reçu beaucoup d’argent des subventions et de sponsoring. Quand j’étais en poste, l’argent de la société Hyproc a servi le club et l’équipe en général. Ça m’a permis de régulariser les joueurs qui ne se sont jamais plaints mis à part Maazouzi, Nadji et Sebbah parce que je n’étais pas en mesure de le faire. Donc, j’ai pu gérer les affaires de mon club en toute transparence.» Interrogé pour connaître sa position par rapport à la demande du wali de dissoudre la société mouloudéenne, ce dirigeant a déclaré : « Il est vrai que l’intérêt du Mouloudia passe avant toute autre considération. De mon côté, je privilégie toute solution légale devant sauver le club et le sortir de cette impasse sur le plan administratif. La preuve, je suis prêt à verser deux mensualités à la condition qu’on m’assiste dans ma démarche au moins pour prouver ma bonne foi.»
- M. A.