L’EN va remettre son titre en jeu pour la 2e fois de son histoire
Dans quelques jours, la CAN 2022 débutera. Avec tout le gratin du football africain qui sera présent, le tournoi sera à coup sûr très relevé avec plusieurs sélections qui prétendent au sacre final. L’Algérie remettra en jeu le trophée remporté haut la main en 2019 sur les terres égyptiennes. Dans la riche histoire du football algérien, ce sera la seconde fois que l’EN se présentera au tournoi pour défendre sa couronne.
Le champion d’Afrique et afro-asiatique s’écroule à Ziguinchor
Naguère une simple compétition continentale, la CAN est devenue avec le temps un rendez-vous très suivi par toute la planète. Le nombre de sélections participantes a sensiblement augmenté. Par conséquent, la durée du déroulement du tournoi est plus longue (presque un mois). Si les Algériens sont fiers de leur sélection actuelle qui les comble de bonheur par ses belles performances, ils ne retiennent pas un bon souvenir de la CAN 1992 qui s’est déroulée au Sénégal. Auréolés du titre de champion d’Afrique et du sacre en finale de la coupe afro-asiatique remportée quelques semaines auparavant face à l’Iran, les Verts étaient domiciliés à Ziguinchor. Faute de supporters qui ne pouvaient faire le déplacement lointain au pays de la Téranga, le riche homme d’affaires algérien Djilali Mehri avait acheté des billets et offert des tickets et des tee-shirts à l’effigie de l’Algérie à des citoyens …sénégalais pour supporter les Verts, dont l’effectif était vieillissant, à l’image de Rabah Madjer en n°10 qui, pour la petite histoire, fit pousser une moustache. Qualifiée d’office en tant que détenteur du trophée en 1990, l’EN a figuré dans un groupe à trois. D’entrée, l’EN perd contre la Côte d’Ivoire et fait match nul avec le Congo (1/1), éliminé dès le 1er tour. Le sélectionneur national, le défunt Abdelhamid Kermali, jeta l’éponge et Rabah Madjer, qui fit la pire des campagnes avec le maillot vert et blanc, annoncera sa retraite internationale. Pour l’histoire, ce fut la 1re fois que l’Algérie participe à la CAN en tant que détenteur et l’échec est retentissant.
Ça ne se reproduira plus !
En débarquant le 7 janvier prochain à Douala, les coéquipiers de Rais Mbolhi n’ont qu’une ambition, celle de quitter le Cameroun après le 6 février (date de la finale), tandis que notre bourreau en 1992, la Côte d’Ivoire, fait partie des équipes figurant dans notre groupe. Toutefois, le fiasco de la CAN du Sénégal ne se reproduira plus jamais. Primo, la CAN du Cameroun, les 2 premiers et les 4 meilleurs 3es accéderont aux 1/8 de finale. Secundo, notre sélection actuelle repose sur une ossature loin d’être vieillissante et de joueurs qui ont encore faim de titres, en plus, bien entendu, de leur talent. Enfin, réputé pour ses exigences, Djamel Belmadi préviendra avant le début du tournoi des dangers qui guetteront son équipe qui est appelée à conserver son trône africain. Sans aucun chauvinisme de notre part, elle a tous les atouts pour atteindre son objectif qui est de rester au Cameroun jusqu’au… 6 février.
- S.