Victime d’une tentative d’agression par des supporters, Abdelkrim Bira a aussitôt décidé de déposer sa démission du poste de directeur sportif et porte-parole de l’ESS.
Une démission qui n’a pas été acceptée par le DG de la société Black/ Eagles Rabah Abaci à travers un communiqué où il avait certes confirmé que, ‘’victime d’une tentative d’agression, Abdelkrim Bira avait décidé de démissionner. Une démission qui a été refusée par le conseil d’administration de la SSPA/Black/Eagles. Nous appelons nos fidèles supporters à rester derrière leur équipe devant les tentatives de déstabilisation‘’, a-t-on pu ainsi lire dans un communiqué rendu public au milieu de l’après-midi d’hier. Comment est-on arrivé là ? Tout a commencé le lendemain de la défaite face au CSC dans le derby de l’Est (1-2) soit samedi au milieu de la journée. Abdelkrim Bira a été interpellé par des supporters alors qu’il venait de sortir du stade des 500 Logts où il est venu assister au match de l’équipe des U19 de l’ESS qui affrontait son voisin l’USMS dans un match de championnat de cette catégorie. Les fans en question ont, en effet, pris à partie le dirigeant sétifien lui reprochant notamment d’être le premier responsable des mauvais résultats obtenus par leur équipe depuis l’entame de cet exercice. Ils lui ont reproché plus particulièrement le recrutement de l’intersaison qui fut à leurs yeux loin de leurs attentes. Suite à quoi le groupe Sonelgaz par le biais de la société Black/Eagles a publié un communiqué où il a dénoncé ‘’une tentative d’agression ‘’ dont a fait objet le directeur sportif et porte-parole de l’ESS.
Des supporters ont tenté de l’agresser, il dépose sa démission
‘’ La société Black/Eagles tient à dénoncer la tentative d’agression dont a fait l’objet Abdelkrim Bira le directeur sportif de la part de certaines personnes au niveau du stade des 500 Logts qui avait pour objectif de déstabiliser l’équipe à travers cette agression. Nous tenons à dénoncer cette agression de la part de certains pseudo-supporters qui ne représentent qu’eux-mêmes et une procédure judiciaire a été lancée contre ces personnes.‘’ C’est ce qu’on a pu lire dans le communiqué en question publié dans la mi-journée d’hier. Une heure plus tard, une rumeur avait alors circulé faisant état de sa démission de la gestion des affaires techniques du club sétifien. C’est ce qui allait se confirmer vers 15h40 lorsqu’un communiqué est tombé faisant état du retrait de l’ancien coach du Nasria refusé finalement par le conseil d’administration de la SSPA/Black Eagles. Au fait, ce qu’on reproche le plus au responsable ententiste c’est d’avoir effectué un recrutement loin des attentes, se contentant d’éléments moyens et à bon marché. ‘’C’est sur quelle base je dois payer 700 millions comme salaire à un joueur ordinaire de notre championnat. Je ne le ferai pas ‘’, n’a-t-il cessé de répéter cette phrase à chaque fois qu’on lui posait la question pourquoi l’ESS n’a pas pu s’offrir des éléments comme Delort qui a signé au MCA, Boudebouz à la JSK ou encore Slimani au CRB pour ne citer que ces noms-là. Les choses se sont compliquées un peu plus lorsque le meilleur joueur de l’effectif ententiste de ce début du nouvel exercice a pris un sale coup. Il s’agit du capitaine d’équipe Akram Djahnit blessé au début du match face au NCM disputé il y a quelques semaines et qui a dû se faire par la suite opérer en Finlande avec au bout une convalescence qui pourrait aller jusqu’à six mois.
Le niet de Rabah Abaci
Pire encore, en quête d’un attaquant pour renforcer une avant-garde muette et inefficace, on a fait venir un joueur au chômage du Niger. Bon pour se dépanner, on a pensé faire avec mais c’est l’invraisemblable qui va se produire quelques jours après qu’il ait commencé à s’entraîner avec le reste du groupe. Boubacar Goumey, c’est de lui qu’il s’agit, a fini par refuser de signer le règlement intérieur du club. Un justificatif diplomatique puisque le joueur ayant eu vent que le club sétifien avait un besoin pressant d’un joueur de son profil et aurait exigé un salaire loin de ce qu’attendait de lui Abdelkrim Bira qui le pria alors de prendre ses bagages et rentrer chez lui. Deux coups durs en une semaine. Entre-temps, l’équipe enchaîne des prestations non convaincantes, ratant même de précieux points largement à sa portée à l’image des deux défaites concédées face à la JSS à Béchar (2-3) puis contre le CSC (1-2). Deux échecs que les partenaires de Tarek Bousseder auraient pu éviter largement avec un peu plus de concentration et d’application. Ce qui est sûr, en tous les cas, c’est que la pression ne cesse de monter au fil des journées sur les épaules aussi bien de la direction du club, du staff technique et des joueurs. Une situation qui n’arrange pas les affaires du onze du coach Réda Bendris appelé désormais à jouer la peur au ventre et avec l’obligation du résultat à commencer par la prochaine sortie prévue vendredi au stade du 8-Mai-1945 de Sétif face à une équipe pas facile à manœuvrer hors de ses bases, en l’occurrence, l’ASO Chlef.
F.R.