Le sélectionneur national, Djamel Belmadi s'est exprimé en conférence de presse ce dimanche au CTN de Sidi Moussa. En prévision du match face à Djibouti puis celui du Burkina Faso, le coach national, dira que l'objectif est de gagner tout simplement. Préparant ses joueurs au mieux, Belmadi, fixe les objectifs et ne prête aucune attention a ce qui se dit ici et là.
«On sait qu’on sera dans des conditions exceptionnelles en Egypte»
«Pour ce qui est de jouer au Caire, c’est avec une grande joie de retourner jouer en Egypte. Ça va nous rappeler de beaux souvenirs. On sait qu’on sera dans des conditions exceptionnelles, avec un terrain en très bon état, sur lequel je crois que nous aurons toutes nos séances là-dessus.»
«Djibouti est un match important»
Face à Djibouti il y a trois points à la clé. C’est l’avant dernier match de ces qualifications à la Coupe du Monde. Certes on va dire que ce n’est pas l’adversaire le plus coriace. L’équipe à 0 point dans le groupe, donc une nouvelle fois c’est les chiffres qui parlent. De notre côté, on aborde ce match avec du sérieux et l’envie de faire le boulot comme il le faut pour faire le plein de points. Ce match est important dans la mesure où nous devons glaner les trois points, mais aussi nous servira d’une bonne préparation pour le dernier match.
«Face à Djibouti on doit avoir une équipe compétitive, tout en gérant les cartons et le temps de jeu»
«Dans cette rencontre il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Nous avons des joueurs sous la menace d’une suspension, d’autres sont en manque de compétition ou qui ont joués il y a trop longtemps. Je citerais comme exemple les joueurs qui évoluent au Qatar à l’image de Bounedjah ou encore Benlamri qui ont joué le 3 ou le 4 novembre. Nous allons affronter Djibouti le 12 et le Burkina Faso le 16, les joueurs doivent rester compétitifs. Certains disent qu’on peut jouer avec une équipe B, moi je dis qu’il faut montrer beaucoup de respect envers chaque adversaire. Mais il faut savoir aussi que c’est beaucoup plus complexe que ça et il y a beaucoup plus d’éléments à ne pas négliger. Il y a des joueurs qui manquent de temps de jeu, d’autres qui en ont trop, c’est tout un équilibre. Maintenant, l’objectif c’est de gagner ce match et pour cela il faut une équipe compétitive. Second point, il y a le Burkina Faso qui arrive derrière et pour cette rencontre il faut aussi avoir une équipe compétitive. Tout cela fait qu’il faut gérer, les cartons, le temps de jeu…»
«Des choses pas très nobles se passent dans le football du continent»
«Le terme complot, je vais vous laisser le soin de l’énoncer, ou appelez ça comme vous voulez. De notre côté, nous avons un si grand travail qu’on ne peut nous concentrer sur d’autres choses. Après chacun fait sa part des choses et chacun défend les intérêts de sa sélection. A mon niveau on défend les intérêts de notre EN sur le terrain. J’ai pu voir comme tout le monde et nous devons faire très attention par rapport à tout ce qui se dit, c’est un peu aussi ça l’Afrique, malheureusement il y a des choses qui se passent en dehors des terrains qui ne sont pas nobles. De notre côté, ce qu’on doit faire c’est rester concentrer sur les matches et rien d’autre. Il y a des gens qui se chargent actuellement de défendre par rapport à tout ce qui se passe en ce moment.»
«Nous suivons l’évolution de Zeghba qui est en forme et Asselah reste sélectionnable»
«Zeghba était déjà convoqué à mes débuts avec l’EN, nous avons pu suivre son évolution et tout le monde de toute manière puisque nous suivons tous nos joueurs. Aujourd’hui Zeghba mérite ce retour en EN. Je prends trois gardiens de but car c’est suffisant. Si vous avez remarqué on en met un seul sur le banc. Il faut savoir que les places sont chères. Je sais que d’autres gardiens comme Asselah sont motivés, c’est un algérien et un joueur professionnel et c’est légitime qu’il veuille être dans la sélection, il peut toujours prétendre à un place, il doit continuer à travailler. Nous avons déjà deux gardiens qui évoluent dans le même championnat donc il peut toujours prétendre à une place.»
«Ce n’est pas parce que notre objectif est la Coupe du Monde que nous allons jouer la CAN sans ambition»
«Pour la prochaine CAN, même si ce n’est pas le sujet principale aujourd’hui, il faut savoir que pour moi, même lorsqu’on joue des matches ‘’amicaux’’ je considère toujours ces rencontres comme importantes puisqu’il y a toujours des enseignements, alors imaginez-vous une Coupe d’Afrique. Donc bien sûr nous irons avec beaucoup d’ambition. J’ai dit que notre objectif est la qualification à la Coupe du monde et on ne se cache pas de ça. Et ce n’est pas par ce que notre objectif est la Coupe du Monde que nous allons lâcher la CAN, une compétition relevée et avec un sacré niveau et nous y allons avec beaucoup de motivation mais ça c’est dans un second temps.»
«La blessure de Boudaoui s’est peut être amplifiée, on lui souhaite de se rétablir rapidement»
Pour Boudaoui, je ne sais pas s’il sera indisponible pendant longtemps, mais ce qui est certain c’est qu’il est blessé et que ça fait un moment qu’il s’est plaint de sa blessure. Ça s’est peut être amplifié. On lui souhaite de se remettre rapidement et revenir.»
«Belaïli est en phase de réathlétisation et il se rétabli bien»
«En ce qui concerne Belaïli, il a eu une petite entorse de la cheville. Je ne suis pas médecin et je n’ai pas envie rentrer dans ces considération, mais sa blessure se situe au niveau de la cheville. Actuellement il est là avec nous, il travaille avec le préparateur physique, avec le staff médical. Il est en période de réathlétisation et ça va bien.»
«Le président de la fédération burkinabaise a le droit de parler et dire ce qu’il veut»
«Par rapport aux déclarations du président de la fédération Burkina Faso, il est responsable de ses propos et il a le droit de parler comme il le souhaite. Nous on n’a pas de problème. Après on espère que sur le jour du match, qui est proche, on aura l’occasion de dire notre mot.»
«On doit gérer les efforts des joueurs pour avoir un effectif frais pour le Burkina Faso»
«Pour ce qui est de ces deux rencontres, l’aspect de la récupération sera bien entendu indispensable et primordial. Je dois dire que le travail de récupération va commencer déjà dès demain, dans le sens où il y a une journée de championnat ce week-end. Pour éviter les voyages, aller, en Algérie puis partir au Caire. Nous avons fait en sorte d’éviter un voyage qui prend une journée. Donc nous allons allier le Caire directement de Paris sans revenir en Algérie pour nous rendre en Egypte. Puis nous quitterons le Caire juste après le match pour arriver ici vers 22h le soir du match de Djibouti. Le plus tôt on rejoindra le CTN, le mieux c’est. Nous avons ce qu’il faut comme moyens de récupération. On va jouer ce match pour le gagner, mais on aura une pensée pour le prochain. Donc les joueurs qui ont un excédent de temps de jeu, ils auront le temps de récupérer, ce qui fait qu’ils seront frais pour le deuxième match. Il va y avoir une gestion de l’état de forme des uns et des autres pour être au top pour le dernier match face au Burkina Faso.»
«Ce n’est pas donné à tout le monde de faire la différence en un laps de temps court comme le fait Ounas»
«Ounas c’est vrai qu’il a très peu joué, une dizaine de minutes avec un joli but à la clé. On sait de quoi il est capable, justement c’est un joueur qui peut faire de grandes choses en un laps de temps court. En ce qui concerne ces deux matches, c’est de ça dont on a besoin. Avoir des joueurs qui peuvent faire la différence a tout moment et ce n’est pas donné à tout le monde. Il faut avoir certaines caractéristiques que possède Ounas. Certes les temps de jeu est un critère important pour moi, mais pour Ounas, il peut faire la différence avec un courts temps de jeu et c’est ce qui m’a motivé à le sélectionneur pour ces deux matches.»
«Boulaya revient en forme. Il avait d’ailleurs marqué un joli coup franc dernièrement. C’est un joueur qui peut avoir son importance sur la gestion de ces deux matches.»
«C’était important pour moi de convoquer des joueurs qui connaissent le groupe pour ces deux matches»
«Il y a 25 joueurs, donc il y aura toujours deux joueurs qui ne feront pas parti directement des prochains matches. Pour ce stage-là, j’ai envie d’avoir des joueurs qui connaissent le groupe, l’état d’esprit, qui connaissent la mentalité et qui sont déjà investis. Cette date est très particulière et surtout décisive, donc il faut des joueurs qui ont un passé avec nous, qui connaissent les éléments et les ingrédients qu’on met en place pour gagner.»
«Zerrouki et Zorgane ont montrés de belles choses en l’absence de Guedioura à qui on souhaite un bon rétablissement»
Guedioura est absent maintenant depuis un moment. Certes il y a des joueurs très importants et qui font la différence que ce soit derrière ou devant. Mais on ne construit pas l’EN sur un seul joueur. Il faut avoir cette capacité à réagir s’il y a des absences et rester toujours aussi compétitifs. Guedioura est absent depuis un moment, il a subi une intervention il y a deux jours, on lui souhaite un bon rétablissement. Il a encore envie de faire partie de l’EN et de revenir, mais en parallèle ça a donné l’opportunité à certains joueurs de se montrer. On voit tous doucement l’avènement d’un Zerrouki qui montre de match en match son gain de confiance et cela se voit même en club. Il y a Zorgane qui a montré des choses très intéressantes dès ses premières minutes. Comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Nous notre boulot, c’est de construire un groupe qui peut montrer de quoi il est capable.»
«Si on doit sortir du top 5 et affronter le Maroc alors marhaba»
«Pour le classement FIFA, je ne sais pas comme se fait le calcul, mais le plus important est de ne pas sortir du top 5. Et si jamais on sort du top 5 on devra faire avec et affronter une des équipe de ce top 5. Ça sera aussi dur pour nous que pour eux. Si on doit en sortir et affronter le Maroc par exemple ben Marhaba»
«Je ne veux pas donner d’informations qui peuvent servir à nos adversaires»
«Moi je peux entrer dans plus ou moins, tous les aspects technico-tactique après les matches ou à la fin d’un stage. Parce que les choses ont été faites que les spécialistes ou les adversaires peuvent analyser les matches. Donc à la limite je dis seulement ce qu’ils peuvent voir. Mais avant les matches pour moi c’est compliqué. Dire ce que j’ai planifié et prévu de faire. Moi par exemple je regarde toutes les conférences de presse de tous les entraîneurs, notamment de mes adversaires. Il y a beaucoup d’enseignements à tirer. Surtout quand il y a des entraîneurs qui quand ils arrivent en face d’un micro, ils s’excitent et puis raconte sa vie. En l’occurrence par exemple, on a dit beaucoup de choses à propos du Burkina Faso, c’est normal, tout comme on parle du Djibouti, mais pas plus que ça. J’ai l’impression qu’on estime que le match a commencé derrière un micro. Pour nous ça ne fait pas partie de notre fonctionnement, les choses se passeront sur le terrain. De mon côté j’écoute ce que peuvent dire les autres et des fois il y a des entraîneurs qui vous balance un peu d’informations. Par exemple, pour ce match, face à Djibouti je dirais que je vais jouer avec telle équipe, même si je ne donne pas les noms mais je dis que ça va être ce genre d’équipe, par ce que je me concentre sur le prochain match, en faisant ça, je vais expliquer à tout le monde notre fonctionnement et je ne vois pas l’intérêt de faire ça. Je ne vois pas l’intérêt de donner certaines armes qui peuvent servir contre nous. Mais ce que je peux dire c’est qu’il y a une vraie pensée pour le deuxième match avec la gestion des cartons et le temps de jeu des joueurs.»
«On remercie les pouvoirs public de permettre aux supporters d’être présents pour le dernier match»
«Nous avons beaucoup œuvré pour le retour du public. On remercie d’ailleurs les pouvoirs publics d’avoir accepté d’ouvrir le stade aux supporters. Tous les acteurs qui ont contribués au retour du public, on les remercie. Je profite pour lancer un appel : si on veut qu’on soit Inchallah présents pour un match décisif au mois de mars pour les barrages, il faut que ça se passe bien face au Burkina Faso.»
«Le respect des hymnes est important, les supporters doivent avoir un comportement exemplaire face au Burkina Faso pour plusieurs raisons»
«On doit respecter les nations et l’hymne d’un pays, c’est important. Nous on aime qu’on respecte notre hymne nationale. Généralement c’est le cas partout en Afrique il n’y a pas de soucis la dessus. Quoi que le son est souvent un peu diminué quand c’est notre hymne. Mais c’est important, il faut respecter les nations ça va au-delà du football ; après quand le match commence c’est différent, c’est le minimum de fair-play et puis surtout que tout le monde se comporte bien et que le match se passe bien. C’est la première, il va y avoir les contrôles des pass sanitaires et tout ce qui s’en suit, c’est important de bien suivre tout ça, se montrer bon élève dans ce match pour avoir le plus de chances d’avoir si on le mérite la capacité du stade entier pour le mois de mars.
«Les différentes compétition sont certes perturbantes, mais toutes les sélections sont sur le même pied d’égalité»
«Le chevauchement de deux compétitions, éliminatoires de CAN et CDM, le tournoi final de la CAN, puis enchaîner avec une grosse double confrontation contre un adversaire qu’on pourrait avoir croisé en Coupe d’Afrique c’est vrai que c’est assez perturbant. Mais à partir du moment où c’est le cas de tout le monde, je me dis que tant qu’on est tous sur le même pied d’égalité, on sera tous dans la même situation
«La Coupe Arabe sera bénéfique pour les joueurs»
«Durant la Coupe Arabe, le championnat qatari s’arrêtera et il est important pour nos joueurs de continuer à jouer. Cette Coupe Arabe sera assez relevée, donc pour moi ce sera une bonne préparation pour la CAN. Le seul problème c’est que le tournoi se termine le 18 décembre et si on compte jusqu’à la finale, il y aura 6 match, soit, jouer tous les trois jours, c’est un peu beaucoup. Bien sûr on ne peut pas faire jouer tous les joueurs de l’équipe A tous les trois jours, ça c’est sûr. Il faut qu’ils aient de la compétition mais il ne faut pas qu’ils contractent de blessure. Ce sera aussi l’occasion de voir les joueurs des différents championnats arabes à ce niveau et voir ce qu’ils peuvent donner dans une compétition internationale.
«Mahrez est un cadeau pour tout entraîneur»
Les chiffres ne mentent pas pour ce qui est de Riyad Mahrez. Il est actuellement le meilleur buteur de son équipe TCC. C’est quelqu’un qui aime bien les statistiques, comme les joueurs de NBA, donc il est tout le temps en train de calculer. C’est la preuve que c’est un compétiteur. On connait tous son talent, ses qualités et sa capacité à faire la différence. Il est dans une très grosse équipe. C’est vrai que nous les algériens on aimerait le voir tout le temps joueur. Mais nous on n’est pas Guardiola, il fait son groupe, il a ses calculs. Mais ça reste un joueur très performant, il est bon dans les statistiques. Parfois on ne voit pas un Mahrez omniprésent dans un match mais qui peut faire la différence à tout moment. C’est un joueur précieux, qui est un cadeau pour un entraîneur. Sur l’aspect de la compétition même s’il aspire à jouer plus et qu’on veut le voir plus, moi ça me satisfait en tant qu’entraîneur.»
«Pour le cas Belaïli, c’est une atteinte à son image en tant qu’homme, footballeur, père et fils de»
Ce qu’on a fait au sujet de Belaïli et les fausses informations, c’est non seulement une atteinte à son image en tant qu’homme, que footballeur, que père et fils de. Une fois je vous ai dit qu’il y a des gens sans foi ni loi qui n’ont aucune limite. Qui ne respectent personne et n’ont peur de rien. Ils salissent les gens et je ne comprends pas comment pensent ces gens-là. Ça aurait été compréhensif ça c’était venu de l’extérieur, mais là, ça vient de l’intérieur. Je n’ai vraiment pas les mots pour ça. Belaïli est quelqu’un de gentil parce que des accusations à tort comme ça, c’est des choses qu’on ne lâche pas. En tout cas chacun doit assumer ses responsabilités, on les laisse avec leur conscience. S’ils croient qu’on peut salir les gens comme ça en toute impunité alors qu’on ne vérifie même pas l’authenticité de l’information. Et puis ils n’ont pas de bonnes nouvelles à nous annoncer ? Ensuite ils vont dire qu’ils ont l’amour du pays ou participes quand il y a des réussites des différentes équipes du pays. Ils veulent être plus algériens que les algériens alors qu’en vérité c’est tout le contraire, dès qu’ils la moindre chose ils cherchent le mal. Moi je ne suis plus surpris et je suis dépité par rapport à ça.»
«Ghoulam est soumis à la concurrence comme tous les joueurs»
Ghoulam est comme beaucoup d’autres joueurs dans un grand club. De notre côté on est attentif, on suit son évolution. Quand il jouera régulièrement et qu’il fera de bonnes performances, la sélection s’imposera d’elle-même. Après il est comme tout le monde soumis à la concurrence. Il était dans toutes les listes élargies à chaque fois qu’il était disponible donc il peut revenir bien sûr.