Lors de ses récentes sorties médiatiques, ayant suivi son élection à la tête de la LFP, Mohamed El Amine Mesloug a évoqué ses plans pour redorer le blason du championnat de Ligue 1. En tant que président de la LFP, il a insisté sur les techniques de marketing les plus révolutionnaires pour pouvoir mieux vendre le produit qu’est le championnat et pouvoir en tirer profit.
Les idées ne manquent visiblement pas du côté du nouveau président, mais pourra-t-il les mettre réellement en exécution ? Pas sûr, lorsqu’on assiste chaque semaine à un véritable chaos, dont le héros a pour nom la commission de discipline. Cette commission vient d’entrer officiellement dans l’histoire du football national en annonçant des sanctions à l’encontre de 6 équipes qui ne vont pas pouvoir jouer en présence de leur public.
La nostalgie de la Covid
Les matches de la 17e journée, au nombre de 8, vont être ravagés par cette sanction qui fait de plus en plus mal à notre football, 6 des 8 rencontres programmées auront lieu à huis clos : Saoura-Khenchela, CSC-ASO, Akbou-JSK, Biskra-MCEB, MCO-EM et ESS-CRB vont tous avoir lieu dans des stades tristes et silencieux, du jamais vu dans l’histoire de notre championnat, jamais depuis le huis clos imposé par le virus de la Covid qui a pénalisé le football à travers le monde. Depuis, la vie dans le monde a repris son cours normal, mais pas chez nous, sauf que cette fois la raison est toute autre.
Vendre des coquilles vides
Cette sanction intervient donc quelque jours après l’élection de Mohamed Amine Mesoulg à la tête de la LFP, avec toutes les promesses données de donner une dimension mondiale à notre championnat, essayer de le rendre plus attractif, avec un hymne et des tombola, et des technique de marketing tels que le merchandising, tout cela pour capter les regards des chaînes et pouvoir vendre le produit, mais avec ces décisions pénalisantes il sera difficile d’atteindre cet objectif, il est en effet impossible d’imaginer des chaines arabes, venir négocier pour acheter les droits de rencontres jouées à huis clos, cela nous amène à penser à la nécessité de trouver d’autres moyens de sanctionner, ces dernières années, la FAF avait choisi de frapper aux poches des clubs, profitant de leurs difficultés financières, cela risque de fonctionner de moins en moins, avec la prise en charge promise aux 16 clubs par des entreprises économiques, d’autant plus aussi que dans ce cas, les clubs payent pour des dégâts commis par leurs supporters.
Sauver le spectacle
La CD qui est une commission qui se dit indépendante travaille sous l’égide de la LFP et occupe un des bureaux du grand bâtiment de la ligue, les différentes parties pendantes de ce projet doivent donc se concerter pour trouver d’autres moyens pour toucher directement les fauteurs de troubles, des efforts sont fournis pour vulgariser et rendre la VAR disponible dans tous les terrains, on se demande par contre si les cameras, autrefois exigées dans les cahiers des charges liées à l’homologation des stades, sont opérationnelles, cela rendrait les sanction plus dirigées et adéquates, l’exemple français dans la sanction des groupes d’ultras par tribunes pourrait donner une solution à la CD et, par ricochet, à la LFP qui doit s’immiscer dans l’élaboration du règlement, ainsi que les nouvelles sanctions, pour pouvoir appliquer son programme et d’éviter que le spectacle soit tué, surtout en présence des beaux stades dans les différentes régions du pays.
Violence
Les solutions qui seront trouvées doivent faire d’une pierre deux coups, car l’objectif avant tout, c’est d’éradiquer le phénomène de la violence, qui est en train de prendre des proportions dangereuses.
En plus de la Ligue 1, des rencontres disputées chaque semaine en championnat Inter-régions et en Ligue 2 sont les cibles d’actes de vandalisme. Il n'y a pas plus que 2 ou 3 jours, un match entre le MC El Eulma face à l’US Berhoum a connu une lâche agression contre l’arbitre, touché par un projectile en plein visage, un coup qui a coûté 4 matchs à huis clos aux Eulmis, même son de cloche du côté de Sedrata dans un match contre Beni Ouelbane où l’arbitre a frôlé le lynchage. Des scènes qui risquent de se répéter et même de se propager avec l’entrée en scène des rencontres cruciales de fin de saison. C’est dire que le fléau est plus répandu qu’on le croit, il faudrait l’implication de tous pour rétablir le calme tout en assurant que les sanctions ne touchent que les fauteurs de troubles.
S.M.A.
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