Le président du club sportif amateur nous a accordé un entretien hier après-midi dans lequel il est revenu sur le communiqué paru avant-hier et explique sa démarche. Pour lui, le plus important, c’est de veiller à ce que l’avenir du club soit assuré et qu’il y ait une vraie réflexion par rapport à la stratégie à adopter pour permettre à l’équipe de briller à nouveau sur la scène continentale.
Le communiqué du CSA a fait beaucoup parler et a suscité beaucoup de réactions. Qu’en dites-vous ?
Pour nous, il était très important d’éclairer l’opinion publique. On a tenu à exprimer notre inquiétude par rapport à notre club. Aujourd’hui, où est le projet de l’actionnaire majoritaire ? Pour nous, c’est une invitation à discuter d’autant plus que depuis le 30 novembre dernier il n’y a pas eu la moindre réunion du conseil d’administration dans lequel on siège en tant que CSA/CRB. Je trouve que cela n’est pas normal pour un club comme le CRB.
Vous avez parlé de changement au sein de l’administration…
Je pense que l’équipe a besoin d’un déclic pour se relancer. Je ne dis pas que le président actuel n’est pas compétent, je le connais personnellement et c’est comme un frère mais je suis convaincu qu’un changement pourrait provoquer le déclic. Tout ce qu’on veut, c’est que l’équipe du CRB soit dans les meilleures conditions et qu’elle puisse briller à nouveau sur le plan continental.
Pourquoi ce moment ?
On ne voulait pas parler avant. L’équipe avait des matchs importants à disputer en Ligue des champions et elle devait être pleinement concentrée sur son parcours. Par conséquent, on a voulu la laisser tranquille. Maintenant, Le CRB est éliminé de la Ligue des champions, je trouve que c’était le bon moment pour parler. De plus, je le redis, c’est une invitation à discuter et à faire le nécessaire pour essayer de relancer l’équipe et cela passe par une réflexion sur ce qu’il faut faire.
Qu’est-ce qu’il faut faire, selon vous ?
Je pense qu’il faut s’assoir et discuter. Faire un bilan de tout ce qui a été fait depuis l’arrivée de Madar et ce qu’elle a donné à l’équipe. Après, il faut mettre en place une stratégie adéquate pour faire en sorte que l’équipe redémarre sur de bonnes bases. On a été sortis en ligue des champions, on doit tirer les leçons et comprendre pourquoi on n’a pas réussi à se qualifier et à partir de là, on pourra avoir une feuille de route pour l’équipe. Cela se fait dans une réunion du conseil d’administration avec des résolutions et celles-ci sont exécutoires. A partir de là, il y aura une avancée.
Avez-vous déjà discuté avec le PDG de l’actionnaire majoritaire ?
J’aurais aimé. C’est pour cette raison que nous avons demandé une audience auprès du PDG de Madar mais, malheureusement, on n’a eu aucun retour, aucune réponse. On n’a pas voulu faire de vague puisque le premier responsable du holding avait des soucis mais après, il n’y a rien du tout. Madar est une institution, tout comme le CSA et donc, il faut nous respecter. Madar est une société étatique de droit algérien. Ne voyant rien venir on a décidé d’agir. De plus, le PDG est un employé d’une société de l’Etat algérien.
Le CSA et la SSPA sont liés par une convention…
Et c’est pour cette raison que je voulais aussi qu’on discute avec le propriétaire. On voulait aborder pas mal de choses et notamment de la convention entre les deux institutions. D’ailleurs, je peux vous dire que nous allons renégocier les termes de la convention et notamment l’apport de Madar pour le CSA qui est le détenteur du logo et des couleurs. C’est pour cette raison que je dis qu’il faut se voir et discuter de l’avenir du club et établir une feuille de route adéquate pour aller de l’avant.
- Z.