Quatre matchs sans victoire pour le Chabab avec trois petits points sur les 12 possibles. Un début de saison totalement raté qui plonge le club dans la crise. Retour sur la chute d’une équipe qui a dominé le football national ces dernières années.
Nouvelle grosse déception pour la formation de Laâqiba battue avant-hier par une modeste mais vaillante formation du MCEB qui n’avait absolument rien à perdre et qui a cru en ses chances tout au long de la rencontre. Pour le CRB, ce fut une véritable catastrophe puisque personne ne s’attendait à un tel parcours : quatre matchs sans victoire, trois petits points su les 12 mis en jeu. Un bilan famélique pour une équipe qui a dépensé plusieurs milliards durant le mercato pour se renforcer et qui n’arrive pas à enregistrer de bons résultats. Le CRB est en pleine crise actuellement et personne ne s’attendait à une telle issue après seulement quatre journées de championnat. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment une équipe avec une telle constellation de stars a pu finir de la sorte ?
Martins, l’erreur de casting de Rabehi
On commence par l’entraîneur en chef de l’équipe, le Français Corentin Martins. Ce dernier est arrivé avec des idées plein la tête. Cependant, la pratique n’a jamais suivi la théorie. Dès son premier match, on n’a pas eu la sensation que cette équipe avait plus de qualité que celle de la saison passée ou même celles d’avant. Au contraire, le niveau de jeu inquiétait au plus haut point. La confirmation est arrivée avec ce match face à l’AS Douanes qui a été terrible avec un CRB qui a dû aller jusqu’à la séance de tirs au but pour se qualifier. La suite, c’est une succession de productions indignes. Désormais, le sort du coach est scellé et la décision de se séparer de lui a été prise, mais n’a pas été annoncée pour autant.
La mayonnaise n’a jamais pris
Ce qu’on ne peut pas reprocher aux dirigeants, c’est le mercato qui a été de qualité avec notamment des têtes de gondole comme Slimani, Zeghba, Jacques Mbé ou encore Mayo. Néanmoins, avec Martins, la mayonnaise n’a jamais pris et l’équipe n’a pas trouvé ses repères et c’est ce qui a conduit à ce très mauvais début de saison, le pire depuis près de deux décennies.
Le départ de plusieurs cadres
La stabilité est un facteur déterminant dans la bonne marche d’un club de football. Cependant, au CRB, on ne peut pas dire que ce soit un point fort. L’équipe a été affaiblie par le départ de plusieurs cadres qui avaient un poids au sein de l’équipe. On pense notamment à un Bouchar qui a été poussé vers la sortie à l’intersaison, et à la manière avec laquelle Bouras a quitté le club. Des départs compensés numériquement mais pas en termes de qualité car il est difficile, très difficile de trouver des éléments du même calibre. En plus, rien que durant les deux dernières intersaisons, ce sont 25 joueurs qui ont été recrutés, un exemple édifiant d’un manque de stabilité criant au sein de l’équipe.
Instabilité à la tête du staff technique
Autre paramètre très important : le manque de stabilité au niveau du staff technique de l’équipe. En effet, jamais un entraîneur n’a passé plus d’une saison au sein de l’équipe et cela depuis l’arrivée de Madar aux commandes. Amrani, Dumas, Manojlovic, Paqueta, El-Kouki, Vandebroeck, Paqueta une seconde fois et Martins qui sera prochainement remplacé par un autre coach. Autant d’éléments qui ont directement participé à la situation actuelle de l’équipe et qui font qu’elle se retrouve désormais en pleine crise de résultats alors que la saison vient à peine de débuter.
- Z.