C’est un Djamel Belmadi serein, mais aussi humble qui s’est présenté face à la presse ce samedi pour parler de la deuxième rencontre de la phase de groupes de la CAN face à l’équipe de la Guinée équatoriale. Pour lui, cet adversaire recèle des joueurs de qualité avec un style de jeu espagnol. Etudiant cette équipe et ayant eu l’occasion de la voir de près, il a tous les détails en main et préparé son équipe pour s’imposer dans ce match. Désormais c’est aux joueurs d’être à la hauteur pour réaliser l’objectif qui n’est autre que de glaner les trois points et faire en sorte cette fois de ce monter tueurs devant les bois à commencer par Bounedjah qui doit retrouver son efficacité lui qui dépense tellement d’énergie mérite cette fois d’être récompensé.
«L’état d’esprit est tourné vers un succès dans ce deuxième match. En tout cas c‘est l’es ingrédients qu’on va mettre pour cette rencontre qui s’annonce aussi difficile que la première avec toujours l’objectif de gagner cette rencontre évidement.»
Zerrouki et Ounas pourraient ne pas jouer demain»
«Zerrouki et Ounas sont malades il y a de fortes chances qu’ils ne puissent pas participer à cette deuxième rencontre.»
«Nous avons étudié l’équipe de la Guinée équatoriale»
«La Guinée équatoriale est une équipe qu’on a pu observer. Il n’y a pas eu de surprise en voyant leur premier match contre la Côte d’Ivoire. Bien entendu il y a eu des enseignements mais pour être sincère on n’a pas eu de surprises concernant cette équipe. On a pu les observer auparavant, on a étudié leur compagne des éliminatoires de la Coupe du Monde, à savoir six matches. Donc on a confirmé ce qu’on pensait. C’est une équipe qui est capable de poser des problèmes. C’est ce qu’elle a fait lors des éliminatoires jusqu’au bout, comme face à la Tunisie. C’est une équipe qui est capable de marquer. Qui a une connotation latine, notamment espagnole, puisque beaucoup de joueurs sont nés et ont grandis en Espagne, de ce fait il y a beaucoup de similitudes avec ce football-là. C’est à prendre en considération. Après quand on va vite en besogne dans certains matche qu’on ne remporte pas, comme lors du dernier face au Sierra Léone, on pourrait se dire qu’on n’a pas pris le match par le bon bout, ou pas avec l’état d’esprit qu’il faut. Non ce n’est pas ça. Ce n’est pas aussi simple que ça. Des fois c’est par ce qu’il y a aussi un adversaire, et comme je l’ai dit plusieurs fois en Afrique il n’y a plus de petites équipes. On a pu le voir sur tous ces premiers matches de la CAN. On a vu que les grosses équipes ont eus des difficultés, parce que l’écart de niveau en Afrique est quasi égale, alors si on y rajoute un supplément d’âme, c’est-à-dire jouer contre le champion en titre ou une équipe qui n’a pas perdu depuis longtemps, cela apporte plus de motivation et décuple les forces, donc nous allons encore rencontrer un adversaire de ce style-là qui joue un autre football et qui aura la même envie de nous faire tomber afin de sortir de cette rencontre avec un résultat positif. Bien sûr c’est tout à fait normal et honorable. Pour notre part, on viendra aussi pour gagner.»
«La pression qu’on ressent est positive et on en a besoin»
«La pression est toujours présente. Mais elle est positive, c’est une pression de football que j’apprécie bien. Un match sans pression n’a pas de valeur. Et ce n’est pas par ce que nous avons fait match nul lors de la première rencontre que nous serons d’avantage sous pression pour le second match. Notre objectif vous le connaissez. Nous voulions débuter par une victoire, mais malheureusement on n’a pas atteint cet objectif. Pour le deuxième match, on va l’aborder avec sérénité et confiance en soi, c’est clair. Ce n’est pas le nul enregistré qui va nous faire douter. On peut être y penser et à la limite perturber, mais cela si nous n’avions pas eus d’occasions ce qui n’est pas le cas. Si on regarde les statistiques offensives, parmi toutes les équipes favorites présentes dans cette CAN nous avons les meilleurs statistiques techniques. Passes, passes réussies, tirs, tirs cadrés, corners, possession de balle…Dans toutes les données techniques offensives, on a eu les meilleurs statistiques. Mais, il faut aussi souligner que nous n’avons pas marqué et concrétisé ces bons chiffres. Aujourd’hui c’est devenue un semi échec voir un échec quand on fait match nul. C’est une bonne chose. Il fut un temps ce n’était pas le cas. On a atteint un tel niveau que faire un nul devient un échec. Tant mieux, d’ailleurs on assume ce statut-là, on avait envie de gagner ce premier match, on est tombé sur une équipe qui a bien fait son travail.»
«Il n’y a pas de gros écart de niveau entre les sélections africaines»
«EN 2019, les équipes africaines étaient déjà dans un bon niveau. Les équipes du content progressent chaque année. Avec les joueurs qui arrivent d’Europe qui sont de plus en plus nombreux, cela élève le niveau. On peut le voir à tous les matches, ce n’est pas un ou deux matches seulement. Il n’y a pas une équipe parmi les favoris qui n’ont pas souffert hormis le Cameroun avec un score large. Hormis ça toutes les grosses équipes ont souffert. Y’en a qui ont gagné de justesse, d’autres ont perdus. On a vu le Sénégal archi favori qui fait match nul contre la Guinée même si la Guinée est une bonne équipe. Les matches sont serrés, l’écart de niveau s’est considérablement rétréci entre les sélections africaines. Maintenant il ne s’agit pas de venir avec son nom son passé, son nom ou son statut. Si on ne travaille pas on est passe à la trappe. Il faut mettre tous les ingrédients et la détermination qu’il faut. En tout cas pour nous ce n’est pas notre état d’esprit. On ne sous-estime aucune équipe et notre objectif est toujours de gagner.»
«Ce qui m’intéresse c’est de gagner, pas d’avoir une préférence d’adversaires»
«Je n’aime pas la question de savoir qui je préfère affronter. Je suis pragmatique, ce qui m’intéresse c’est de gagner. Le souhait les envies ça ne fait pas avancer et ça ne change rien.»
«Pour une équipe qui attaque, une bonne pelouse est importante»
En ce qui concerne la programme des matches à 14h00, moi je ne suis pas là pour m’occuper de ça. On a tellement de boulot pour gagner nos matches pour nous occuper de la programmation. Cependant les matches à 14h00 sont préjudiciables d’un point de vue de dépense d’énergie. Et je le dis, les statistiques d’ailleurs le montrent, une équipe qui attaque, qui développe du jeu pour créer des chances de marquer à une plus grosse dépense d’énergie par rapport à une équipe qui défend. Dans le football on n’attaque pas en trottinant ou en coulissant, on attaque avec des courses à hautes intensité, des sprintes. C’est donc ça qui pénalise et qui rend les choses difficile en jouant à 14h00. A cette heure-là, il y a une grosse chaleur et une grosse humidité. Ça c’est un fait. Le Sénégal a joué deux dois dans ces conditions-là, c’est vrai que c’est très difficile. Après les organisateurs ont des raisons. Comment des équipes jouent deux fois à 14h00 et d’autres pas, ça c’est une question à laquelle peuvent répondre seulement les organisateurs. Maintenant jouer dans ces conditions ajouté à la pelouse qui ne facilite pas le jeu. Je ne dis pas qu’elle est catastrophique, mais elle ne permet pas une certaine fluidité dans le jeu pour un grand tournoi comme la CAN (je parle de la pelouse sur laquelle nous avons joué, d’autres sont beaucoup mieux).»
«Le gardien de la Sierra Léone à fait un grand match»
«Pour revenir à notre prestation, je ne suis pas là pour me plaindre, nous avons eu des occasions face à la Sierra Léone qu’on n’a pas su mettre au fond. Ça c’est de l’ordre du technique, de la concentration en plus d’un grand gardien ce jour-là. Certes dans certaines situation ce n’était pas une affaire de gardien mais c’était nous qui n’avons pas su finir comme il faut, mais il y a eu d’autres fois ou c’était le gardien à qui on doit rendre le mérite qu’il faut. On a vu qu’il a pleuré à la fin du match et qu’il était très heureux.»
«Jouer à 20h00 sera plus clément puisqu’il fera plus frais»
«Maintenant nous allons jouer à 20h00, le temps est plus clément. On s’entraîne tous les jours à 17h00 et à cette heure-là, le temps est déjà plus frais. Le seul souci c’est que nous allons jouer après le match de la Côte d’Ivoire face à la Sierra Léone sur une pelouse qui n’est déjà pas top, mais on ne va pas se lamenter on mettra toute la détermination pour essayer de gagner peu importe la pelouse ou le climat. Ça ne sera pas aisé mais on fera tout pour remporter les trois points.»
«Bounedjah n’est pas satisfait de son manque d’efficacité mais je lui fais confiance»
«Bounedjah : les avants-centres, vivent avec les buts qu’ils marquent. C’est vrai que s’’ils ne marquent pas dans un ou deux ou trois matches, ce n’est pas la perte de confiance, mais il ne sera pas à l’aise puisque c’est son travail. Il est là pour marquer, tout comme le gardien est là pour empêcher son équipe d’encaisser. Le rôle de l’attaquant est spécial et particulier. Les joueurs de champ en général sont intéressés par le jeu, construire, élaborer, organiser, mener et les attaquants sont là pour finir.
Quand un attaquant ne finit pas c’est clair qu’il ne sera pas satisfait de lui-même. Moi je demande beaucoup aux attaquant, je ne demande pas seulement de marquer des buts, mais d’empêcher aussi les premières relances, ça demande de l’énergie, et à la fin il manque un peu de lucidité, donc c’est peut-être un peu de ma faute. Par contre si les autres marquent et que l’attaquant de pointe fait le travail que je lui sans qu’il marque je sais que lui ne sera pas pleinement satisfait, mais pour moi il aura fait le travail. Bounedjah a envie de bien faire, il veut marquer et je lui ai dit que si un joueur il perd confiance en lui il lève la main. J’ai confiance en lui au même titre que Slimani. Je sais qu’ils se réveilleront et en attendant de marquer ils font le travail qu’on leur demande, les choses vont rentrer dans l’ordre, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir.»
«Malgré la qualification face au Burkina Faso, les joueurs étaient frustrés»
«Il n’y a pas de manque de confiance, il y a juste l’envie de bien faire, l’envie de progresser et de rectifier les erreurs pour tous les matches qu’on jouera. Face au Ghana on a gagné pourtant mais on n’était pas complètement satisfaits. Quand on analyse nos matches et qu’on n’est pas satisfait ce n’est pas un manque de confiance. Depuis le début nous avons voulu instaurer la culture de la gagne. Etre conquérants peu importe qui on affronte, un pseudo petite équipe ou une grande équipe on rentre sur le terrain avec l’idée de gagner le match. Ça, c’est instauré pleinement dans le cerveau des joueurs. On a donné ça au pays et habité les gens a gagné. Et même quand on gagne on n’est pas satisfait du score, ça c’est la rançon de la gloire. Il y a une culture de la gagne et cette chose est très importante pour moi. Après le match du Burkina Faso, j’ai vu des visages frustrés, fâchés, pas contents, pourtant, on est qualifiés pour un match de barrages pour la Coupe du Monde. On respecte chaque équipe mais même quand on fait match nul on est mécontents. Donc on se remet au boulot avec beaucoup de détermination, on ne garantit pas la victoire mais on est surs qu’il y aura de la détermination.»
«Le manque de temps est un soucis pour un sélectionneur»
«En tant que sélectionneur le temps on en manque toujours, tous les sectionneurs en manquent. Le travail en club peut manquer, moi ça me manque, parce que j’aime bien travailler au quotidien, avec les joueurs et le potentiel qu’on a on peut faire beaucoup de choses si tant est on avait du temps. Donc il y a une forme de frustration de ce côté-là, surtout quand on a de la matière à faire évoluer. Maintenant on fait avec ce qu’on a. J’aurais préféré jouer ce match de la Gambie.»