La sélection nationale A’, que dirige Madjid Bougherra, a frappé fort face au Liberia en amical. Lakhdar Adjali, l’ancien international algérien du Nasria, estime que Bougy est sur les traces de Djamel Belmadi.

La sélection algérienne U20 s’est imposée dans les dernières secondes pour son premier match de Coupe Arabe des Nations face à la Mauritanie. Une rencontre marquée par plusieurs occasions ratées des deux côtés pour voir au finale les Verts inscrire l’unique but de la rencontre à la 90’+5 par l’intermédiaire d’Issam Bouaoun. Souvent buteur avec l’EN lors des derniers regroupements, Bouaoun qui évolue a Valencienne, permet donc à la sélection algérienne U20 de bien démarrer cette compétition, ce qui met l’EN en confiance avant d’affronter l’Egypte lors de la prochaine journée, prévue mercredi à partir de 16h00.

En claquant un quadruplé contre le Liberia (5-1), jeudi soir, au nouveau stade d’Oran, Mohamed El-Amine Amoura est devenu une star le temps d’un soir. En effet, partout en Algérie, on ne parle que de l’exploit incroyable réalisé par l’enfant de Jijel.

Pour sa première sortie sur le banc de touche de l’équipe nationale comme entraîneur, Madjid Bougherra est vraiment content d’avoir réussi son test après cette éclatante victoire sur l’équipe A du Liberia.

En marquant un quadruplé contre le Liberia avant soir, Mohamed El Amine Amoura est entré dans l’histoire du nouveau stade d’Oran, à l’image de ce qu’a fait, un certain mois de janvier en 1998, Zinedine Zidane lorsqu’il a inscrit le premier but dans un Stade de France, lors de son inauguration.

«Je suis satisfait à 100% à tous les niveaux. On a construit une équipe avec trois séances d’entraînement, les joueurs ont étés magnifiques, ils ont bien compris ce qu’on leur a demandé et ont bien réagis sur le terrain. Il y avait beaucoup d’efforts, beaucoup d’intensité. C’est ce que je leur ai dit, je leur ai expliqué qu’en équipe nationale le niveau doit monter et on a vu l’intensité et le pressing qu’on avait demandé de faire, c’est vraiment à l’image de l’équipe première. Nous avons aussi eu l’opportunité de faire jouer tout le monde, donc c’est une belle récompense pour les joueurs.»

«Amoura, il est magnifique ce petit»

Interrogé au sujet de la prestation d’Amoura, le coach Bougherra, a souri avant de répondre, un sourire qui en dit long sur la qualité du  joueur qu’il a avec lui et qu’il ne souhaite d’ailleurs pas perdre «Il est magnifique ce petit Macha Allah. Je lui souhaite tout le bonheur du  monde, comme tous les autres d’ailleurs. J’espère qu’ils ne partiront pas à l’étranger j’ai encore besoin d’eux (rires).» Dira Madjid Bougherra avant d’ajouter «Je tiens aussi à remercier Djamel Belmadi pour sa confiance, son apprentissage. Il est toujours là à m’aider et à me conseiller ; c’est aussi une victoire de tout le staff de l’équipe A, parce qu’ils étaient tous là pour m’aider. Maintenant on ne doit pas s’enflammer, on a créé un noyau et on doit continuer à travailler. Tout le monde est a félicité surtout avec seulement trois séance ils ont bien réagis.»

Auteur d’un quadruplé, si Amoura est un Samouraï sans pitié devant les buts, en dehors du terrain il est timide et parle très peu. s’exprimant à l’issue de la rencontre, le jeune attaquant des Verts estime qu’il était de son devoir de fournir un gros match pour se montrer à la hauteur de la confiance de Bougherra «Je remercie le staff technique et le sélectionneur Madjid Bougherra pour sa confiance et la convocation en EN. J’ai donné le meilleur pour être à la hauteur de cette confiance du coach. Je tiens également à remercier mon entraîneur à l’ESS El Kouki et son staff, sans qui je n’aurais peut-être pas eu assez de temps de jeu pour faire partie de cette sélection. Je suis bien entendu content de mon quadruplé et d’avoir joué aux côté de mon coéquipier en club, Ghacha avec qui je m’entends à l’instar de toute l’équipe. Al Hamdoulilah pour ce début, on espère continuer comme ça l’avenir.»

La sélection nationale des locaux a inauguré le nouveau stade d’Oran avec une belle victoire face au Liberia. Amoura auteur d’un quadruplé ne risque pas d’oublier cette première rencontre avec l’EN qui ne sera certainement pas sa dernière.

Après un début de match timide de la part des hommes de Bougherra, les algériens sont parvenus à imposer leur jeu et leur rythme dans cette première rencontre amicale face au Libéria. Pourtant, ce sont les visiteurs qui surprendront l’EN A’ en ouvrant le score à la 24’ par l’intermédiaire de Dorley, après un relâchement dans la défense et une erreur de marquage. Obligés de se ressaisir les Verts n’attendront pas longtemps avant d’égaliser par l’intermédiaire d’Amoura qui aura été un véritable poison pour la défense du Libéria. Il remettra d’abord les pendules à la 39’ avant de doubler la mise deux minutes plus tard. Ne se contentent pas de ces deux buts seulement, le buteur de l’ESS ajoutera deux autres réalisations à la 47’ et 68’ et n’avait pas l’air rassasié puisqu’il cherchait le 5 but. Cédant sa place à la 73’, il a montré tout l’étendue de son talent devant Bougherra mais aussi Djamel Belmadi qu’il n’aura certainement pas laissé indifférent. Dans la rencontre, la domination des Verts était clair et le score reflète parfaitement cette domination que ce soit dans la possession de balle, les transitions, le placement le pressing, la récupération et tous les autres aspects d’une rencontre. Madjid Bougherra, ne peut être que satisfait de ses poulains, qui ont outrageusement dominés le Libéria et pourtant ce groupe n’a pas l’habitude d’évoluer ensemble. Les changements opérés n’ont pas laissés ressentir une baisse de niveau, bien au contraire, ils apporteront encore puisque l’EN a réussi à planter un 5^e but grâce au meilleur buteur du championnat Messaoudi 84’. Aujourd’hui, l’EN A’, a su se montrer à la hauteur de l’équipe première et prouve que dans le championnat local, il y a du talent, il suffit de le trouver et le faire travailler pour obtenir des résultats comme celui de ce premier match de l’équipe nationale des locaux.

L’équipe nationale des locaux entame son aventure aujourd’hui en jouant son premier match de préparation contre la sélection A du Liberia.

Le président de la Fédération Française de Football, qui a accordé une interview à So Foot, s’est dit favorable pour l’organisation d’un match entre l’Algérie et la France. Il souhaite non seulement une rencontre entre les deux nations, mais aimerait aussi que cette rencontre se déroule en Algérie. Si la France remporte l’Euro, ce sera une très belle affiche entre deux champions des continents européen et africain «Je partage complètement votre souhait. J’ai toujours envie de le faire, mais c’est la politique qui m’empêche de le faire.» Dira en premier lieu Noël Le Graët qui estime que son seul désir de voir ces deux nations s’affronter ne suffit pas et qu’il faut une volonté politique.

«J’aimerais bien aller là-bas»

 Le président de la FFF compte se rendre en Algérie. L’occasion pour essayer d’organiser cette rencontre «Ce n’est pas la France, c’est l’Algérie... Parce que moi, je souhaite aller là-bas. Jouer le match ici, on peut le faire, ils viendraient. Mais j’aimerais bien aller là-bas parce que ça fait quand même cinquante ans... C’est le seul pays du monde qu’on ne peut pas rencontrer. J’ai reçu Gianni Infantino hier ou avant-hier, on en a reparlé, on ira peut-être là-bas ensemble un de ces jours, pour voir plutôt le côté politique et sécurité. Mais oui, j’aimerais bien faire ce match.» Répondant à une autre question, le Graët renouvelle son envie d’organiser ce match, mais tien à ce qu’il se déroule en Algérie «Moi, j’ai envie d’aller jouer en Algérie parce que ce serait un signe fort. Je vais en Algérie souvent, et là-bas, sur les écrans, ils regardent les matchs de notre championnat. Les faire venir ici, c’est facile, n’importe où. Je trouve que c’est difficile, non pas d’avoir un refus permanent, mais de ne pas pouvoir aller jouer au foot. Les faire venir à Paris, aucun problème, on remplit le Stade de France, on se fait du fric, ce n’est pas le problème. Mais j’ai envie de jouer là-bas.» Avant de passer à d’autres questions, Le Graët terminera en disant «Je vous ai dit que je voulais le faire en Algérie parce que ce serait un signe fort et que je pense que malgré tout, la France est aimée là-bas. Au niveau politique, il y a effectivement des difficultés entre les deux pays. Mais le sport, et surtout le foot, peut arranger les choses.»