«Au faite il y a deux choses qui compliquent la préparation ; il y a les cas covid et cette date du 3 janvier, alors qu’on doit jouer un match de préparation le 1er et un autre le 5. Nous avons un nombre de joueurs limité, d’autres qui vont arriver avec un certain niveau de forme et qui n’auront peut-être pas la possibilité de jouer ces deux matches. Donc on est aujourd’hui dans une situation de réflexion pour savoir si on doit annuler le premier match contre la Gambie pour toutes les raisons que je viens de donner. Il sera quasi impossible d’aligner une équipe avec un minimum de joueurs disponibles sur le banc de touche. On est en train de faire le maximum pour remédier à cela, mais je ne suis pas David Copperfield pour inventer des joueurs et des situations qui me dépassent. Donc la préparation est largement perturbée, mais on n’est pas là pour pleurer, on est là pour trouver des solutions. Certes il y a une situation et des faits, mais dans ma position je me dois de trouver des solutions et de positiver à chaque fois même si c’est très difficile de le faire. On va rester optimiste et essayer d’avancer.»
«Je ne sais pas quelle est la situation contractuelle de Belaïli, tout ce que je sais c’est qu’il sera avec nous demain ou après-demain»
«Concernant Belaïli, bien évidement nous sommes en contact régulier avec lui. Au sujet de sa contamination, physiquement il n’y a pas de gros effets ou de grosses douleurs sur lui. Il est donc en quarantaine et devrait en sortir bientôt Inchallah. Malheureusement il fait partie d’une longue liste de joueurs contaminés par le Covid-19, ce qui qui complique la préparation.» Dira Belmadi concernant l’état de santé de Belaïli avant de parler de la perturbation de la préparation puis revenir sur le cas du joueur qu’il devrait récupérer au plus tard samedi «Pour ce qui est de sa situation contractuelle cela lui appartient. On a pu on discuter. J’ai pu lui dire ce que j’avais à lui dire par rapport à cette situation. Mais je ne sais pas maintenant si d’ici le début du tournoi il aura signé un nouveau contrat. C’est ce que je lui souhaite car ce n’est pas la meilleure des choses de démarrer un tournoi en étant sans club. Maintenant c’est une décision qu’il a pris avec son entourage. L’essentiel est que je sais que d’ici le début de la CAN, il sera concentré, pas de doute la dessus. Donc par rapport à sa situation contractuelle je ne sais pas ce qu’il y a exactement. Ce que je sais c’est que par rapport à sa situation médicale, je sais qu’il va bientôt sortir de son confinement et nous rejoindre. Peut-être demain ou après-demain.»
«Belaïli à un tel amour pour l’EN qu'il est motivé dès qu'il met le maillot»
«Belaïli dès qu’il porte le maillot de l’EN il est motivé. Qu’il soit sous contrat, sans contrat, avec un très long contrat, ou sans club, il donnera toujours le maximum pour l’équipe nationale. Il à un tel amour pour l’EN ! Mais il peut y avoir dans un coin de sa tête que je si je fais une belle compétition je peux signer dans un bon club. Donc ce sera une très belle affaire pour les clubs qui se penchera pour lui. Briller dans cette compétition favorisera la possibilité de signer dans un club en étant joueur libre, tout comme pour d’autres dans trois mois.»
«L’une des rares bonnes décisions de ceux qui nous dirige est d’avoir donné la possibilité d’avoir 28 joueurs»
«Tougai et Benayada vont faire un test aujourd’hui et il se pourrait qu’ils puissent nous rejoindre. Ils étaient asymptomatiques. Sans citer les noms, d’autres joueurs sont aussi contaminés. La situation est délicate et difficile. La raison que je n’ai même pas trop envie d’évoquer tellement on est en difficulté et que le reste des décisions prises étaient catastrophiques. L’une des rares bonnes décisions de ceux qui nous dirigent est d’avoir donné la possibilité de faire appel à 28 joueurs dans les conditions dans lesquelles on est. Pour le coup ça arrange un peu nos affaires, mais pour l’instant c’est encore difficile d’y voir clair. Il y a les joueurs qui arrivent les uns après les autres, en fonction de leurs matches. Même pour le service administratif c’est vraiment difficile à gérer. Mais bon ! On doit passer par là, être patients, espérer de ne pas avoir de blessés. Il y aussi la possibilité aujourd’hui de perdre un joueur important, on en parlera plus tard.»
«Bennacer est important mais cela ne m’empêche pas de dormir car je sais qui va jouer à sa place»
Suspendu pour cumule de cartons pour le premier match de la CAN, Bennacer est pour Belmadi, certes un joueur important, mais pas irremplaçable «C’est vrai que Bennacer sera absent pour le premier match. Après, nous avons fait en sorte de fonder un groupe. Beaucoup ont tendance à parler d’une équipe ‘’type’’. Quand vous regardez les différentes compositions de l’équipe depuis la dernière CAN, on va dire que de là est née une équipe type. Le but c’est ça et de trouver une stabilité. Mais quand on regarde depuis 2019 on est peut être une des équipe en Afrique qui change le plus de composition d’équipe, que ce soit en match amical ou de qualification. Par contre si on voit de près les autres sélections africaines elles jouent presque toutes avec le même effectif quel que soit le match qu’elle dispute. Maintenant es ce que Bennacer est un joueur important de l’équipe ? Oui. Es ce que Mahrez, Mandi, sont des joueurs importants de l’équipe ? Oui. Mais il y a aussi Bedrane, Benlamri, Tahrat, Tougai pour ce qui est du poste dans lequel évolue Mandi. Pour Mahrez c’est pareil, il y a Ounas et d’autres. Donc si je me base sur un onze type, c’est que ça joue et qu’il y a des automatismes, qu’il gagne et que ces joueurs sont disponibles. Je ne change pas pour changer c’est clair. Maintenant je trouve que nous avons une palette de joueurs qui peuvent largement s’inscrire quand on fait appel à eux pour démarrer un match sans aucun doute et être performants. Alors certes Bennacer est important mais cela ne m’empêche pas de dormir car je sais qui va jouer à sa place. Aucun joueur n’a sa place acquise définitivement. Si Bennacer joue régulièrement c’est qu’il le mérite. Après je n’ai pas de doute sur les joueurs qui vont le remplacer.»
«Pour l’absence de Touba, j’ai estimé qu’il y avait d’autres joueurs qui entraient plus dans le cadres des critères de sélection»
«Pour ce qui est de Touba, il est vrai que ça mérite d’être mentionné dans le sens où il a été convoqué pour pas mal de regroupements depuis quelques temps. Après un sélectionneur doit prendre des décisions avec beaucoup d’éléments. Il y a l’état physique des joueurs, l’implication, la progression, avoir des matches référence, le vécu dans un groupe ou une équipe, la capacité ou pas d’apporter un plus à l’équipe lors d’une grande compétition. En tant que sélectionneur, je prends des décisions que j’assure et j’ai estimé qu’il y avait d’autres joueurs qui entraient plus dans le cadre des critères que je viens de citer. C’est des jeunes joueurs certes, mais pour moi, il n’y a pas de jeune ou de vieux, il y a juste la performance. Ils savent ce que j’attends d’eux. Evidement que la sélection est loin d’être finie pour ceux qui n’ont pas été convoqués. Après la compétition il va y avoir un bilan. Ceux qui vont jouer auront une responsabilité et à la fin on verra si c’était les bonnes décisions ou pas.»
«Celui qui voudra nous battre devra souffrir»
«Pour nous la pression ne peut être que positive. C’est du football. Je sais avec la ferveur il y a l’envie de nous voir triompher. Je dois dire qu’on l’a plus que tout le monde cette envie-là. Quand on fait tout pour arriver à un certain niveau et un certain statu puis qu’on l’atteint on s’écroule ? Non, il faut se maintenir. On sait que c’est difficile, mais voilà. Je vais encore une fois citer un exemple. La France est championne du monde 2018, sort dans le championnat d’Europe au second tour. Sortir au second tour pour une équipe championne du monde c’est un gros échec. Donc ça peut arriver à tout le monde. On peut remporter un trophée en face il y aura des équipes avec un supplément d’âme, de la motivation pour vous faire tomber pour dire que c’est nous qui avons battus l’Algérie. C’est aussi ça la beauté du sport. Entre ce statu ou être une équipe que personne ne considère, ce qui était le cas de notre EN quand je suis arrivé. Même dans certains faits qui ne sont pas perceptibles. Dans les instances, la CAF et tout ça, j’avais vu qu’on n’était pas considérés. En 2018, c’était catastrophique. Au tirage au sort en Egypte, on était traités comme une sélection qui ne représente rien. Je l’ai vu et vécu ça. Al Hamdoulilah, une année plus tard on est revenus dans ce même pays et c’était différent. Donc nous on a envie de rester hauts et forts. Après es ce qu’on va gagner cette compétition ? Il faut surtout savoir que celui qui va jouer contre nous voudra nous faire tomber. Ce sera le cas du Sierra Léone, de la Guinée Equatoriale, évidemment la Côte d’Ivoire qui n’est pas qualifié à la Coupe du Monde, j’imagine qu’ils vont tout donner pour au moins gagner la CAN. Donc nous on sait tout ça et on assume tout ça. Celui qui voudra nous battre devra souffrir car nous on y croit jusqu’au bout, on ne va rien donner à nos adversaires et absolument rien lâcher.»
«L’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la fédération camerounais a beaucoup joué sur le maintien de la CAN»
«L’annulation de la CAN était vraiment dans les papiers ce n’était pas des rumeurs seulement. J’ai une obligation de réserve vu que je vais participer à cette compétition et il faut faire attention à ce qu’on dit même si ce n’est pas l’envie qui me manque de parler de ce qui s’est fait. Mais tout ce que je peux dire c’est que l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la fédération camerounais a beaucoup joué sur le maintien de la CAN»
Par rapport à l’Arabe Cup, le plus important est d’avoir eu des joueurs qui ont joué une compétition d’un certain niveau. C’était important pour moi d’observer des joueurs et d’autres de la sélection A qui étaient en manque de compétition.
C’était prévu depuis très longtemps. Il était prévu, puisque nous savions que le championnat qatari allait s’arrêter et que nos joueurs qui évoluent au Qatar allaient prendre part à la Coupe Arabe. Il y avait aussi l’envie de Bougherra d’avoir certains joueurs. On a obtenu ce qu’on voulait sur tous les plans.»
«La surprise pour moi en Coupe Arabe est Sofiane Bendebka»
Durant la Coupe Arabe on a pu voir un Sofiane Bendebka qui est pour moi la surprise du tournoi. Tougai et Chetti, sont déjà dans la liste élargie depuis à peu près deux ans. Tougai n’a pas pu rejoindre les A en raison de ses multiples blessures. Chetti quant à lui a souvent été convoqué en équipe A. Donc le vrai joueur qui a été pour la surprise de la Coupe Arabe est bien Bendebka. Surprise dans sa performance. Je le connaissais bien évidement puisqu’il jouait au MCA et fait partie des A’ avec qui il a joué les qualifications pour le CHAN, mais je pense que cette dernière année et demi en Arabie Saoudite l’a fait passer dans une autre sphère. Je trouve qu’il a énormément progressé. Et puis durant cette compétition au Qatar il a montré l’étendue de ses qualités et des choses qui font qu’aujourd’hui il soit avec nous.»
«C’est bon d’avoir Benhammou avec nous et qu’il profit de l’expérience d’un professionnel comme Bouras»
«Aujourd’hui il y a Mohamed Benhammou qui nous a rejoints et qui était dans nos plans depuis longtemps. Il est là pour assister Aziz Bouras, mais aussi pour prévoir l’avenir. Il a été international c’est donc bon de le faire profiter du savoir et de l’expérience d’un grand professionnel comme Bouras.»
«J’ai beaucoup aimé Merezigue même si j’aspirais à mieux de sa part»
«J’ai beaucoup aimé Merezigue même si j’aspirais à mieux de sa part, par ce que je connais bien le joueur et on l’a beaucoup suivi. Il avait d’ailleurs failli nous rejoindre lors d’un regroupement avant la Coupe Arabe. Pour nous c’est à la méritocratie. Donc entre ce qu’on voyait de lui en championnat et ce qu’il y avait avec les A’, on a vu qu’il y avait un petit décalage, même s’il a montré de belles choses. Je pense qu’il pouvait passer un cap ce qu’il fera surement dans un proche avenir.»
«Salah est le genre de joueur qui peut changer une équipe»
«Peut-être que les gens ont vus l’Egypte lors de la Coupe Arabe, mais en ajoutant juste un joueur en l’occurrence Mohamed Salah, il vous change l’équipe. Un joueur de classe mondiale qui peut changer les choses. C’est le genre de joueur qui vous change une équipe même s’il est un peu en difficulté quand il vient en équipe nationale, mais toujours est-il, une fois qu’on appuie sur le bon bouton il est là.»
«Quel que soit l’adversaire en 1/8 ce sera une équipe qui fera ressembler ce match à une finale vu les adversaires»
Pour nous si on se qualifie pour les huitièmes de finale, on sera dès cette rencontre dans la difficulté. Ce sera un huitième qui pourra ressembler à une finale avec des équipes comme la Tunisie, le Mali, le Nigéria ou l’Egypte. Cela fait que dès le 1/8e on sera déjà dans le dur. Donc ça il faut l’assumer même si on aurait aimé attendre un peu avant d’affronter une de ces équipes. En tout cas il n’y a plus de petite ou grande équipe. L’adversaire qui sera en face il faudra avant de l’affronter dire Bismillah et le battre.»
«C’est vrai que la série sans défaite est bonne pour l’histoire mais ce qui me marque le plus c’est notre constance»
Concernant la série de 33 matches sans défaite, il faut d’abord savoir ce qu’elle représente. C’est ça le plus important pour moi. Il est vrai que pour l’histoire c’est très bon. Quand on verra le drapeau de l’Algérie dans les livres des records être numéro un et en dessous l’Italie, le Brésil, l’Espagne, l’Allemagne, la France, l’Argentine, certes c’est bon pour le pays. Mais ce qui m’intéresse le plus la dedans c’est la constance. Cela démontre qu’après un trophée on n’est pas tombés. Les exemples ne manquent pas qu’après les succès les équipes tombent. Nous on n’est pas tombés dans ce piège et c’est ce qui m’intéresse. Pourvu que ça dure.»